LES FEMMES COMPOSITEURS
DE MUSIQUE
OTTO EBEL
LES
FEMMES COMPOSITEURS
DE MUSIQUE
DICTIONNAIRE BIOGRAPHIQUE
Traduction française de Louis PENNEQUIN
PARIS
Paul ROSIER, Éditeur
26, RUE DE RICHELIEU, 26
1910
Tous droits réservés.
322363
Traduit sur l'édition de 1902 de F.-H. Chandler,
Fulton street, n° 439.
(F.-H. Chandler et Ebel, éditeurs, n° 222, Livingston street)
à Brooklyn (Etat de New- York. Etats-Unis d'Amérique.)
Tous droits de reproduction et de traduction
réservés pour tous pays, y compris la Suède, la Norvège,
le Danemark, les Pays-Bas, V Autriche-Hongrie
et le Portugal.
Published at Paris, january 1910,
privilège of copyright in the United States reserved
under the Act approved Miirch 3rd 1905
by Pennequin.
MUSIC L1BRARY
DEDIE
AUX
LIGUES FÉMINISTES FRANÇAISES
PRÉFACE DU TRADUCTEUR
Le public saura apprécier le mérite et l'utilité de ce
petit livre, malgré ses imperfections. Le traducteur unit
ses vœux à ceux de l'auteur, en faveur de /'émancipa-
tion définitive de la femme au profit de l'Art. La con-
naissance de cet ouvrage, qui était restreinte, sera ainsi
étendue par l'influence de la langue française. D'autres
amis prendront le soin de traductions suivantes et le
bienfait universel sera l'honneur de chacun.
L. P.
Mai 1909.
PRÉFACE DE L'AUTEUR
Quel est en Musique l'œuvre de la Femme?
A cette question souvent posée avec intention défa-
vorable nous opposerons la réponse qui suit :
La femme a produit en musique beaucoup plus que
ce que Ton connaît généralement, bien que la nature,
jusqu'à présent, n'ait pas fait naître un compositeur
femme dont les œuvres puissent être comparées à celles
des grands maîtres. Mais on peut se demander aussi
combien, parmi les nombreux compositeurs du sexe
fort, sont de réels Titans de la musique? Ceux-là sont
bien peu nombreux, en vérité, et n'appartiennent qu'à
une seule époque.
Pourquoi donc les femmes ont-elles été si peu nom-
breuses à cultiver un art vers lequel on croirait que
leur inclination naturelle les porte? La raison princi-
pale, je crois, repose sur ce fait que les femmes se sont
livrées sérieusement à Tétude de celte branche de l'art
seulement depuis peu de temps, tandis que les hommes
ont, depuis des siècles, développé leur intelligence et
leurs sentiments dans cette direction.
Nous devons considérer, qu'il y a à peine cinquante
XIV PRÉFACE DE L AUTEUR
ans, la musique, à de très rares exceptions près, n'était
pas digne de l'attention de la femme, et cela, non à
cause d'aversion ou de défaut d'aptitude à en saisir les
principes, mais parce que l'étude de l'harmonie et du
contrepoint était considérée comme ne faisant pas par-
tie de l'éducation de la femme. Acquérir ces connais-
sances autrement qu'à titre de délassemeut aurait été
regardé comme une aberration mentale.
Il y a seulement dix ou quinze ans que le préjugé qui
empêchait les femmes d'apprendre le violon, le violon-
celle ou autres instruments à corde et les instruments
à vent, a été vaincu. Avant 1876, aucune étudiante de
violon n'était admise à l'École supérieure de Londres.
Pendant longtemps les femmes ne furent pas admises
à concourir pour les prix, ni à recevoir des diplômes
dans les Écoles et Conservatoires européens. Lorsque
Elisabeth Stirling publia à Oxford son magnifique
CXXXe Psaume à six voix et orchestre, pour obtenir le
diplôme de Bachelière en musique, ce grade, malgré
l'admissibilité de son œuvre et son mérite reconnu, ne
put lui être délivré, à cause du silence du règlement qui
empêchait de le conférer à une femme.
Est-il possible alors de s'étonner que le travail mu-
sical de la femme ait produit aussi peu de résultats? Si
la pratique non seulement améliore, mais encore fortifie
la science et si c'est l'occasion qui fait et développe aussi
le musicien, quel appui a obtenu la femme des musi-
ciens de son temps, depuis Palestrina jusqu'au milieu
du xixc siècle"?
La musique n'était alors enseignée que comme art
d'agrément, et, par conséquent dans ses éléments les
plus simples; l'élude dépassait rarement la pratique du
luth ou autre instrument de même genre. Aucune
PREFACE DE L AUTEUR XV
disposition pour la composition, l'Eglise d'ailleurs dis-
suadant la femme pendant tout le moyen âge et même
par une prohibition formelle, au xvie siècle, de partici-
per à son service musical.
Il n'y a pas longtemps encore, une composition an-
noncée comme œuvre féminine, était condamnée d'a-
vance.
La rareté des œuvres musicales de femme dans le
passé n'est donc pas due à l'inaptitude à vaincre la dif-
ficulté et à pratiquer la science, mais doit être plutôt
attribuée à la prévention et aux règles de la mode et
de l'usage, qui, si longtemps l'ont empêchée de cul-
tiver, par le travail et l'étude, cette utile et lucrative
branche de l'Art.
Il est certain qu'un tel préjugé contre les travaux de
la femme doit avoir eu pour effet de diminuer et dé-
courager ses efforts. Cela est bien démontré par ce fait
qu'un grand nombre de femmes compositeurs ont dé-
guisé leur identité par des noms d'apparence mâle in-
scrits sous le titre de leurs œuvres.
Augusta Holmes a publié ses œuvres sous le nom
d'Herman Zenta, Mme de Grandval s'est appelée sou-
vent : Clément Valgrand, etc.; Mme La Hve signait
« Léon Saint Amans; » Mrs John Macfarren « Jules
Brissac; » Mrs Roeckel « Jules de Sivrai, » et d'autres.
Plusieurs auteurs ont aussi publié leurs œuvres avec
leurs noms précédés seulement des initiales de leurs
prénoms; ainsi Farrenc, Ghaminade (pour ses premières
œuvres), Lebeau, Ethel M. Smyth (messe en ré) et
nombre d'autres.
Nous considérerons donc qu'on a obtenu un grand
point, à savoir que la composition musicale par une
femme n'est plus considérée comme une excentricité. La
XVI PRÉFACE DE l'aLTEUR
production féminine augmente d'année en année en
quantité et valeur. Aujourd'hui, lorsque l'occasion se
présente sur tous les champs d'activité, la femme mon-
tre son habileté dans nombre de directions et particu-
culièrement en musique.
Et, pourquoi pas? Elle est éminemment apte, physi-
quement et intellectuellement, à pratiquer cet art à la
fois comme élude et comme agrément. L'élément sen-
sible est très fort chez la femme, — plus fort peut-être
que chez l'homme — et cette force est désirable,
lorsqu'on la voit appliquée à l'art musical.
Si donc, nous admettons l'existence des lois scienti-
fiques de l'évolution, nous pouvons aussi admettre que
le nouveau siècle peut produire d'aussi grands compo-
siteurs de musique, parmi les femmes, qu'il a existé
dans le passé, parmi les hommes.
En composant ce livre, j'ai essayé de le rendre aussi
complet que possible. J'ai réuni des noms qui peuvent
sembler être de notoriété insuffisante; mais, afin de
présenter un travail exact, aucun compositeur, si faible
que soit sa réputation, n'a été dédaigné. Des omis-
sions, sans aucun doute, seront relevées; elles ont été
commises sans intention et l'auteur recevra avec re-
connaissance toute correction à faire ou tout rensei-
gnement nouveau.
Afin de donner un aperçu complet de VOEuvre de la
Femme en musique, les écrivains et les ouvrages de lit-
térature musicale ont été aussi mentionnés.
La table statistique qui suit présente un grand inté-
rêt et permet de constater l'œuvre féminin en musique.
COMPOSITEURS D ŒUVRES POUR ORCHESTRE XV11
Compositeurs de Symphonies
et autres œuvres importantes pour orchestre.
Andrée.
Haendel de Crô-
Martinez.
Backer-Grôndahl.
nenthal.
Maury.
Beach.
Hundt.
Mayer.
Ghamberlayne.
Horrocks.
Moody.
Chaminade.
Korn.
Prescott.
Davies.
Lang.
A. -M. Smith.
Farrenc.
Lebeau.
Stollwerk.
De Grandval.
Marie de Saxe-
Swepstone.
Greene.
Gotha.
Tyrell.
Holmes.
Marshall.
Opéras.
Wurm.
Agnesi.
De Grandval.
Morison.
Asperi.
Guenin.
Paradise.
De Beaumesnil.
Guerre.
Perrière-Pilte.
Bertin.
Henn.
Sencke.
Caccini.
Haendel de Crô-
Skinners.
Casella.
nenthal.
Smyth.
Correr.
Heritte - Viardot.
Sourget.
Ferrari.
Holmes.
Uccelli.
Folville.
Laguerre.
Walter.
Gail.
Loder.
Goetze.
Maistre.
Opérettes.
Amélie de Saxe.
Grétry.
Muller-Gallenho
Bottini.
Harraden.
fer.
Bronsart.
Harrison.
Munktel.
Candeille.
Jacques.
Puget.
Garmichaël.
Kinkel.
Sainte-Croix.
Caroline.
La Hye.
Simon- Candeille
Dell'Aqua.
Louis.
Temple.
Gabriel.
Marshall.
" Viardot-Garcia.
Galloni.
Morgan.
Wuiet.
Gray.
Young.
XVIII COMPOSITEURS d'œUVRES POUR ORCHESTRE
Messes, Requiems, etc.
Beach.
De Grande
al.
Martinez.
Bottini.'
Guerre.
Neuville.
Bruckenthal.
Herih.
Nunn.
Callegari.
La Hye.
Pessiak.
Carmichaël.
Leonardo.
Smyth.
Derheimer.
Maistre.
White.
Oratorios.
Bartholomew.
Ellicott.
Martinez.
Buy ce.
De Grandval.
Mundella.
Carissan.
Linwood.
Mu
sique de
chambre.
Andrée.
Ilorrocks.
Orger.
Benfey.
Ilood.
Paradies.
Blahetka.
Japha.
Prescott.
Bright.
Kanzler.
Kogers.
Candeille.
Kern.
Sanders.
Ghamberlayne.
Krulik.
Santa Goloma
Chaminade.
Lang.
Sehumann.
Ellicott.
Lebeau.
Sirmen.
Farrenc.
Liebmann.
Sourget.
De Grandval.
Loder.
Swepstone.
Haenel.
Mayer.
Taite.
Hendrich Merta.
Moody.
Van Buren.
Hensel.
Mueller-Gc
llenho-
Heritte - Viardot.
fer.
,
Cantates et autres oeuvres importantes.
Amersi'ord-Dyck. Becker.
Anna Amélie de
Prusse.
Andrée.
Barlaer.
Bartholomew.
Beach.
Bottini.
Bruckenthal.
Gozzolani.
Délavai.
Ellicott.
Ferrari.
Gabriel.
De Grandval.
Guerre.
Guest.
Harraden.
Hartland.
Heale.
COMPOSITEURS D ŒUVRES POUR ORCHESTRE XIX
Heritte- Viardot.
Mayer.
Sain ton Delby
Holland.
Meyer.
A.-M. Smith."
Holmes.
Paradise.
Stirling.
Horrocks.
Patterson.
Swpstone.
Lago.
Plitt.
Taylor.
Lebeau .
Prescott.
Vigny.
Mariani.
Roberl-Mazel.
Zimmermann.
Marshall.
Saint-Didier.
Violon et piano.
Beach.
Gyde.
Molique.
Blahetha.
Harraden.
Neuville.
Bright.
Healc.
O'Key.
Bronsart.
Holmberg.
Oliver.
Bruckenthal.
Hood.
Parke.
Candeille.
Hundt.
Pittmann.
Cai^eno.
Horrocks.
Rogers.
Chambei'layne.
Kalkhôf.
Sanders.
Chaminade.
Kletzinsky.
Simien.
Cianchettini.
Lawrence.
Swepstone.
Clément.
Lebeau.
Taylor.
Davies.
Lebrun.
Trou p.
Ellicott.
Liebmann.
Valentine.
Epdmansdôrfer.
Loder.
Wurm.
Farrene.
Macironi.
Zimmermann.
Folville.
Maier.
De Grand val.
Mayer.
Vi
oloncelle et piar
ÎO.
Blahetka.
Heinke.
Rogers.
Bronsart.
Haenel.
Seipt.
Bruckenthal.
Horrocks.
Swepstone.
Chaminade.
Liebmann.
White.
Creti.
Mayer.
Wurm.
Danziger.
Orger.
Flûte et piano.
Zimmermann.
Blahetka.
Farrene.
De Grandval.
Bright.
Creti.
\X COMPOSITEURS b' ŒUVRES POUR ORCHESTRE
Clarinette et piano.
Krahmer.
Ghazal.
| Marshall.
Cor et piano.
| La Hye.
| A. -M. Smith.
Concertos, etc., avec accompagnement
d'orchestre.
Bacher-Grôiidahl.
Ghaminade.
Martinez
Beach.
Gianchettini.
Orger.
Blahetka.
Jael-Trautmann.
Parke.
Borton.
Kauth.
Prescott.
Bottini.
La Roche.
Schaden.
Brieht.
Lebeau.
Wurm.
Bronsart.
Lach ambre. t
LES FEMMES COMPOSITEURS
DE MUSIQUE
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A
Aarup (Caïa). — Auteur suédois contemporain; habite
l'Amérique. A composé : Life, In explanation, To be
alone, At dawn, The summer wind, etc., et divers
morceaux pour piano.
Abrams Ilarriet). — Auteur anglais et cantatrice. Née
en 1760; morte vers 1825. Elève du célèbre profes-
seur Arne. Son œuvre consiste en une série d' « Airs
Ecossais, » écrits pour trois voix, publiés en 1790, et
un « Recueil de chants, » édité en 1787. Des chan-
sons et romances ont été aussi publiées à la même
époque.
Abbott (Jane Bingham). — Auteur des romances : Just
for to day, My soûl, what hast thou doue, etc.
Adams (Mrs Crosby). — Auteur américain contempo-
rain. Musique de piano. Five tone skelches, Barcarolle,
Tone picture, etc.
Adelung (Olga). — Auteur allemand et zithérisle. A pu-
blié des compositions pour son instrument1.
1. Zither. Harpe horizontale en usage dans l'Allemagne
du Sud et l'Autriche.
2 LES FEMMES COMPOSITEURS
Agnesi (Mario-Thérèse). — Compositeur italien. Née à
Milan en 1724, où elle mourut vers 1780. Pianiste de
premier ordre et compositeur dramatique. Ses opéras
« Sophonishe, » « Insubria consolala, » « Cyrus en Ar-
ménie, » et « Nitocris » ont obtenu un grand succès
dans plusieurs villes d'Italie. Agnesi est aussi Fauteur
d'un grand nombre de cantates et de chœurs, de plu-
sieurs concertos et sonates pour piano.
Ahlefeldt (Comtesse de). — Auteur allemand. Née au
milieu du xvme siècle. Excellente pianiste. Parmi
ses compositions variées, un grand ballet « Télémaque
et Calypso » fut édité en 1794, à Leipzig.
Aleotti (Victoria). — Née à Argenta, en Italie, vers 1560.
Eut pour père Giovanni Batist Aleotti, célèbre archi-
tecte. Ses compositions consistent en un grand nom-
bre de madrigaux et chants sacrés, dont un recueil
comprenant 21 de ses meilleures compositions, fut
publié par son père, à Venise, 1593. Le titre de cette
collection est « Ghirlanda dei madrigali a 4 voci. »
Alexandra-Josephowna (Grande Duchesse de Russie).
— Auteur de « Psaumes pour soli avec chœurs et
orchestre » (exécutés à Saint-Pétersbourg, 1886) et
autre musique d'église. A composé un grand nombre
de morceaux pour piano à quatre mains (Boléro,
Défilé-Marche, etc.).
Alexandrowa (A.). — Cantatrice russe. Née à Saint-
Pétersbourg, 1835. Chanteuse distinguée d'opéra et
de concert. Excellente pianiste et auteur d'un grand
nombre de chants estimés.
Allen (Alice-Maud). — Auteur du livre « Les Composi-
teurs célèbres de l'Allemagne. »
Allitsen (Françoise). — Auteur anglais contemporain.
A écrit la musique accessoire de « l'Intérieur » et de
nombreuses romances, dont les meilleures et les plus
LES FEMMES COMPOSITEURS 3
connues sont : — Be my star, Before we part, Bvs-o-
nés, Lord is my light, Calvary, Love is a bubble,
Warning, Apart for evermore, Diamonds hast thow.
Une série de huit chants sur les poésies de Heine,
qui sont très appréciés.
Amélie-Anna (Duchesse de Saxe-Weimar). — Née à
Brunswick, 24 octobre 1739, morte 10 avril 1807. Eut
pour professeurs de musique les maîtres de la cha-
pelle ducale de Weimar. Elle a composé la musique
accessoire du mélodrame de Gœthe, « Erwin et El-
mire, » dont la critique est au journal « Teutscher
Merkur » de mai 1776.
Amélie (Maiie-Friederike). — Princesse de Saxe, sœur du
roi Jean de Saxe). Née à Dresde, 10 août 1794; morte
à Dresde, 18 septembre 1870. Auteur de 14 opéras
dont les suivants peuvent être cités : — « Il figlio
perd u to » — « 77 M archesino », — « La vasa di sabi-
tata » — « Una donna, » « Le tre centuri, » « Die
Sièges fahne, » « Der Kanoneuschuss. » Outre ses
compositions dramatiques, elle a écrit un Stabat Ma-
ter et autre musique d'église.
Amann (Joséphine). — Auteur allemand. A publié un
grand nombre de compositions pour piano (Im-
promptu, opus 20, etc.).
Ames (Mrs Henry). — ■ Auteur anglais. A composé un
grand nombre de romances populaires et de chants
à plusieurs voix (Good bye to Winter, When the
rosy morn, etc.).
Amersfoodt-Dyk (Hermine). — Auteur allemand. A écrit
une cantate « Gottes Allc/egenwart » pour soli, chœur
et orchestre, publiée par F. Hofmeister, Leipzig.
Anna-Amélie (Princesse de Prusse, sœur de Frédéric II le
Grand.) — Née le 9 novembre 1723; morte à Berlin,
30 mars 1787. Elle a été, comme son frère, de grand
4 LES FEMMES COMPOSITEURS
talent pour la musique. A écrit la cantate « Der Tod
Jesu. » Parmi ses œuvres, Kahnt (Leipzig) a publié
dans sa collection d'orgue « la Cécilia, » trio pour
orgue. Elle a fait don au Joachimthal Gvmnasium, de
Berlin, de sa riche collection de musique et de ma-
nuscrits. Son professeur fut l'éminent harmoniste
Kirnberger.
Andersen-Boker (Orléana). — Née à New-York, 1831.
Reçut une éducation musicale accomplie du profes-
seur H. Timm. A arrangé dans un excellent style
pour deux pianos à huit mains la « Première Sym-
phonie » de Mendelssolm la « Double Symphonie »
de Spohr et la « Symphonie historique » du même
auteur. Ces arrangements ont reçu l'éloge de Spohr.
Andrée (Elfrida). — Compositeur suédois de talent.
Née à Wisby, 1841. Organiste de la cathédrale de
Gothenbourg. A écrit la cantate « Snofried » pour
soli, chœur et orchestre; un quintette pour piano,
deux violons, viole et violoncelle et diverses autres
compositions pour orchestre, orgue, voix, etc., qui
toutes afïirment son talent. Une symphonie pour
orgue a été publiée dans la Collection Cécilienne
d'Augener et Cie, livre 43. Elle a remporté le pre-
mier prix sur 77 concurrents à un Concours Interna-
tional de musique qui eut lieu à Bruxelles. Elle a
aussi obtenu des distinctions pour : Un quintette
pour instruments à cordes et une composition pour
orgue et musique militaire.
Andrews (Mrs John Ilolman, née Jenny Constant). —
Compositeur anglais Née en 1817; morte à Londres,
2!) avril 1878. A publié un recueil « Exercices à deux
parties vocales » et un grand nombre de chants,
parmi lesquels on peut citer : A legend of the Avon,
Adieu, etc., ainsi que diverses compositions pour
piano (Nocturne, etc.).
LES FEMMES COMPOSITEURS 5
Andrus (Hélène-Joséphine). — Compositeur américain
et organiste. Née et demeurant à Poughkeepsie
(New- York). Elève du professeur F.-L. Ritter et gra-
duée du Collège école de musique de Vassar, où elle
a conquis le grade de « Bachelière en musique. » Ses
compositions consistent en une cantate avec accom-
pagnement d'orgue et instruments à cordes, plu-
sieurs compositions pour orgue, diverses pièces
pour piano, plusieurs antiennes et autre musique
d'église, duos et chants.
Appiani (Eugénie). — Auteur italien. A composé de la
musique de piano dont Ricordi a publié les mor-
ceaux suivants : Ballatla nell Rigoletlo, Fantaisie
Profeta, Fantaisie Rigoletto, Melodia di Bellini, Il
lamento délia Mendicante, Scherzo, etc.
Arago (Mme Victoria). — Compositeur français. Vécut
sous le règne de Louis-Philippe. Ses « chanscns »
sont du même genre que les œuvres de Clapisson,
Masini, Henrion, etc., et ont eu une grande vogue.
Pendant plusieurs années, l'artiste célèbre Meisso-
nier, de Paris, a illustré un « Album de Romances. »
Arlewrigt (Mrs Robert). — Chansonnière anglaise.
Sœur de Félicia Hemans, poète. A composé un
grand nombre de chants qui furent populaires en
leur temps. On peut citer : The sailor's grave, Re-
pen tance, Treasures of the deep, The messenger
birds, etc. Morte en 1849.
Armstrong (Annie). — Compositeur anglais, de qui on
peut citer : The weaver's daughter, Just a song,
True hearts, etc. A publié aussi « Little Lays for
Little Lasses » (Petits chants pour petites filles).
Amim (Bettina von). — Ecrivain allemand. Née à Franc-
f'ort-sur-Ie-Mein, 4 avril 1785; morte à Berlin, 20 jan-
vier 1859. Sœur du poète Clemens Brentano. A pu-
blié des chants et plusieurs livres sur la Musique.
6 LES FEMMES COMPOSITEURS
Asbury (Alice). — Ecrivain américain. Née à Quincy
(Illinois), 1848. A publié une excellente traduction de
la Biographie de Meyerbeer, par H. Mendel.
Asperi (Ursule). — Compositeur italien. Née à Rome,
1807. Reçut une bonne éducation musicale du profes-
seur Fioravanli. Parmi ses diverses compositions les
plus importantes sont des opéras : « Le Aventure di
una Giornata » (représenté en 1827) et « / Pirata »
(1843), qui eurent un grand succès. Pendant la saison
de 1839, elle conduisit avec talent l'orchestre de l'un
des théâtres secondaires de Florence et fit admirer
son habileté professionnelle.
Assandra (Catterina). — Compositeur italien. Née vers
1580. A écrit plusieurs compositions parmi lesquelles
un « Yeni sancteSpiritus » à deux voix est très estimé.
Atherton (Grâce). — Compositeur de chants.
Aubigney von Engelbronner (Nina d'). — Ecrivain alle-
mand. Née à Cassel, 1777; morte à Bombay, Hin-
doustan. La plus jeune de deux sœurs qui écrivirent
avec talent des chants anglais, allemands et italiens.
Auteur d'un excellent petit livre sur le chant « Let-
tres à Nathalie. »
Audley (Mme E.). — Ecrivain français. Auteur de
« Louis van Beethoven, sa vie et ses œuvres, avec
nombreux documents, » (Paris. 1867) et « Franz Schu-
bert, sa vie et ses œuvres » (Paris. 1871). A publié
en 1869 une série d'articles sur « Bellini. »
Augusta (Marie-Louise). — Impératrice d'Allemagne.
Possédait un remarquable talent musical. Ses profes-
seurs furent Hummel (piano) et H. Schmidt (harmo-
nie). Parmi ses compositions, on peut mentionner :
Ouverture, — le ballet « Die Maskerade, » — plusieurs
chants, des marches dont une adoptée pour l'armée,
n° 102.
LES FEMMES COMPOSITEURS 7
Aulin (Valborg). — Compositeur danois. Auteur de nom-
breuses compositions pour chant, parmi lesquelles
trois chœurs qui obtinrent les premiers prix à un
concours de musique, à Copenhague.
Aurenhammer (Josefa). — Compositeur autrichien et
pianiste. Née à Vienne, 1776, où elle mourut en 1841.
Pianiste de talent. Elève de Mozart et Kotzeluch. Cé-
lèbre improvisateur. Elle donna de nombreux con-
certs annuels à Vienne, qui furent tous très suivis.
Mozart a fait éloge de son style. Ses compositions
consistent en 60 pièces environ de caractère différent.
Auspitz-Kolar (Auguste). — Compositeur bohémien.
Née à Prague, 1843; morte à Vienne, 23 août 1878.
Excellente pianiste. Elève du célèbre Smotana, de
Proksch et de Mme Claus-Szarvadv, de Paris. Ses
compositions consistent en morceaux de piano et
chants.
Aus der Ohe (Adèle). — Pianiste allemand contempo-
rain et compositeur. Elève de Liszt et Kullak. A pu-
blié diverses compositions vocales et instrumentales
parmi lesquelles on peut citer : Suites pour piano,
une « Etude de concert » et les romances : Thistle
clown, After sorrow's night, I begged a kiss, etc.
Austen (Augusta-Amherst). — Compositeur anglais et
organiste. Née à Londres, 2 août 1827; morte à Glas-
gow, 5 août 1877. Elève de l'Académie Royale de
musique. Auteur de nombreux chants, hymnes, etc.
Aylward (Florence). — Chansonnière anglaise contem-
poraine. Parmi ses compositions les meilleures et
les plus connues sont : Sweethearfs still, I wander
alone, Witchery, My white roe, Day dawn, Ma-
vourneen.
B
Bach (Constance). — Ecrivain anglais contemporain et
compositeur. Née à Edgbaston, Birmingham. Traduc-
teur fécond (Lettres de Liszt, Lettres de Bulow,
livrets d'opéras, etc.). A composé plusieurs chants.
Bachmann (Elise). — Compositeur allemand. Née à
Naumbourg, 23 mai 1838. Etudia sous le professeur
J. Lobe, célèbre harmoniste, et reçut une éducation
musicale complète A publié un nombre considérable
de compositions pour piano de genre facile, un mélo-
drame « Die Macht der Musik » et plusieurs chants.
Bachmann (Judith). — Compositeur allemand et pia-
niste. Vivait à Vienne, vers 1790. Artaria a publié
en 1706 une « Sonate en ré pour le clavecin; » des
fugues pour orgue. « Les Wiener Jahrbûcher der
Tonkunst » font éloge de son talent d'artiste. '
Baer (Louisa). — Compositeur allemand. Chants, op. 4r
8, etc., publiés à Leipzig.
Baglioncella (Francesca). — Compositeur italien. Née
à Pérouse au xvie siècle. Auteur de jolis madrigaux
et chants qui furent populaires en leur temps.
Backer-Grôndahl (Agathe). — Compositeur norvégien.
Née à Holmestrand, Ie1' décembre 1817. Son premier
professeur fut Mlle With, de Christiania, avec qui
elle étudia deux années. Elle continua avec Otto
Winter Iljelm, et en 1800 avec Halfdan Kjerulf
(piano) et L.-M. Lindeman (harmonie).
10 LES FEMMES COMPOSITEURS
En 1863, elle étudia avec Kullak et Wuerst et pen-
dant trois mois, en 1875, avec H. von Biïlow. Elle
termina ses études avec Liszt, à Weimar. En 1875,
elle épousa 0 -A. Grôndahl, son premier professeur
de chant et prit sa résidence à Christiania, où elle est
considérée comme une autorité musicale considérable.
Membre honoraire de la Société du quatuor Svend-
sen, de l'Institution chorale de musique sacrée,
membre de l'Académie Royale de Suède et titulaire
de la médaille d'or royale suédoise « Pro literis et
Artibus. »
Ses travaux, peu nombreux, sont d'un grand mérite.
On doit mentionner spécialement la belle « Suite,
op. 20 » d'une remarquable originalité; la Gavotte,
le Minuetto et le Finale sont écrits avec savoir-faire
et sont d'une fraîcheur charmante.
Une autre œuvre de mérite est son Anclante pour
piano et orchestre et un Scherzo pour orchestre, que
l'on rencontre fréquemment sur les programmes de
concert.
Parmi ses autres travaux, on peut citer les suivants:
« Etudes de concert » op. 11, qui sont très belles;
Quatre « Skizzen » op. 19; Trois morceaux, op. 15
(dont l'un « Humoresque » est une belle étude de
concert); Allegro; Albumblatt et Impromptu, op. 35;
Fantasiestùcke, op. 36; 3 Etudes Hongroises, op. 38;
Humoresque en sol miuenr (morceau favori de
Mme Roger-Miclos), etc.
Ses chants sont, d'après d'éminents critiques,
« d'une originalité charmante et pleins de sentiment
poétique. » Les accompagnements au piano ont, dans
toutes ses œuvres, une individualité marquée et ré-
clament un excellent artiste.
Plusieurs de ces chants ont été publiés en album.
Balducci Giovanna-Bruna). — Compositeur italien.
LES FEMMES COMPOSITEURS 1 1
Auteur d'une féerie en 1 acte, Magia, représentée à
Florence, à l'Institut maternel, 1909.
Bail (Mrs Ida-W.). — Compositeur américain. Née en
Dallas Cie (Alabama), 1851. Elle reçut son éducation
à l'Institut pour jeunes filles Judson, à Marion, (Ala-
bama). Excellente pianiste et auteur de compositions
vocales et instrumentales.
Badarczewska (Thekla). — Compositeur polonais. Née
à Varsovie, 1838, où elle mourut en 1862. Auteur de
mélodies faciles pour piano, dont plusieurs, telles
que « Maiden's Prayer » (La Prière de la Vierge) ont
eu une édition considérable.
Bajon (Louis, (7e son nom). — Ecrivain polonais du
xvine siècle. A publié des compositions vocales et
instrumentales.
Bariona (Madelka S.). — Compositeur allemand. A vécu
au xvie siècle. La Bibliothèque Royale de Munich
possède, parmi ses œuvres, la collection de « Septem
Psalmi p&nitentiales 5 vocum » gravée et publiée à
Altdorf, 1586.
Barker (Laura Wilson). — Compositeur anglais con-
temporain. Parmi ses œuvres de chant, les suivantes
méritent d'être nommées : To daffodils, Home of m y
youth, The miller's daughter, etc.
Parmi ses plus importants travaux : Sonate pour
violon et piano (1860); la musique de « As you like
it » (1880) et la cantate « Enone. »
En collaboration avec son mari Tom Tavlor, elle
publia : « Ballads and Songs of Britany » (Lon-
dres, 1865).
Barnard (Mrs Charles). — Chansonnière anglaise. Née
en 1834; morte à Douvres, 30 janvier 1869.
Cette femme plus connue sous son nom d'auteur
de « Clarihel » a écrit de nombreuses ballades dont
12 LES FEMMES COMPOSITEURS
beaucoup ont atteint une extraordinaire popularité,
telles que « We'ed better bide a wee » et « Corne
back to Erin, » connues du monde entier.
Les chansons de Claribel n'ont pas la prétention
d'être des chefs-d'œuvre, mais leur jolie mélodie et
leur description de la vie intime les a mises à juste
titre dans la faveur populaire.
Barnes (Bertha L.). — Compositeur de musique de
piano (Op. 2, Traumerei; op. 3, The Arago; op. 4,
Pensée fugitive; op. 5, Tyrolienne, etc.)
Barnett (Emma). — Pianiste anglaise contemporaine et
compositeur de musique. Née à Londres. Fit ses dé-
buts aux Saturday Concerts du Crystal Palace, 28 fé-
vrier 1874, par le concerto en sol pour piano, de
Beethoven. Ses compositions sont principalement
pour le piano-forte, mais contiennent peu de mélo-
dies.
Baroni-Cavalcabo (Julie von). — Compositeur polonais.
Née à Lemberg, 16 octobre 1813; morte à Gratz,
Styrie, 3 juillet 1887. Elle fut une brillante pianiste
et eut pour professeur un fils du grand Wolfgang
Mozart, W.-A. Mozart junior, musicien réputé pour
renseignement.
Schumann avait une très haute opinion de l'œuvre
musicale de Baroni-Cavalcabo et il lui a dédié ses
« H u moresque » op. 20. Il a analysé avec éloge plu-
sieurs de ses ouvrages dans « Music and Musicians. »
Son « Second Caprice » op. 12, dit-il, est plein de
vie, de vivacité et de fraîcheur, bien rythmé et d'un
savoir-faire délicat.
Sa fantaisie « Adieu et le Retour » op. 25, est con-
sidérée par Schumann comme étant une œuvre dans
laquelle les deux parties sont « de haute originalité
caractéristique et offrant à peine un point faible à la
critique. »
LES FEMMES COMPOSITEURS 13
Ses compositions consistent dans les œuvres sui-
vantes pour le piano : Opus 1, Caprice en fa mineur;
op. 3, Sonate en mi; op. 4, Fantaisie en sol mineur;
op. 5, Introduction et Rondeau; op. 8, Allegro di
Bravura; op. 12, Second Caprice; op. 18, Troisième
Caprice; op. 19, Fantaisie en sol; op. 25, Adieu et le
Retour; op. 26, Au bord du Lac (composition char-
mante); op. 27, Nocturne, etc.
" Ses compositions vocales sont les suivantes :
Op. 6, Grabesrose; op. 9, Lebe wohl; op. 11, Der
Ungenannten; op. 13, Reiterlied; op. 17, Es segelt
auf Silberwogen; op. 20, Abschied ; op. 22, Wa-
rum, etc.
De l'avis de Schumann, ces compositions sont
« les meilleures ou à peu près, qui aient été publiées
« dans la ville impériale (Vienne), bien que d'autres
« puissent être plus populaires. »
Bartalotti (Signora). — Compositeur italien. Publia en
1764, la musique du ballet de Topera « Dario. »
Bartholomew (Ami Sheppard, née Mounsey). — Com-
positeur anglais, organiste et pianiste. Née à Lon-
dres, 17 avril 1811; morte à Londres, 24 juin 1891.
Elève de Logier, sous la direction de qui elle fit
de si rapides progrès que Spohr, dans son autobio-
graphie, fait mention de sa remarquable précocité
(1820).
Pendant l'année 1843, elle donna une série de
concerts de musique sacrée à Londres. Mendelssohn
a écrit sa célèbre <t Hear my Prayer » pour l'un
d'eux.
En 1855. elle composa l'oratorio de « The Nati-
vity, » qui fat exécuté avec succès, dans la même
année, sous la direction de M. Ilulfah, à Saint-Mar-
lin's Hall, à Londres.
Ses autres œuvres sont : Cantate religieuse « Sup-
14 LES FEMMES COMPOSITEURS
plication and Thanksgiving » dédiée à la princesse
de Galles (1864); « The young Voealist » d'après
les auteurs classiques (1867); « Hymns of Prayer
and Praise; » « Holy Thoughls » chants sacrés pour
jeunes gens (1875); « 31 Airs et Hymnes originaux »
(1883), etc.
On cite encore des chants à plusieurs parties,
parmi lesquels peuvent être mentionnés six chants à
quatre parties, op. 37.
Parmi ses chants nombreux, on peut mentionner
brièvement : « When day lias fled, The bridesmaid,
The warrior's love, The wedding day, Lady mine,
Questions, etc. Un recueil de six chants, poésies de
Shakespeare, Poë, etc., a été publié à Londres, en
1882.
Barth (Elise). — Compositeur bohémien et pianiste de
talent. Née à Prague, vers 1800, où elle reçut une
excellente éducation musicale du célèbre Dyonys
Weber. A publié des compositions pour le piano.
Bâte (Mrs J. D.). — Musicienne anglaise. Est l'auteur
d'un « Recueil d'airs du nord de l'Inde, contenant
Bhajans et Ghazals, avec les airs indigènes. » Lon-
dres, 1886.
Batta (Clémentine). — Compositeur allemand. Une
« Mélodie Religieuse » pour voix, piano, violoncelle
et orgue a été publiée à Mayence.
Baudissin (Sophie, Comtesse de). — Compositeur alle-
mand. Réside à Dresde. Excellente pianiste, élève de
Pixis et Henselt.
Parmi ses compositions variées, les suivantes ont
été publiées : « Variations » pour deux pianos à
quatre mains ; un recueil de chants avec violoncelle
obligé, numérotés op. 4, 5 et 6; trois études pour
piano (la, ut et sol); valse brillante; six chants sans
LES FEMMES COMPOSITEURS 15-
paroles; trois nocturnes; pièces caractéristiques,
op. 11, etc.
Bauer (Catherine). — Compositeur allemand. Née en
1785, à YVurzbourg. A publié douze Variations pour
le clavecin, OiTenbach, 171)8; op. 2, douze variations
sur « Lieschen nûr wolte » ; op. 3, douze Varia-
tions; etc.
Bauer (Charlotte). — Compositeur allemand. Ses œu-
vres consistent en : Op. 4, six morceaux; op. 5, trois
chants; op. 6, trois chants; op. 7, trois chants;
op. 15, six chants; op. 16, six chants pour enfants;
op. 20, cinq chants; op. 22, trois morceaux de piano;
op. 24, six morceaux de piano, etc.
Baum (Catherine). — Compositeur allemand. Auteur
de chants (op. 3, deux chants d'après « Trompeter »
de Schefîel; op. 6, quatre chants ; op. 7, deux chants ;
op. 9, ballade, etc).
Bawr (Alexandra Sophie, Comtesse de), fille du comte
Youry de Champ-Grand. — Née à Stuttgard, Allemagne
(actuellement Wurtemberg), 1776. Dès sa jeunesse
elle vint habiter avec ses parents, à Paris, où elle
reçut une excellente éducation musicale. Ses pre-
miers professeurs furent Grétry, pour la composition,
Boieldieu, Elleviou et Garât, pour le chant. Elle est
fauteur d'un grand nombre de « Romances » qui ob-
tinrent une grande vogue pendant la période de la
Révolution française.
Pessard, de Paris, a publié ses mémoires en 1823,
« Mes Souvenirs » qui contiennent de nombreux ren-
seignements intéressants sur Grétry et autres ar-
tistes contemporains célèbres. Elle mourut à Paris,
le 31 décembre 1860. Didier a publié à Paris, en 1861,
une biographie par Mme Elise Gagne : « Madame de
Bawr. Etude biographique sur sa vie et ses ouvra-
ges, »
16 LUS FEMMES COMPOSITEURS
Bayer (Mlle A.). — Compositeur autrichien. Vivait vers
1795 à Vienne, où furent publiés ses chants et pièces
pour piano.
Beach (Mrs H.-II.-A. Née Amy Marcy Cheney). — Peut
être considérée, sans conteste, comme le plus progres-
siste compositeur femme de l'Amérique. Elle est née
à Henniker (New Hampshire), 5 septembre 18b'7.
Sa mère, artiste de talent, encouragea et dirigea ses
premières études en musique. Répondant à une ques-
tion au sujet de ses professeurs, Mrs Beach a écrit
ce qui suit : « Mon instruction en orchestration,
« composition, contrepoint et fugue a été acquise
« seule, sans maître, par l'étude attentive des pre-
« miers traités de contrepoint, de fugue et des au-
« très parties de la théorie musicale, ainsi que par
« les ouvrages de Berlioz et de Gevaert sur l'orches-
« tration, que j'ai traduits sur l'original. J'ai aussi
« fait l'analyse pratique et théorique des partitions
« d'orchestre et autres œuvres des grands maîtres,
« en étude privée et au concert. Mes professeurs de
« piano et d'harmonie ont été ma mère et MM. Pe-
« rabo, Hill et Baermans. »
Mrs Beach s'est essayée à divers genres de compo-
sition où peu de compositeurs excellent; par exem-
ple, la Messe en mi bémol, écrite pour soli, chœur,
orchestre et orgue, à laquelle elle consacra trois an-
nées de travail.
Cette messe fut exécutée pour la première fois par
la célèbre Société de Ilandel et Haydn, de Boston, le
7 février 1892 et accueillie avec faveur par les criti-
ques les plus doctrinaires qui l'apprécièrent ainsi :
« Y\\Q œuvre écrite avec noblesse, dans le style et
« le caractère des meilleurs maîtres, remplie de
« beautés, avec symétrie, harmonie et science du
« contrepoint, exempte de classicisme. Son princi-
LES FEMMES COMPOSITEURS 17
(( pal mérite est l'individualité absolue qu'elle révèle.
« Imbue de l'idée des meilleurs maîtres, l'auteur n'a
ce copié ni imité aucun d'eux; sa forme mélodique
« lui est bien personnelle. »
La Messe se compose de dix parties, traitées avec
une habileté distinguée et le plus pur sentiment du
texte. Un grand nombre de beaux passages dans les
chœurs, de nombreux thèmes sous forme de phrases
ardentes, fortes et bien adaptées pour produire des
effets puissants, tel que le « Credo » pour soprano
et chœur, qui est remarquable. L'orchestration de
cette partie est une des meilleures de la Messe.
Son « Juhilate, » écrit pour l'inauguration du Palais
des Femmes à l'Exposition internationale de Chicago,
est une œuvre de grand mérite. Le finale est parfait.
Son dernier ouvrage important pour orchestre est
la Symphonie en mi mineur, op. 32, désignée sous le
nom de « Gaè'lic, » qui fut exécutée pour la première
fois par l'orchestre symphonique de Boston, 1896,
œuvre de grande valeur. L'auteur ne tombe jamais
dans la trivialité et son inspiration toujours élevée,
noble et forte, dénote un musicien habile et de va-
leur incontestable.
L'ouvrage est écrit en quatre parties : la première
en 6/8 « Allegro con fuoeo » en mi mineur, débute
pianissimo par un trémolo chromatique des cordes,
qui augmente progressivement de force et unisson
jusqu'à atteindre fortissimo par l'orchestre entier.
La deuxième partie s'ouvre par une gracieuse mé-
lodie « alla Siciliana » en fa majeur 12/8, dont le
rythme caractéristique par son calme, qui rappelle la
grâce naturelle sicilienne, est digne de remarque.
Puis, vient un vif et ingénieux scherzo « Allegro vi-
vace » en fa majeur 2/4, à travers lequel le premier
thème reparaît agréablement de temps à autre jus-
qu à ce qu'il revienne entier sous sa forme d'origine,
2
18 LES FEMMES COMPOSITEURS
pour être développé plus largement. Cette deuxième
partie entière est un petit chef-d'œuvre de sentiment
et d'orchestration et la meilleure de l'ouvrage. La
troisième partie « Lento con molto expressione » en
mi mineur est en 6/4 et la quatrième « Allegro
mollo » en mi mineur, dont le début est d'une in-
tense vigueur, est en 2/2.
La partition entière a une valeur incontestée, qui
fait honneur à la réputation, à la science et à l'habi-
lité du compositeur et le place hors de pair, à la tète
de son sexe.
Parmi ses œuvres pour violon, la plus importante
est une sonate op. 34, qui renferme plusieurs thèmes
agréables, surtout le premier de l'Allégro moderato.
« Le style musical de l'Allégro con fuoco » est par-
ticulièrement choisi et fait de cette partie la meil-
leure des quatre qui composent l'ouvrage. Le rôle
important dans cette œuvre, qui n'est qu'un long ba-
dinage, est attribué au piano, mais on y trouve quel-
ques bons passages pour le violon, bien écrits pour
cet instrument.
Ses principales compositions pour piano consistent
en : Op. 6, Ballade en ré bémol; op. 3, Cadenza, tirée
du concerto en ut mineur de Beethoven; op. 4, Valse
Caprice; op. 15, Quatre fantaisies. N° I. In Autumn ;
II. Phantoms: III. Dreaming; IV. Fireflies; op. 22,
Bal masqué; op. 28, N° I. Barcarolle; H. Menuet Ita-
lien; III. Danse des Fleurs; un brillant concerto pour
piano en ut mineur op. 45, vient d'être publié par
Arthur P. Schmidt.
Parmi ses compositions vocales, plusieurs chœurs
méritent une mention : — « Rose of Avontown, »
cantate pour voix de femmes et « Minstrel and the
King » cantate pour chœur d'hommes et orchestre.
Ses œuvres de chant, dont une partie a été publiée
en forme d'album, sont toutes bien écrites. La meil-
LES FEMMES COMPOSITEURS 19
leure est le Récitatif et Air, « Wandering Clouds »
op. 18, pour voix de contralto avec accompagnement
d'orchestre. La liste suivante est celle de ses œuvres
de chant les plus réputées : Ecstasy, Secret, Sweet-
heart, sigh no more, Fairy lullaby, Thy beauty,
Dearie, Scottish cradle song, Years at the spring,
Love but a day, YVouldn't that be squeer, Elle et
moi, Mistress mine, Spring, Blackbird, Hymn of
trust (avec violon obligé , My love is like, etc. Plu-
sieurs duos pour voix.
Béatrice (Princesse de Battenberg). — Compositeur
anglais. Auteur de chants mélodiques parmi lesquels
on peut mentionner : The Sunny month of May, Blue-
eyed maiden, Green cavaliers song, Retrospection,
etc. Une Marche pour orchestre et plusieurs Répons
d'église.
Beaumesnil (Henriette-Adélaïde Villard de). — Canta-
trice française et compositeur dramatique. Née à Paris,
31 août 1738; morte à Paris en 1813. Reçut une excel-
lente éducation musicale. Possédant une belle voix,
elle devint Tune des étoiles du Grand Opéra de Pa-
ris, auquel elle appartint de 1760 à 1774. Vers 1778,
sa voix commençant à faiblir, elle s'essaya à la com-
position et ses débuts ayant été couronnés de succès,
elle s'adonna entièrement à la composition drama-
tique.
Ses opéras les plus populaires furent : « Les Sa-
turnales » (exécutées au Grand Opéra, 1786), « Ana-
créon, » les « Fêtes grecques et romaines, » les « Lé-
gislatrices » (écrit pour le Théâtre de Montagne, 1786 .
« Plaire, c'est commander » (opéra comique), etc.
Elle a l'honneur d'être le deuxième compositeur
femme dont les œuvres furent représentées au Grand
Opéra de Paris.
Becker (Ida). — Compositeur allemand. Elève de Fré-
20 LES FEMMES COMPOSITEURS
dériç Kiel et d'Albert Becker. Ses compositions
consistent en : « Drei Balladen, » pour baryton; un
recueil de chants pour enfants « Lieder aus der
Maehrchenwelt; op. 6, Kleine Bilder. etc. Ses chants
pour enfants sont de petits bijoux musicaux qui ob-
tinrent grand éloge du professeur Kiel. lequel insista
pour leur publication dès que le manuscrit lui fut
soumis.
Une cantate « Die heilige Nacht, » pour chœur et
soli, a été souvent exécutée.
Behr (Louise). — Compositeur allemand. A publié :
op. 2. Terzetto, avec accompagnement de piano; un
« Hunter's Song » pour chœur mixte et plusieurs
chants.
Belleville-Oury (Emilie>. — Compositeur allemand. Née
ii Munich, 1808; morte en cette ville, 23 juillet 1880.
Très habile pianiste, élève de Czerny. Son jeu était
très brillant et plein d'esprit. Schumann dans « Mu-
sique et Musiciens » fait la comparaison suivante
entre Mme Belleville-Ourv et Clara Schumann : « Elles
« ne devraient pas être comparées, étant deux vir-
« tuoses d'écoles différentes. Le jeu de Mme Belle-
« ville est techniquement le plus beau; celui de Clara
« a moins de passion. Le sentiment de Mme Belle-
ce ville caresse, mais ne dépasse pas l'oreille : celui
« de Clara touche le cœur. Mme Belleville est un
« poète, Clara est la poésie elle-même. »
Ses compositions, dont plus de deux cents ont été
publiées, consistent principalement en transcriptions,
fantaisies, etc. On peut citer, parmi les plus popu-
laires, son brillant arrangement d'airs écossais « Sou-
venir d'Edimbourg, » qui a obtenu un grand succès
en Angleterre, et sa fantaisie sur l'opéra 1' « Afri-
caine. »
Parmi ses autres compositions, on peut mention-
LUS FEMMES COMPOSITEURS 21
ner « La chasse de Compiègne, » « Plaintes de l'Ab-
sence, » « Marche Ecossaise, » « Valse brillante, »
« Nocturne, » etc.
Benfey-Schuppe (Anna). — Compositeur allemand. Née
à Landeck. A écrit une Ouverture poui « Gœtz von
Berlichingen, » de Gœthe; la musique accessoire de
«. Roméo et Juliette » et « Philippine }Yeher » (jouée
à Dresde, Breslau, Cobourg, etc.). Il existe d'elle aussi
plusieurs compositions pour musique de chambre etc.
Bernard (Vincenzia). — Compositeur allemand. Née en
1840, au petit village de Krischanowitz (Moravie),
où son père, qui était précepteur communal et or-
ganiste, lui donna la première éducation musicale.
A peine âgée de quinze ans, son père mourut et
elle fut obligée pour vivre de se faire organiste et
professeur de musique, à Austerlitz. Elle fut ensuite
réputée comme l'un des professeurs les plus recher-
chés de Brunn, en Autriche. Ses nombreuses années
d'expérience et sa méthode sont rapportées dans
son « Hilfsbuch fur den Klavierunterricht » qui eut
plusieurs éditions.
Bernard (Caroline Richings). — Célèbre chanteuse amé-
ricaine. Auteur de nombreux morceaux dé chant,
parmi lesquels « O Word of God Incarnate » est
probablement le plus connu.
Bernouilly (Agnès). — Compositeur allemand. Née à
Berlin, 1825. Elève de Cari Bohmer. Plusieurs de ses
compositions pour orchestre ont été fréquemment
exécutées par l'orchestre Saro et d'autres. Ses ou-
vrages consistent en chants, études, scherzi et pièces
diverses pour piano et sont très estimés.
Bertin (Louise-Angélique). — Compositeur français.
Pianiste et poète. Née aux environs de Paris, 15 fé-
vrier 1805; morte le 26 avril 1877. Auteur d'opéras,
22 LES FEMMES COMPOSITEURS
parmi lesquels « Le Loup Garou » (Paris, 1827) el
« Faust » (Paris, 1831) sont ceux qui eurent le plus
de succès. Ses autres opéras sont « Esmeralda »
(représenté à Paris et Munich) et « Guy Mannering. »
Parmi ses œuvres importantes, on remarque des
quatuors pour cordes, un trio pour piano, violoncelle
et violon et plusieurs chœurs. On doit citer parmi
ses chants : « Le Matelot, la Fleur, la Mule, la Chasse,
le Soir, etc. »
Un recueil de poésies « Les Glanes, » publié à Pa-
ris, 1842, a obtenu un prix de l'Académie française.
Bertini (Natalie). — Compositeur italien. Parmi ses
compositions pour piano (Andante, Caprice, Souvenir
d'Odessa, Danse Indienne, etc.).
Bertinotti (Teresa), appelée « Vangelo del canio. » —
Célèbre chanteuse italienne. Née à Savigliano, 1780.
Reçut sa première éducation musicale du célèbre
professeur La Barbiera, de ÎNaples. Auteur de chan-
sons agréables et de chants. Morte à Bologne, 1852.
Bichler (Ludmilla). — Compositeur allemand. Auteur
de morceaux pour pianos (op. 19, Sérénade; op. 20,
Letzte Rose, etc.).
Bigot (Marie, née Kiene). — Compositeur français et
pianiste. Née à Colmar, Alsace, 1786; morte à Paris,
16 septembre 1820. Epousa en 1804 M. Bigot, secré-
taire-bibliothécaire du comte Rasoumowsky, au ser-
vice de qui aussi les époux vinrent habiter Vienne
où ils firent la connaissance d'Haydn et de Beetho-
ven. Mme Bigot les enchanta tous deux par son ta-
lent musical, son naturel charmant et sympathique
et sa conversation pleine d'esprit.
Sa facilité de lecture de vue était étonnante cl
lorsque Beethoven lui fit connaître son manuscrit de
la « Sonata appasionata, » elle la joua avec une sû-
reté remarquable, à la grande délectation de l'au-
LES FEMMES COMPOSITEURS 23
teur. Beethoven, après l'impression de son œuvre,
lui présenta un exemplaire avec autographe, pour
rendre hommage à son talent prodigieux de lecture à
vue (a vista). Ce souvenir précieux du grand maître
fut conservé avec soin par Mme Bigot jusqu'à sa
mort, en 1820. L'autographe demeura pendant de
nombreuses années en la possession de son mari,
devenu veuf, et fut légué par lui à la bibliothèque
du Conservatoire de musique de Paris.
Elle avait quitté Vienne, en 1809, pour demeurer
à Paris où sa maison devint bientôt un des centres
de la vie musicale. Elle fut la première à faire
connaître au public parisien les compositions de
Beethoven.
Cherubini. Auber, Baillot et d'autres célébrités
ont fréquenté assidûment son salon.
Des revers l'ayant obligée de se livrer à l'ensei-
gnement pour vivre, elle obtint un grand nombre
d'élèves parmi lesquels Mendelssôhn, pendant son
premier séjour à Paris. Ce dernier lui écrit une
lettre le 20 décembre 1831 et, par une autre lettre
du 24 février 1836, il montre l'attachement sincère
qu'il porte à sa famille.
Parmi ses compositions, qui consistent surtout en
musique de piano, plusieurs ont été imprimées à
Vienne et à Paris.
Binfield (Hannah R.). — Compositeur anglais. Née à
Reading, 1810; morte à Reading, 2 mai 1887. Fut
avec talent organiste, harpiste et professeur. A pu-
blié des compositions pour ses instruments.
Bisset (Elisabeth-Anne). — Compositeur anglais et har-
piste. Née à Londres, 1800; la date de sa mort est
inconnue. On peut mentionner parmi ses composi-
tions pour harpe les plus connues : « Fantaisie bril-
lante (1840); The sailor's Adieu (1842); Ballade, etc. »
24 LES FEMMES COMPOSITEURS
Black (Jennie Prince), — Compositeur américain con-
temporain. Chants dont les suivants ont été publiés :
In May, Regrets, A song of love, Cynthia, Slumber
song, Misgiving, etc.
Blahetka (Léopoldine). — Pianiste autrichienne. L'un
des compositeurs femmes de plus grande production.
Née à Guntramsdorf, près Vienne, 15 novembre 1811.
Sa mère fut son premier professeur avec qui elle
fit de si rapides progrès, que, sur l'avis de Beetho-
ven, elle fut placée, à l'âge de cinq ans, sous la direc-
tion de Joseph Czerny pour son éducation musicale.
A peine âgée de douze ans, son talent était déjà assez
remarquable pour lui permettre de jouer en public,
à Vienne, des Variations avec accompagnement d'or-
chestre de sa composition, œuvre qui fut accueillie
avec une grande faveur.
Elle continua son éducation avec Kalkbrenner et
Moschelès et étudia l'harmonie avec Sechter Elle fit
de fréquentes tournées de concerts et elle rencontra
toujours le succès. Schumann dit le plus grand bien
de son jeu excellent dans ses « Gesammelte Schrif-
ten, » vol. II., page 45.
De nombreuses biographies mentionnent son talent
et ses compositions, notamment celles de Grove,
Mendel, Riemann^ Fétis, Paul, Baptie, Bernsdorf,
Gassner, Pauer, Schuberth, Weitzmann, etc.
En 1810, elle se retira pour sa santé à Boulogne
où elle devint bientôt très populaire et professeur
recherché, jouissant d'une haute estime à cause de
son excellent et aimable caractère. Elle mourut en
cette ville, 17 janvier 1887.
Ses compositions sont très nombreuses et de va-
leur. On peut citer : Op. 2 et 20, Variations pour
quartetto à cordes et piano; op. 43 et 44, Quartettes
pour piano; op. 5, Trio pour violon, violoncelle et
LES FEMMES COMPOSITEURS 25
piano; op. 14 et 15, Sonates pour violon et piano;
op. 9, Grande Polonaise pour violoncelle et piano;
op. 10, Variations pour violon et piano; op. 11, Va-
riations concertantes pour violoncelle et piano ; op.
18, 20 et 29, Solos de piano avec accompagnement à
cordes; op. 25, Concerto pour piano et orchestre;
op. 38, « Souvenir d'Angleterre, » pour piano solo
avec orchestre; op. 4 et 23, Variations brillantes
pour piano avec orchestre; op. 39, Variations en ré
pour flûte et piano; op. 47, Grand Duo pour piano à
quatre mains; un grand nombre de pièces pour piano
solo (op. 13, 19, 33, 37, 48, etc.), des duos pour voix
et des chants.
Une opérette « Die Raeuber und die Saenger » a
été représentée avec succès à Vienne, 1830.
Blasis (Teresa de). — Compositeur italien. De famille
napolitaine, amie de la musique. Son père et son frère
sont tous deux compositeurs de musique. Elle a pu-
blié des sonates, des airs variés et d'autres œuvres
pour le piano. Morte à Florence, 20 avril 1868.
Blauhuth (J'enny). — Compositeur allemand. Née à
Leipzig, 30 avril 1862. Elève de Reinecke et de Rust.
Professeur au Conservatoire de Karlsruhe pendant
plusieurs années. Ses œuvres de piano, quoique peu
nombreuses, témoignent d'une grande originalité.
On peut citer une jolie « Serenata » et « L\ed ohne
Worte. »
Bleitner (Rosa). — Compositeur bohémien. Professeur
de chant au Conservatoire de musique de Prague. Au-
teur de musique vocale et instrumentale. Parmi ses
compositions, on remarque une série de chants nu-
mérotés op. 32, 33 et 34, publiée à Prague et une très
expressive Marche funèbre, op. 36.,
Bliss (Voir Lindsay).
Bochkoltz-Falconi (Anna). — Professeur de chant et
26 LES FEMMES COMPOSITEURS
chanteuse allemande. Née à Francfort-sur-le-Mein,
1820; morte à Paris, 24 décembre 1879. A publié des
pièces de chant (Geisterstimmen, Frûhlingsverkûn-
dung, etc.), et un recueil d'études vocales. Parmi ses
élèves remarquables, il faut citer Mme Peschka-Leut-
ner.
Boerner-Sandrini (Marie). — Compositeur allemand.
Fille de L. Sandrini, célèbre soprano, pianiste de
talent et professeur de chant. Ses compositions con-
sistent en pièces de chant, parmi lesquelles un
remarquable « Ave Maria » pour alto et piano.
Borton (Alice). — Compositeur anglais contemporain.
Elle a publié : Binding sheaves; Hark ! how merrily
birds; Oh! how blest, etc., pour chant ; un « Andante
et Rondo » pour piano et orchestre; une « Suite »
dans le style ancien et d'autres compositions pour
piano.
Boesenhœnig (Josepha). — Compositeur autrichien.
Pianiste. Vivait au siècle dernier à Vienne où elle re-
çut son éducation musicale de maîtres tels que Mozart,
Kozeluch et Richter. A publié seulement des mor-
ceaux pour piano.
Bond (Mrs Carrie Jacobs). — Compositeur américain et
écrivain. A publié un album « Seven Songs, » « Ele-
ven Small songs, » « Four songs, » « Some Little
songs, » divers morceaux de piano et « Short stories
in verse » (Petites histoires en vers).
Bost (Louise). — Ecrivain allemand. Née à Wurzbourg,
1810. A publié un livre : « Cœcilia, Betrachtungen
ùber Kunst lïnd Musik, » Wurzbourg, 1839.
Botiano (Hélène von). — Musicienne allemande. A
écrit divers morceaux pour piano, publiés à Brème
(Op. 5,6, 21, etc.).
Bottini (Marianne Andreozzi, marquise de). — Compo-
LES FEMMES COMPOSITEURS 27
siteur italien. Née à Lucca, 7 novembre 1802; morte
en cette ville, 24 janvier 1858. Elle montra de grandes
dispositions dès sa jeunesse et reçut une excellente
éducation musicale du professeur Domenico Quilici.
Elle a écrit de nombreuses compositions distinguées
et de caractère différent, parmi lesquelles un opéra
« Elena e Gerardo, » un « Requiem » pour chœur et
orchestre, un « Stabat Mater » à trois voix, un « Ma-
gnificat » à quatre voix et orchestre, une cantate
« Sainte-Cécile, » plusieurs concertos pour piano avec
accompagnement d'orchestre, une cantate pour
chœurs (dédiée à la noble famille des Orsuici), di-
verses ouvertures et des compositions pour chant,
harpe et piano.
L'Académie des Philharmoniques de Bologne, l'a
élue membre honoraire.
Boulanger (Nadia). — Compositeur français. Née ;»
Paris, en 1885. Elève de Gabriel Fauré et de Ch.-M.
Widor (1904). A obtenu les premiers prix d'harmonie,
fugue et orgue et le deuxième second grand prix de
l'Ecole de Rome, en 1908, avec la cantate « La Si-
rène, » de Adenis et Desvaux-Vérité. » Auteur de
plusieurs mélodies parmi lesquelles « Elégie, » « So-
leils couchants » (éditées par Hamelle, à Paris,' bou-
levard Malesherbes).
Boundy (Kate). — Auteur de musique religieuse (O Lord
of Hearts, etc.).
Bourges (Clémentine de). — Célèbre compositeur fran-
çais. Née à Lyon, vivait au xvie siècle. Ses composi-
tions sont mises au rang des œuvres des grands com-
positeurs de son temps, par Grove et aussi par Mendel.
Sa virtuosité sur plusieurs instruments et son érudi-
tion étaient tenues en grande estime par ses contem-
porains.
« Orgeltabulaturbuch » de J. Paix, recueil des
428 LES FEMMES COMPOSITEURS
œuvres des grands maîtres, tels que Orlandus Lassus,
Walther, Senfl, etc., contient un chœur remarquable
à quatre parties « Da bel rami, » dont elle est Fauteur.
Elle épousa Jean de Peyrat, officier au service du Roi,
qui fut tué en 1560 dans une escarmouche avec les
Huguenots. Affectée profondément par la perle de
son époux, cette femme de talent remarquable mou-
rut Tannée suivante, unanimement regrettée (30 sep-
tembre 1561).
Bovet (Hermine). — Compositeur allemand. Née à
Hoxter (Westphalie), 1842. Auteur d'une méthode de
piano habilement graduée qui est hautement recom-
mandée par les professeurs Mertke et de Lange et qui
a eu plusieurs éditions.
Ses autres ouvrages consistent en chants pour en-
fants, pièces instructives et études pour piano.
Boyce (Ethel Mary). — Compositeur anglais. Née à
Chertsey (Surrey), 5 octobre 1863. Elève de Walter
Macfarren. Titulaire de la fondation scolaire de Lady
Goldsmid, 1885; boursière Potier, 1886; prix Stern-
dale Bennett. 1886; médaille de composition Lucas,
1889.
Ses œuvres consistent en cantates : « The Lay of
the brown Rosary » pour soprano et alto solos, avec
chœur et orchestre; « Sands of Corriemie » pour voix
de femmes; « Young Lochinvar » pour baryton solo
avec chœurs et orchestre. Elle a écrit aussi une
« Marche en mi » pour orchestre; huit pièces pour
violon et piano (Novcllo), diverses compositions pour
piano, chant seid et à plusieurs parties.
Boyden (voir Saint-John).
Brambilla (M a ri et ta). — Célèbre chanteuse et profes-
seur. Née en 1807, à Cassano (Italie). Auteur d' « Exer-
cices et Vocalises pour soprano et piano, » de pièces
de chant dont une collection est publiée sous le titre
LES FEMMES COMPOSITEURS 29
de « Souvenirs des Alpes. » Morte à Milan, G no-
vembre 1875.
Brandenstein (Charlotte von). — Compositeur allemand.
Née à Ludwigsbourg (Wurtemberg), 1750. Eut pour
professeur le célèbre abbé Vogler, de Vienne. Au-
teur de compositions pour piano, etc. Une sonate
pour violon et piano a été publiée par Vogler, 1780,
dans son journal musical et analysée avec éloge.
Brandes (Wilhelmine). — Chanteuse remarquable. Née
à Berlin, 21 mai 1756; morte à Hambourg, 13 juin
1788. Musicienne de talent. A écrit des chants, des
chansons et des morceaux de piano.
Brandhurst (Elise). — Auteur allemand. Musique de
piano et chants (op. 14. Lieb Sternlein du, etc.).
Bray (Mrs Anna Elisa, née Kempe). — Auteur anglais.
Née à Saint-Mary (Surrey), 25 décembre 1790; morte
à Londres, 21 janvier 1883. A écrit « Handel, sa vie
privée et professionnelle, avec ses pensées sur la
musique sacrée. » Londres, 1857.
Brémont (Comtesse de). — Chansonnière (Golden
Africa, Spanisch Boléro, etc.).
Bresson (voir Brisson).
Bright (Dora). — Compositeur anglais et pianiste. Née
à Shefïîeld, 16 août 1863. Est sans conteste un des
meilleurs musiciens de l'Angleterre contemporaine.
A la mort de son père, excellente violoniste amateur,
en 1881, elle entra comme élève à l'Académie Royale
de Musique (de 1881 à 1888), devint professeur as-
sistant dans les classes de W. Macfarren (piano) et
Ebenezer Prout (harmonie et contrepoint). En 1884,
elle obtint le prix Potter et plusieurs autres prix.
Elle fut la première femme à qui fut? décernée la mé-
daille Lucas pour la composition (1888).
Ses œuvres, toutes d'un genre élevé, sont remar-
30 LES FEMMES COMPOSITEURS
quablement écrites. Elles consistent en deux con-
certos pour piano (la mineur et ré mineur). La critique,
appréciant le concerto en ré mineur, dit : « C'est une
œuvre pleine de brio, de fantaisie originale, d'inspi-
ration mélodique d'un ordre élevé unie à une excel-
lente facture. » Le délicieux second motif de la pre-
mière partie en Allegro moderato et l'Intermezzo qui
suit, véritable bijou, suffiraient à la réputation d'un
compositeur. Le dessin de l'orchestre est exquis d'un
bout à l'autre. Parmi ses autres œuvres importantes,
on peut mentionner les suivantes : « Fantaisie » en
sol, pour piano et orchestre, exécutée par l'auteur,
11 mai 1892, aux Concerts Philharmoniques, à Londres.
Ce fut la première fois qu'une composition pour
orchestre, œuvre de femme, fut admise au pro-
gramme de la société. Ses autres œuvres sont : Un
quatuor en ré, pour piano et instruments à cordes;
3 Duos pour deux pianos; une très jolie « Suite »
. pour violon et piano; diverses compositions pour
llûte et piano et pour piano seul. Parmi ces dernières
une « Berceuse, » une « Tarentelle » et « Liebes-
lied, » de grand mérite; des morceaux de chant (To
blossom, To music, Primrose, Who is Sylvia, etc.).
Brillon de Jouy (Mme). — Célèbre pianiste amateur
française du siècle dernier. Dr Burny, dans son jour-
nal, relate qu'il eut l'occasion de l'entendre, à Paris,
et il fait l'éloge de son talent comme artiste exécu-
tant et comme compositeur pour son instrument.
Brine (Mary D.). — Chansonnière (What is Summer
made of;Titania; One I love; Which is the road to
Slumberland, etc.).
Brinkmann (Minna). — Compositeur allemand. Née à
Osterwieck, 28 septembre 1831. A écrit un grand
nombre de morceaux de piano du genre agréable et
facile. Son « In die Ferne » a été publié en nom-
LES FEMMES COMPOSITEURS 31
breuses éditions. Son œuvre total atteint le nombre
de cent pièces.
Brissac (Jules). — Voir Mrs John Macfarren.
Brisson (Mlle). — Compositeur français. Née à Paris,
1785. Pianiste de talent, élève d'Adam. Auteur d'une
méthode pour réduire la partition au piano. Ses
œuvres pour violon et piano, harpe et piano, sont
publiées par Leduc, à Paris. Parmi ses compositions
pour le piano « Thème de Mozart » « Xel cor » furent
très populaires.
Broadwood (Lucy E.). — Compilateur anglais, éditeur
et compositeur. Collabora avec son oncle Rev. John
Broadwood à un recueil de « Chants populaires du
Surrey et du Sussex » (Country songs of Surrey et
Sussex) et, en 1893, avec J.-A. Fuller Maitland, en
éditant et arrangeant « English Country songs » et
a Old World Songs » (Chants populaires anglais et
Chants de l'ancien temps). Auteur de chants parmi
lesquels on peut citer : « Xae mair we'H meet;
Tammv; When trees did bud.
Broes (Mlle). — Xée à Amsterdam (Hollande), 1791 ;
morte à Paris. Brillante pianiste, élève de Fétis (1805)
et Klengel (1810). Auteur de Rondos, Variations,
Danses, etc., pour le piano.
Bronsart (Ingeborg von, née Stark). — Cette femme
de talent est née de parents suédois à Saint-Péters-
bourg, 24 août 1840. Ses père et mère, bons musi-
ciens, eurent soin de donner à Ingeborg la meilleure
instruction. Ses premiers maîtres furent MartinofT et
Decker et le dernier, Adolf Ilenselt. Ses progrès furent
si remarquables qu'à «âge de douze ans, elle était ca-
pable de donner un concert public où un morceau de
sa composition fut favorablement accueilli.
A Tàge de quatorze ans, elle joua de mémoire en
32 LKS FEMMES COMPOSITEURS
public le concerto en mi mineur de Chopin. Sur le
conseil de lien sel t, elle séjourna à Weimar pour
suivre les leçons de Liszt. En présentant ses lettres
d'introduction, elle soumit à ce dernier plusieurs de
ses compositions. Liszt, sceptique en les parcourant,
doutait qu'elles fussent entièrement son œuvre, et,
pour éprouver sa science, lui dicta le thème d'une
fugue. Ingeborg la traita en un instant, si bien que
Liszt, après l'avoir lue, fut charmé et lui dit en riant :
« Vous ne désirez pas lui ressembler! » Ingeborg ré-
pondit aussi en riant : « Mon plus grand désir est de
ne pas ressembler à une fugue. » Elle fit de si grands
progrès sous la direction de Liszt qu'elle fut bientôt
regardée comme une de ses élèves les plus remar-
quables.
Elle donna de nombreux concerts à Paris, Saint-
Pétersbourg et dans les premières villes d'Allemagne.
En 1861, elle épousa Hans von Bronsart, chef d'or-
chestre de talent et intendant du Théâtre Royal de
Hanovre. Se fixant dans cette dernière ville, Ingeborg
von Bronsart abandonna le public pour se livrer en-
tièrement a la composition.
Son premier opéra « Die Gôttin von Sais » n'eut pas
de succès, surtout à cause de la pauvreté du livret,
car la musique lui était de beaucoup supérieure. Sa
deuxième œuvre dramatique, écrite sur « Jery und
Bately, » de Gœthe, eut un immense succès et fut
jouée un grand nombre de fois à Berlin, Weimar,
Vienne, Cassel, Wiesbaden, Karlsruhe, Kœnigsberg
et dans beaucoup d'autres villes d'Allemagne. Les cri-
tiques les plus éminents ont fait un juste éloge de la
beauté de la musique et de l'instrumentation distin-
guée de cet ouvrage.
Son troisième opéra « Kœnig Hieme » commencé
en 1882, ne fut terminé qu'en 1891. Sa première re-
présentation eut lieu à Berlin, en présence de l'em-
LES PEMMES COMPOSITEURS 33
pereur d'Allemagne et de toute la cour impériale. Cet
opéra fut considéré comme un succès, bien que le
libretto fût faible. L'empereur félicita personnelle-
ment le sympathique compositeur.
De toutes ses autres œuvres la plus importante est
son « Concerto » pour piano avec accompagnement
d'orchestre, qui est remarquable. Elle a publié en
outre : une Série de chants; trois morceaux pour
violoncelle et piano (Nocturne, Elégie, Romance);
op 21. Fantaisie pour violon et piano; des chœurs
pour hommes; des compositions variées pour piano
et autres instruments et de la musique vocale.
Brown (Jean Parkman). — Musicienne américaine. Au-
teur de « Intervais, Chords and Ear Training » (Traité
des Intervalles, des Accords et de la Mélodie).
Brucken-Fock (Emilie von). — Compositeur allemand.
Morceaux de piano et de chant (Seligkeit, Bitte,
Klage, Schneeglocken, etc.).
Bruckenthal (Baronne Bertha von). — Compositeur
allemand. Auteur d'une « Grande Messe solennelle »
en fa, op. 7, pour chœur et soli, avec accompa-
gnement d'orchestre, qui est très estimée; d'un «Of-
fertoire, op. 11, pour quatre voix et orgue et «Pange
lingua » pour quatre voix et orgue.
Elle a aussi publié une « Romanza. » op. 9, pour
violoncelle et piano; « Sérénade, » op. 19, pour vio-
lon et piano; une série de six chœurs pour voix
d'hommes; divers chants et morceaux variés pour
piano.
Buckley (Mrs, née Olivia Dussek). — Pianiste anglaise et
écrivain. Née à Londres, 17U9. Elève et fille de Sophie
Dussek, épouse du célèbre pianiste J.-L. Dussek.
Ses ouvrages consistent en compositions pour
harpe et piano; deux volumes de « Fairy songs et
Ballads for the Young, » 18 10.
3
34 LES FEMMES COMPOSITEURS
Bugge (Magda). — Pianiste norvégienne et composi-
teur. Habite l'Amérique. A^ publié des morceaux de
piano et de chant avec texte anglais et norvégien.
La plupart de ses compositions sont éditées par
Warmuth.
Bùlow (Charlotte von). — Compositeur allemand. Au-
teur de chansons pour voix de femmes, duos et ro-
mances.
Burde (Jeannette, née Milder). — Née près de Vienne,
11 novembre 1799; morte à Berlin. Elle fut un excel-
lent et renommé professeur de chant. Auteur de
chants (Op. 4, Drei Lieder; op. 5, Drei Gesaenge;
op. 6. Deutsche Gesaenge, etc.).
Bùry (Agnès). — Professeur de chant. Auteur allemand.
« Exercices de vocalisation, » publiés par Bahn.
Berlin.
Buttenstein (Constance von). — Compositeur allemand
de musique instrumentale et vocale. On peut citer un
« Ave Maria » pour alto, avec orchestre ou orgue et
accompagnement de quatuor à cordes, publié par
Bœsendœrfer. Vienne.
Caccini (Francesca). — Chanteuse italienne, composi-
teur et poète. Née à Florence, en 1581 ou 1582. Son
père, Giulio Caccini, célèbre chanteur et composi-
teur, lui donna une forte éducation musicale. Fran-
cesca fit, pendant de nombreuses années, l'admiration
et l'orgueil de Florence, non seulement pour son ta-
lent musical dans le chant et la composition, mais
aussi pour ses poèmes en langue latine et toscane.
Ses compositions, qui consistent en chants à une ou
plusieurs voix, etc., furent publiées à Florence, 1618;
et ses opéras « La Liberazione dl Rugrjiero » (exécuté
en présence de la Cour, à Florence, et publié en
1625) et « Rinaldo lnnamorato » sont conservés à la
Bibliothèque Minerve, à Rome. La date de sa mort
est inconnue.
Caleçjari (Cornélie). — Organiste italienne célèbre, chan-
teuse et compositeur de musique. Née à Bergame,
1644. A peine âgée de quinze ans, elle publia sa pre-
mière série de motets qui lui attira l'attention et la
faveur universelles. En 1660, elle entra au couvent de
Sainte-Marguerite, à Milan, où elle prit le nom de
Maria Catharina. Son brillant jeu sur l'orgue et son
talent pour le chant attirèrent une foule de fidèles à
l'église de son couvent.
Ses œuvres consistent en plusieurs Messes pour
six voix avec accompagnement d'instruments; Vêpres
et autre musique d'église. Elle est aussi l'auteur de
36 LES FEMMES COMPOSITEURS
« Motets » à une voix (1G50), « Madrigaux » pour une
ou deux voix, « Canzonettas, » etc.
Calcott (Maria Hutchins). — Musicienne anglaise. Née
en 1799, morte à Londres, 3 avril 1859. A publié entre
autres ^ouvrages « The Singers Alphabet or Ilints on
the English Vowels, etc. » Londres, 1849.
Cammack (Amélie). — Compositeur américain de mu-
sique de piano. Auteur de divers chants (Tears; I am
waiting, etc.).
Campbell (Lady Archibald). — Musicienne anglaise con-
temporaine. Auteur de « Rainbow music, the philoso-
phy of harmony in colour grouping. » Londres, 1886.
Campbell ,Miss Mary Maxwell).— Musicienne anglaise.
Née dans le comté de Fife (Ecosse), 1812; morte à
Saint-Andrews (comté de Fife). 15 janvier 1886. Au-
teur de la célèbre « Mardi of the Cameron Men » qui
a été longtemps attribuée à d'autres compositeurs
avant que Miss Campbell eût réclamé et prouvé sa
qualité d'auteur.
Candeille (Emilie). — Cantatrice française, poète et
compositeur de musique. Née à Paris, 1766. Elève de
son père P.-J. Candeille, auteur dramatique estimé.
En 1788, elle épousa l'acteur Simons et se fit appeler
depuis lors Candeille-Simons. Ses compositions con-
sistent en trios pour piano, une sonate pour deux
pianos, quatre sonates pour piano et des pièces de
chant avec accompagnement de piano et de harpe.
Une opérette « La Belle Fermière, » dont elle a écrit
les paroles et la musique, a été représentée avec suc-
cès au Théâtre-Français, 1792. Est aussi Fauteur de
l'opéra-comique « Ida, l'orpheline de Berlin. » 1807.
Cantellû (Annie, Mrs Harry Cox). — Pianiste anglaise
contemporaine. Née à Nottingham. Elève de l'Acadé-
mie Royale de musique. A obtenu le prix Sterndale
LES FEMMES COMPOSITEURS 37
Bennett, 1881, et la fondation Lady Goldsmid, 1882.
Auteur d'une sonate en mi mineur et autres pièces
pour piano forte.
Cappiani (Louise). — Professeur de chant distingué. Ré-
side à New- York. Auteur de chants (Ave Maria,
Darte del Canto, etc.).
Carew (Lady), épouse de Sir Henry Carew. — A écrit
des chansons parmi lesquelles la musique pour « The
bridge, » de Longfellow, est considérée comme Tune
des plus belles œuvres publiées en ce temps.
Garissan (Mlle C ). — Compositeur français contempo-
rain. Née à Nancy, de parents créoles. A composé
des pièces de chant et de piano. Elle est l'auteur
de l'opérette : « La Jeunese d'Haydn, » de l'o-
ratorio « Rehecca » (exécuté à Paris. 1893), du
drame lyrique « l'Ame et l'Amour » et du chœur
« Ballade du plongeur » (exécuté en 1895).
Garmichael (Mary Grant). — Compositeur anglais con-
temporain. Née à Birkenhead Elève du Dr Prout,
Walter Bâche, Beringer et Dr P orges. Son ouvrage
le plus important est une « Messe » en mi bémol
pour voix d'hommes et d'enfants. Ses autres œuvres
sont : l'opérette a The Snow Queen, » une Suite pour
piano à quatre mains, plusieurs compositions pour
piano de moindre importance et des chants.
Caroline (Mlle). — Compositeur français. Vivait à Pa-
ris à l'époque de la Révolution. Suivant la « Biogra-
phie universelle des Musiciens, de Pougin » elle est
l'auteur de l'opéra en un acte « l'Heureux Strata-
gème » qui fut représenté au Théâtre Beaujolais,
19 août 1786, à Paris.
Carreno (Teresa). — Célèbre pianiste. Née à Caracas
(Venezuela), de parents espagnols, 22 décembre 1853.
' Elève de Gottschalk. A peine âgée de neuf ans, elle
38 LES FEMMES COMPOSITEURS
parut dans un concert public, à New-York. Ses
compositions consistent en pièces de chant et mor-
ceaux de piano (la Teresita, Souvenir d'Ecosse, Bar-
carolle, etc.) et un quatuor en si pour instruments à
cordes.
Cartwright Mrs Robert). — Compositeur anglais.
Chants : (Break, break, break, etc.).
Caruthers (Julia). — Chansonnière (My pansies, etc.).
Casella (Mlle). — Compositeur italien contemporain.
Un grand opéra « Christoforo Colombo » a été repré-
senté, en 1865, au Théâtre Italien, à Nice. Les ren-
seignements manquent sur cette œuvre.
Gasson (Miss). — Compositeur anglais et cantatrice.
\ ivait pendant la dernière partie du xvine siècle.
Auteur de chants de mérite divers.
Casulana (Maddalena). — Compositeur italien. Née à
Brescia, vers 1540. Parmi ses compositions, deux vo-
lumes de « Madrigaux » à quatre voix ont été pu-
bliés, en 1568 et 1583.
Catalani (Angélique). — Célèbre chanteuse italienne.
Née à Sinigaglia, 1783, morte à Paris, 1849. Auteur
de plusieurs pièces de chant, parmi lesquelles ses
brillantes variations « La Belle Molinara, » etc., ont
été le morceau tavori de tous les chanteurs en renom.
Cerrini di Monte-Varchi (Anna von). — Compositeur
suisse. Née à Genève, 14 juillet 1833. Elève de Lys-
berg. Auteur de morceaux de piano agréables (Album
Leaves, Impromptu, Pensée fugitive, etc.).
Chamberlayne (Edith- A.). — Compositeur anglais con-
temporain. Elève du Conservatoire Royal, de Londres.
A publié de la musique pour harpe, orgue, piano, etc.,
dont on peut citer : un Sextuor pour harpe, flûte et
cordes (exécuté au Palais de Cristal, 23 février 1895);
deux Sonates pour violon et piano ; une Suite pour
LES FEMMES COMPOSITEURS 39
piano, etc. Plusieurs chants, deux Symphonies et un
opéra, en manuscrit.
Chaminade (Cécile). — Compositeur français. L'une des
musiciennes les plus remarquables de notre époque.
Née à Paris, 8 août 1861. Eut pour professeurs Le
Couppey, Fayard, Marsyck et Godard. Son précoce
talent se révéla lorsqu'elle était à peine âgée de huit
ans. Georges Bizet lui prédit un brillant avenir,
après examen de plusieurs compositions de musique
sacrée.
A l'âge de dix-huit ans, elle donna son premier
concert public où furent exécutées plusieurs de ses
œuvres.
Ambroise Thomas qui y assistait, fit cette remar-
que : « Ce n'est pas une femme qui a composé, mais
« un compositeur qui est femme. »
L'extrême recherche et l'élégance des détails, ainsi
que la franchise de la mélodie et l'originalité du
rythme, sont les caractères distinctifs des composi-
tions de cet auteur. On remarque dans toutes ses
œuvres l'absence de lieux communs, et. à notre épo-
que, il est peu de compositeurs mâles, en France,
qui puissent prétendre comparer leurs œuvres à
celles de C. Chaminade et aucun dont les composi-
tions soient connues aussi loin, aussi souvent jouées
que les siennes et de meilleure vogue.
Une liste de ses œuvres (ses compositions juvéniles
qu'elle a retirées ne sont pas énumérées) comprend
les suivantes : « Les Amazones, » symphonie lyrique
pour chœur et orchestre (première exécution, 18 avril
1888); « La Sévillane, » opéra comique en un acte,
en manuscrit; « Callirhoé, » suite pour orchestre,
exécutée pour la première fois à Marseille, 1888, avec
un grand succès.
La «. Suite » comprend les numéros suivants parmi
les plus connus : — Pas des Amphores (second air
40 LES FEMMES COMPOSITEURS
de ballel), Pas des Echarpes (troisième air de ballet).
Danse Pastorale (cinquième air de ballel), Callirhoé
(quatrième air de ballet), Prélude, Scherzettino. Il
existe de nombreux arrangements de cette « Suite. »
L'œuvre qui suit en importance est son « Concerls-
tiick », op. 40, pour piano et orchestre, qui fut exé-
cuté pour la première fois par l'auteur aux célèbres
Concerts Lamoureux.
Ses deux Trios pour piano, violon et violoncelle,
op. 11, en sol mineur et op. 34, en la mineur, mon-
trent une grande science esthétique et sont très
réussis. Le thème de chacun d'eux est d'originale et
vive couleur.
Parmi ses compositions pour violon, les suivantes
méritent une mention spéciale : — Capriccio, op. 18,
(œuvre charmante dédiée à Marsyck), un « Andaa-
tino », « Romanza » et une « Bohémienne. »
Mlle Chaminade a aussi écrit des compositions pour
deux pianos à quatre et huit mains (op. 36, n° 1, In-
termède; n° 2, Pas de cymbales; — op. 40, Concers-
tùck arrangé avec un second piano; — op. 59, An-
dante et Scherzettino, etc.) et pour un piano à huit
mains « Noces d'Argent. » Les duos pour piano sont
les suivants : — Op. 55, six pièces romantiques, con-
sistant, en : n° 1, Primavera; n° 2, La Chaise à por-
teurs; n° 3, Idylle Arabe; n° 4, Sérénade d'Automne;
n° 5, Danse hindoue; n° 6, Rigodon; op. 73, Valse
Carnavalesque; op. 121, Pastorale Enfantine, etc.
Les compositions de Mlle Chaminade pour piano
sont assez nombreuses, et on peut citer parmi elles
les suivantes : — Op. 11, Sonate en ut mineur; op. 23,
Minuetto; op. 24, Libellules; op. 28, Etude Sympho-
nique (charmante); op. 29, Sérénade; op. 30, Air de
ballet. N° 1; op. 32, Guitare; op. 35, Six Etudes de
concert (toutes très intéressantes); op. 39, Toccata;
op. 41, Pierrette; op. 42, Willis; op. 54, Lolita;
LES FEMMES COMPOSITEURS 41
op. 56, Scaramouche; op. 57. Havanaise; op. 60, Les
Sylvaines; op. 61, Arabesque; op. 66, Studio; op. 67,
Morena; op. 74, Pièce dans le style ancien; op. 76,
Six chants sans paroles; op. 77, Seconde Valse; op.
78, Prélude; op. 80, Troisième valse brillante; op. 81,
Terpsichore ; op. 82, Chanson Napolitaine; op. 83,
Ritournelles; op. 85, Vert-Galant; op. 86, Ballade;
op. 87, six pièces humoristiques; op. 88, Rimen-
branza.
Un critique bien connu parlant de ses œuvres, dit :
« Elles possèdent une grâce véritablement ehar-
« mante, unie à l'originalité dans la mélodie princi-
pe pale et même clans la structure du rythme, qui les
« mettent au-dessus de l'ordinaire. Sa musique res-
te pire le véritable esprit romantique des poèmes
« dont elle s'est inspirée. Sa mélodie n'est jamais ba-
« nale, ni affectée, mais se déroule avec grâce, délica-
« tement choisie et agréablement dotée d'harmonie.
Parmi ses chants les plus populaires, on peut men-
tionner : Avril, Amoroso, Comme en octobre. Ber-
ceuse, Amour captif, Invocation, Madrigal, Ritour-
nelle, Serenata. Colette. Oiseaux de Noël, Idéal,
Anneau d'argent, Mon voisin etc.
Des duos pour chant et divers chants pour voix de
femme.
Charlotte (Friederike-Wilhelmine-Louise, princesse de
Saxe-Meiningen). — Née à Berlin, 27 juin 1831 ; morte,
30 mars 1855. Dilettante et musicienne de talent. Eut
pour professeurs Taubert, Kullak et Stem. A écrit
plusieurs marches militaires, des chants et des mor-
ceaux pour piano.
Charlotte (Princesse de Saxe-Meiningen). — Fille de
l'empereur d'Allemagne Frédéric III. Née le 24 juil-
let 1860. Parmi ses compositions on peut citer :
« Geschwindmarsch, » pour musique militaire, « De-
42 LES FEMMES COMPOSITEURS
filier Marsch, » etc., et aussi un joli « Cradle Song »
(Berceuse), pour violon et piano.
Chazal (Mrs). — Virtuose, chef d'orchestre et composi-
teur de musique du xvnie siècle. A Londres, le 14
mai 1764, elle donna un concert dont le programme
comprenait les pièces suivantes de sa composition :
— Ouverture pour cor de chasse, une Ode pour
chœur, un morceau pour violon solo, un morceau
pour piano solo, un Concerto d'orgue et pour finale,
une « Scène de forêt » pour cors de chasse et tam-
bours. Elle dirigea elle-même l'orchestre.
Chevé (Nanine, née Paris). — Ecrivain français. A in-
venté, avec la collaboration de son mari, un système
de notation musicale du genre Tonic Sol-Ea anglais.
Ce système a été le sujet de beaucoup de contro-
verses en France ; mais, grâce à l'énergique persévé-
rance de Mme Chevé, il a fait tant de progrès dans
l'opinion, qu'il est maintenant autorisé pour rensei-
gnement dans les écoles communales de Paris. Il
existe une adaptation, pour l'usage anglais, faite par
M. Andrade et G. Bullen.
Mme Chevé est aussi l'auteur des ouvrages sui-
vants : « Nouvelle Théorie des Accords » et « Ta-
bleau du doigté des gammes, » Morte à Bois-Co-
lombes, près Paris, 28 juin 1868.
Chezy (Wilhelminej. — Ecrivain allemand. Née à Ber-
lin, 1783; morte à Genève, 1856. A écrit les librettos
de l'opéra de Weber « Euryanthe » et de l'opéra de
Schubert « Rosamunde. »
Chickering (Mrs C.-F.). — Compositeur de chant. Amé-
ricaine. Le plus populaire de ses airs est : « In the
night she told a s tory. »
Chittenden (Kate). — Ecrivain américain et professeur.
Réside à New-York. Auteur en collaboration avec
LES FEMMES COMPOSITEURS 43
Albert R. Parsons d'une « Méthode synthétique »
pour le piano, à laquelle elle a ajouté un « Cathé-
chisme synthétique. » À publié des morceaux d'en-
seignement pour le piano et des arrangements de
musique sacrée.
Chouquet (Louise). — Compositeur français. Auteur de
musique de piano (op. 6, Les Chants du Pays; op. 7,
Mariquita, etc.).
Chrétien-Genaro (Hedwige). — Compositeur français
contemporain. Professeur au Conservatoire de Paris.
Elève de Guiraud. A obtenu, en 1881, le premier prix
dans la classe d'harmonie et le premier prix de fugue.
Parmi ses œuvres, qui sont pour la plupart éditées
par Enoch, Grus, Durand, Brandus, Lemoine, etc.,
la plus importante est son « Ballet oriental » qui a
été souvent joué au Théâtre national de l'Opéra.
Christ (Fanny). — Compositeur allemand et zithériste.
A publié des compositions pour son instrument.
Chuppin (Emma). — Ecrivain français. Née à Caen,
1810. Auteur d'ouvrages sur la musique et notam-
ment d'un livre sur « La Musique normande. »
Cianchettini (Véronique). — Compositeur bohémien et
pianiste de talent. Née à Czaslau, 1779; morte à Lon-
dres. 1833. Sœur de J.-L. Dussek, célèbre pianiste et
compositeur. Reçut une excellente éducation musi-
cale de son père et joua en public dès le plus jeune
âge. A peine âgée de dix-huit ans, elle s'établit à
Londres où elle épousa, en 1797, Francesco Cianchet-
tini, musicien estimé. Ses compositions consistent en
plusieurs Concertos pour piano, Sonates et autres
œuvres variées pour le piano.
Cibbini (Katherina). — Compositeur" allemand. Née à
Vienne, 1790. Fille du célèbre compositeur et maître
de la chapelle impériale, Léopold Kozeluch, qui fut
44 LES FEMMES COMPOSITEURS
son premier maître. Elle termina ses études avec
Muzio Clementi. Pianiste de grand talent, ses œuvres
d'une valeur remarquable, consistent en : « Introduc-
tion et Variations en /ni, Impromptu en mi, Marche
et Trio, six Valses, etc. Elle a écrit aussi un Grand
Trio pour deux pianos et violoncelle, op. 10, « La Ri-
membranza. » La critique et la presse en firent un
grand éloge. Morte à Vienne. 1858.
Claribel (voir Barnard).
Clarke (Jane). — Musicienne anglaise et organiste. A
publié à Londres, en 1808, « Select portions of Psalms
and Hymns, adapted to music, as sung at Oxford
Chapel » (Choix de psaumes et d'hymnes mis en mu-
sique pour la Chapelle d'Oxford).
Clarke (Jessie Murray). — Ecrivain anglais et profes-
seur de chant. Auteur de « How to excel in singing »
(L'Art du chant). Londres, 1884. A écrit aussi divers
morceaux de chant.
Clarke (Mary Cowden). — Ecrivain anglais. Née à Lon-
dres, 1807. Fille de Vincent Novello, compositeur et
éditeur. Mrs Clarke est l'auteur de la célèbre « Sha-
kespeare Concordance, » de nouvelles et de poésies,
d'une édition de Shakespeare et d'une biographie in-
téressante « Life and Labours of Vincent Novello »
(Vie et œuvre de Vincent Novello), Londres, 1864.
A traduit des ouvrages importants sur l'Histoire de
la musique et a publié une autobiographie, « My long
life, » Londres, 1890.
Clayton (Eléonore Creathorne, Mrs Needham). — Ecri-
vain irlandais, romancière. Née à Dublin, 1832. A pu-
blié « Queens of song » (Les reines du chant), Mé-
moires de quelques-unes des plus célèbres canta-
trices qui ont paru sur la scène lyrique depuis le
temps le plus ancien da l'opéra jusqu'à nos jours.
2 volumes publiés à Londres, 1863.
LES FEMMES COMPOSITEURS 45
Claus-Szarvady (Wilhelmine). — Pianiste bohémienne.
Née à Prague, l:\ décembre 1834. Est une des meil-
leures pianistes de notre époque. Réside à Paris. Son
interprétation des grands maîtres est considérée
comme l'une des plus pures.
A arrangé et édité des œuvres classiques en con-
servant le style. Ses compositions sont peu nom-
breuses et principalement pour le piano.
Clément (Mary). — Compositeur allemand. Née à Stet-
tin, 1861. Elève des professeurs Stern, Gernsheim et
Radecke, de Berlin. Ses compositions consistent en
une Sonate pour piano et violon, des morceaux de
chant et de piano dont Max Brueh, Lessmann et au-
tres critiques ont fait l'éloge.
Coates (Kathleen Kyle). — Auteur américain. Musique
pour piano.
Coccia (Maria-Rosa). — Compositeur italien. Née à
Rome, 17o9, Musicienne de talent et excellente con-
trepointiste. A peine âgée de quinze ans, elle subit
avec grand succès un examen d'épreuve pour l'emploi
de maître de chapelle.
Une biographie a été publiée à Rome, en 1780, sous
le titre de : « Elogio storico délia Signora Maria Rosa
Coccia, Romana, maestro publica di capella, Accade-
mica Filarmonica di Bologna, etc., » qui contient,
parmi d'autres documents précieux, des lettres inté-
ressantes de Padre Martini, Metastasio et Carlo
Broshi. Ses ouvrages consistent en chants religieux,
un Traité d'harmonie, etc.
Colbran (Isabelle-Angèle). — Célèbre cantatrice espa-
gnole. Née à Madrid, 2 février 1785. Excellente chan-
teuse contralto. Fut la première épouse de Rossini
qui écrivit pour elle les opéras « Elizabetta, » « Cene-
rentola » et « Barbier de Seviglia. » Auteur de chants
46 LES FEMMES COMPOSITEURS
italiens et autres compositions vocales. Mourut à Bo-
logne, 7 octobre 1845.
Cole (Charlotte). — Cantatrice anglaise contemporaine.
Auteur dé mélodies agréables et de ballades.
Collett (Sophie Dobson). — Compositeur anglais. Musi-
que religieuse. Née à Londres, 1822; morte, 27 mars
1894. Auteur de chants à plusieurs parties et autre
musique vocale.
Collin (Hélène). — Compositeur français contemporain.
Elève de Lecouppey et Réty. Excellente pianiste. A
écrit des morceaux mélodiques pour piano, publiés
par Grus, à Paris.
Collinet (Clara). — Compositeur américain contempo-
rain. Chant et musique religieuse (Send out thy
light, etc.).
Collins (Laura Sedgwick). — Compositeur américain.
Elève de Dvorak. Auteur d'une scène dramatique
pour soprano et baryton, « Endymion; » divers chants
(Where art thou, Foolish little maiden, etc.); la mu-
sique de « Pierrot » et diverses compositions pour
violon et piano.
Conrot (Alice). — Musicienne française et écrivain. Au-
teur d'un « Abrégé de l'histoire de la musique et des
principaux compositeurs » publié par Lajoye-Tissot,
1876.
Contin (Mme). — Compositeur italien. L'éditeur Arta-
ria, à Vienne, a publié d'elle « Variations » pour
piano avec accompagnement de cordes, et autres
œuvres.
Cook (Catherine). — Chansonnière.
Cook (Elise). — Poète anglais et chansonnière. Née à
Londres, 1818. A collaboré régulièrement aux revues
littéraires de son temps. Obtint, en 1864, une pen-
LES FEMMES COMPOSITEURS 4 7
sion d'écrivain. Ses œuvres, qui consistent en balla-
des d'allure agréable ont rencontré une faveur assez
grande. Elle est l'auteur des paroles d'un grand
nombre de chansons populaires par Blockly, Demp-
ster, Glover et autres.
Cooke (Edith). — Ecrivain anglais. Auteur de chansons
agréables parmi lesquelles on peut mentionner : « In
thy présence, The broken story, Two marionettes,
The King's jester, etc.
Coombs (Mary Woodhull). — Ecrivain américain.
Auteur de chant (Lamentation, The secret, With
thee, etc.).
Correr (Comtesse Ida). — Compositeur italien contem-
porain. Réside à Padoue. Auteur de l'opéra en trois
actes : « II Gondoliera » joué souvent dans sa ville
natale.
Cozzolani (Chiara-Margarita). — Compositeur italien.
Vivait pendant la première moitié du xvne siècle. Re-
ligieuse du couvent de Sainte Radegonde, à Milan.
Ses œuvres consistent en : « Primavera di fiori musi-
cali » pour une, deux, trois et quatre voix, Milan,.
1640; Motetti, pour une, deux, trois et quatre. voix.
Venise, 1642; Scherzi di sacra melodia, Venise, 1648;
Salmi pour huit voix et Concerta te avec motets dialo-
gues pour deux, trois, quatre et cinq voix, Venise
1650.
Crament (J.-Maude). — Compositeur anglais. Auteur
de chant (Endymion ; Spells; Love's seasons, etc.).
Crâne (Hélène-C). — Compositeur américain. Musique
de piano (Novelettes op. 3; Spring song, etc.).
Crâne (Julie-Ettie). — Directrice de FInstitut Normal
Crâne, Potsdam, Etat de New- York. Professeur excel-
lent et renommé. Auteur d'un petit « Manuel du pro-
48 LES FEMMES COMPOSITEURS
fesseur de musique, » ouvrage estimé, à l'usage de
renseignement dans les écoles publiques.
Crawford (Alethea-B.). — Ecrivain américain. A publié
en collaboration avec Alice Chopin un recueil de
« Lettres des grands musiciens à la jeunesse, » séries
I et II.
Crawford (Rébecca). — Ecrivain américain. Sœur d'Ale-
thea Crawford. Auteur d'intéressants petits livres :
« Musicians in Rhyme for childhoodtime ; » Musical
Messages » et « Musical Encouragements. »
Creti (Mariana de Rocchis). — Compositeur italien.
Harpiste. Ses œuvres publiées sont les suivantes :
op. 5, Duetto pour flûte, violoncelle et harpe; op. 8,
Terzetlo, pour piano et harpe; op. 1, Rondo bril-
lant, pour deux harpes; op. 6, La mia letizia, pour
harpe et violon; op. 7, Lucrezia, pour harpe et violon ;
op. 13, Ernani, pour deux harpes et des morceaux
pour harpe seule (op. 2, 3, 4, 0, 10, 11, 12, 16, 17,
18, etc.).
Crowningshield (Mrs Mary Bradford). — Compositeur
américain. Auteur de chant (There is a land mine eve
hath seen; Thy heart shall know me, etc.), de canti-
ques et autres chants d'églises.
Cuman (Harriet-Johanna-Louise). — Musicienne danoise.
Née à Copenhague, 26 décembre 1851. Excellente
pianiste, Tune des meilleures élèves de Neupert. A
recueilli dans son pays un grand succès dû à son ta-
lent. Est considérée comme l'une des pianistes de
premier ordre de notre époque. Auteur de morceaux
de piano.
Curtis (Emilie-Christine\ — Musicienne américaine
contemporaine et écrivain. Née à Boston (Massachu-
setts). Réside à New-York. Fille de George Tichner
Curtis. Auteur de : « Children Voices; « How harmed
LES FEMMES COMPOSITEURS 49
and how helped; » une série de « Rote Songs. » En
collaboration avec Dr. H. R. Palmer a édité et publié
les « Palmer-Curtis Séries of Sight Reading Music
Books for Public Schools. »
Curven (Mrs née Annie-Jessy Gregg). - Née à Dublin
ou son père exerçait la profession de solicitor Parti-
san ardent du système Tonic Sol-Fa qu'elle a appli-
que en principe à l'enseignement du piano forte. Au-
teur de « The Child pianist » (Le jeune pianiste),
Londres, 1866, ouvrage très connu et estimé.
Czangi (MrsAlois Schmitt, épouse du célèbre musicien)
— Compositeur allemand. Chant : Deep in my heart;'
Stars are brightly beaming, etc.
D
Dacier (Anne). — Ecrivuin français. Morte à Paris, 1721.
Parmi ses nombreux écrits, une dissertation sur la
flûte ancienne insérée dans son édition de « Térence »
mérite une mention spéciale.
Dahl (Emma). — Compositeur danois, chanteuse de ta-
lent. Née à Pion, 6 avril 1819. Ses œuvres consistent
en plusieurs jolies mélodies publiées à Stockholm,
Christiania et Copenhague, et un recueil d'études vo-
cales.
Damcke (Louise). — Compositeur allemand contempo-
rain. A écrit des compositions pour piano de genre
gracieux (op. 1, Nocturne; op. 5, Zigeuner Ca-
price, etc.).
Damoreau (Laure Cinti, née Montalant). — Chanteuse
française et compositeur de musique. Née à Paris,
6 février 1801 ; morte à Paris, 25 février 1863. Est
considérée comme l'une des cantatrices les plus re-
nommées de notre temps. Rossini a écrit pour elle
le rôle principal de femme dans le « Siège de Co-
rinlhe » et dans « Moïse, » et Auber, dans le « Do-
mino Noir, » « l'Ambassadrice » et « Zanetta. »
En 1834, elle fut nommée professeur de chant au
Conservatoire de Paris. Elle prit sa retraite en 1856
et se retira à Chantilly, où elle mourut (1863).
Cinti-Damoreau a publié des chants (Le Départ,
l'Oubli, la Religieuse, etc.), une excellente et popu-
laire « Méthode de chant » qu'elle dédia à ses nom-
52 LES FEMMES COMPOSITEURS
breuses élèves. Sa fille devint l'épouse du savant
musicien et archiviste Weckerlin.
Danziger (Laure). — Compositeur américain. Elève de
Gernsheim et Bussler. A écrit une Sonate pour vio-
loncelle et piano, et des compositions variées pour
piano (Mazurka; In the spring ; Gypsy Life, etc.).
Davies (Llewela). — Compositeur gallois contemporain.
Née à Brecon (Galles du sud), élève de Macfarren.
Ses œuvres consistent en trois Fantaisies pour or-
chestre, un quatuor pour cordes, divers chants, etc.
Une sonate en mi pour violon et piano, très estimée
de la critique, a été exécutée avec succès à la Société
des Artistes Muciciens, à Londres, mars 1894.
Miss Davies a été admise à l'Académie Royale de
musique, 1887, en obtenant la bourse John Thomas.
Etant élève de l'Académie, elle obtint encore, parmi
d'autres récompenses, la fondation Macfarren, 1892,
la médaille Lucas, 1894, pour la composition et la
médaille de l'Association d'honneur des musiciens,
1893.
Davis (Miss). — Ecrivain anglais. Auteur de : « Foo-
tsteps of angels, Night hymn at sea; When spring
unlocks the flower, » etc. Chants sacrés et duos.
Davis (Mrs Gabriel, née Marianne Davis). — Composi-
teur anglais. Morte à Littlemore, Oxford, 18 juillet
1888. A écrit des mélodies et des chants à plusieurs
parties.
Decker (Pauline von). — Compositenr allemand contem-
porain. Parmi ses œuvres on peut mentionnner :
Op. 5, Duo pour deux sopranos; dix chants op. 6-15
et deux duos pour soprano et alto, op. 17.
Dedekam (Sophie). — Compositeur danois. Auteur de
chants publiés par Hansen, de Copenhague.
LES FEMMES COMPOSITEURS 53
Deichmann (Julie). — Compositeur allemand. Auteur
de chant : Grundlos; Was bleibt; Meerfran; etc.).
Délavai (Mme). — Harpiste française. A composé une
cantate : « Les Adieux de l'infortuné Louis XVI à son
peuple, » qui fut exécutée un grand nombre de fois
avec succès à Londres, 1794. A publié de la musique
pour harpe et des chants en français.
Dell' Aqua (Eva). — Compositeur italien contemporain.
Fille du peintre distingué Cesare Dell' Aqua qui résida
longtemps à Bruxelles. Eva Dell' Aqua a publié des
mélodies qui sont devenues populaires telles que sa
« Villanella. » Parmi ses autres œuvres de mérite :
Pourquoi rêver; Virelai; Chazel; Menuet; Reproche;
Quand Même; etc.
Son opérette « La Bachelette » a été accueillie avec
une faveur marquée au Théâtre des Galeries Saint-
Hubert, à Bruxelles. Un opéra-comique, « Tambour
battant, » a été aussi représenté.
Déjazet (Hermine). — Fille de la célèbre actrice Déja-
zet. A écrit une opérette en un acte, « Le Diable
rose, » représentée pour la première fois à Paris, 1859.
Demar (Thérésa). — Compositeur français. Née à Paris,
1801. Excellente harpiste. Elève de F. Nadermann,
célèbre harpiste. A publié environ quarante compo-
sitions pour la harpe.
Derheimer (Cécile). — Compositeur français. Morte à
Paris, 5 août 1896. Célèbre chanteuse soprano. A
écrit avec talent des Messes et de la musique pour
orgue.
Dick (Edith-A.). — Compositeur anglais. A écrit de
jolies mélodies (Sweet slumber; When dafïodils un-
fold; etc.). Divers morceaux de piano.
Dickson (Ellen). — Compositeur anglais. Née à Wool-
wich, 1819; morte à Lyndhurst (Angleterre), 4 juil-
54 LES FEMMES COMPOSITEURS
let 1878. Sous le nom de « Dolorès, » Miss Dickson a
publié un grand nombre de chants qui ont acquis une
grande popularité en leur temps et dont plusieurs
sont encore en vogue. On peut citer : Ail yesterday
I was spinning; Destiny; Tell lier nol; The land of
long ago; Unchanged. Sa mélodie la plus populaire est
sa Chanson du ruisseau, « Clear and cool. »
Dietrich (Amélie). — Compositeur allemand. Née î<
Dresde, 2 mai 1832. Pianiste de talent. Fit ses débuts
en public à l'âge de huit ans. Auteur de morceaux de
piano et de chant (Schneeglockchen, etc.).
Diller (Angèle). — Compositeur américain et pianiste.
Elève de Mac-Dowell. Auteur de morceaux de chant
et de piano (Gigues en si, etc.).
Dolby (voir Sainton-Dolby).
Dolores (voir Dickson).
Donalds (Belle). — Compositeur américain. Musique de
piano et de chant (My love, bonny bride, etc.).
Donaldson (Elizabeth). — Auteur contemporain. Musi-
que vocale et instrumentale (Can 1 forge t, etc.).
Draper (Mrs J.-T.). — Compositeur américain contem-
porain. Chant et musique sacrée. On pourrait citer
toutes ses œuvres, telles que (The shadows of the
evening hour ; Just as I am ; Magnificat; Deum Lau-
damus, etc.).
Dreifuss (Henriette). — Compositeur allemand contem-
porain (op. 1, Huit chants; op. 2. Six chants; Air
russe, etc.).
Drieburg (Louise von). — Compositeur allemand. A pu-
blié : (op. 1 et 2, Six chants; op. 5, Six chants pour
pour soprano, Huldigungslied, etc.).
Duchambge (Pauline). — Compositeur français. Née à
la Martinique, 1778. Vint demeurer à Paris où son
LES FEMMES COMPOSITEURS 55
salon fut le rendez-vous de toutes les célébrités mu-
sicales pendant les vingt premières années du siècle
dernier. Obtint un grand renom pour ses romances
et ses chansons qu'elle publia au nombre de plus de
trois cents, parmi lesquelles (L'Ange gardien; Penses-
tu que ce soit aimer, etc.) furent rendues très popu-
laires par le chanteur Nourit.
Dufif (Miss G. -S.). — Ecrivain américain contemporain.
Auteur de Y « Histoire du Major C, » un petit livre
sur l'harmonie en forme d'histoire pour les enfants.
Dufferin (Lady Hélène-Sélina). — Epouse de Lord Duffe-
rin. Née en Irlande, 1807; morte, 13 juin 1867. Au-
teur d'une série de dix chants et deux duos (1833);
de recueils de douze et sept chants (1833-1839) et dix
chants pour contralto (18(51), parmi lesquels « La-
ment of the Irish emigrant » et « Dublin Bay » sont
universellement connus.
Duhan (Mme). — Ecrivain français et compositeur. Du-
fant et Dubois, de Paris, ont publié plusieurs méthodes
et morceaux de musique instrumentale tels que Ron-
dos, Variations et autres ouvrages d'enseignement.
Duport (Marie). — Compositeur russe. Née à Dorpat
(Livonie). A publié des compositions pour piano.
Durand de Fontmagne (Mme la Baronne). — Musi-
cienne française amateur de talent. Auteur de « Bianco
Torello; » « Folies d'Amour » et Idylle » qui ont été
joués avec succès à Anvers et dans d'autres villes.
Duschek (Joséphine, née Hambacher). — Célèbre chan-
teuse. Née à Prague, 1756, morte en cette Jville à un
âge avancé. Son mari lui enseigna la musique; elle
devint bonne pianiste et compositeur en vue. Ses ou-
vrages consistent en morceaux de chant et de piano.
Elle fut une sincère et sympathique amie de Mozart,
et c'est par son influence et grâce à son admiration
56 LES FEMMES COMPOSITEURS
enthousiaste de Topera « Figaro » que la cabale, qui
empêchait sa première représentation à Vienne, fut
vaincue et que son brillant accueil à Prague, 14 oc-
tobre 1787, fut assuré. Mozart a écrit pour elle l'air
de concert « Bella mia fiamma » et elle chanta la pre-
mière en public « Ah perfido » de Beethoven.
Dussek (Sophia). — Née à Edimbourg, 1775; fille de
Domenico Corri, célèbre professeur italien. Elève de
son père, elle parut très jeune en public. En 1788, sa
famille vint habiter Londres où en 1792 elle épousa
J.-L. Dussek, célèbre pianiste et compositeur, et elle
devint, sous sa direction, habile pianiste et harpiste.
A publié un grand nombre de morceaux de piano et
de harpe.
Dussek (Olivia) (voir Buchley).
Dussek (Véronique) (voir Cianchottini).
Duval (Mlle). — Chanteuse au Grand Opéra de Paris,
de grand renom vers l'année 1720. A écrit la musique
du ballet « Les Génies » qui fut joué au Grand Opéra,
1736. C'est le premier ouvrage d'une femme compo-
siteur de musique exécuté à cet Institut conserva-
toire. Est aussi l'auteur pour l'enseignement du chant
d'une « Méthode agréable et utile pour apprendre fa-
cilement à chanter juste et avec goût, etc.... Paris,
1741. Morte à Paris, 1769.
E
Eastlake (Lady Elizabeth). — Ecrivain anglais. Née en
1816, morte en 1852. Auteur de « Music and the Art
of Dress » (La musique et l'art du costume). Londres,
1852.
Eaton (Françoise). — Compositeur anglais. Auteur de
« The Fire Slave, » cantate pour chœur, soli et piano
et de diverses autres œuvres.
Ellicott (Rosalind-Françoise). — Compositeur anglais.
Fille de l'évêque de Gloucester. Nëe à Cambridge,
14 novembre 1857. Auteur de deux Trios pour piano,
en ré et en sol; Quatuor en /a, une Sonate en ré et
d'autres compositions. Elle a écrit aussi de la musi-
que pour violoncelle, des morceaux de piano et des
compositions pour chant. Parmi ses diverses Can-
tates, « Birth of Song » pour soli, chœur et or-
chestre, fut exécutée avec un grand succès au Festi-
val musical de Gloucester, 1892; la partie de soprano
solo fut chantée par Mme Nordica.
Elle a écrit aussi la cantate « Elysium » pour soli,
chœur et orchestre (Festival Gloucester), 1889 et
« Henri de Navarre » pour voix d'hommes, 1894; di-
vers chants à plusieurs parties, des duos, des mé-
lodies, etc.
Parmi ses autres œuvres importantes, on peut men-
tionner : Ouverture dramatique pour orchestre (Glou-
cester, 1886; Crystal Palace, 1891, etc.); Ouverture
de concert (Saint-James'Hall, 1886) ; Ouverture de
58 LES FEMMES COMPOSITEURS
festival (Cheltenham Festival, 1893); Fantaisie en la
mineur pour piano et orchestre (Gloucester Festival,
1895).
Ses œuvres Font placée à un rang honorable parmi
les femmes compositeurs.
Erdmannsdoerfer (Pauline, née Fichtner). — Composi-
teur allemand. Née à Vienne, 28 juin 1847. Excellente
pianiste, élève de Liszt. Joua avec succès en public
et fut nommée pianiste de la Cour du Grand-Duc de
Weimar. Epousa, en 1874, Max Erdmannsdoerfer,
compositeur distingué et maître de chapelle. A publié
des morceaux de piano et de chant (Brautlied; Tùr-
kische Liebeslieder, etc.), et « Zwei Fantasiestiicke »
pour violon et piano.
Eschborn (Nina). — Compositeur allemand. Excellente
harpiste. Auteur de : Alpenlieder; Valse Espagnole,
etc., pour voix et piano, plusieurs duos pour chant el
compositions pour la harpe.
Estabrook (G.). — Compositeur américain contempo-
rain. Auteur de plus de quarante morceaux de chant
publiés par divers éditeurs. A écrit aussi une opé-
rette « The Joust or the Tournament. »
Eversole (Rose-\L). — Chansonnière américaine.
Evans (May Garrettson). — Graduée de l'Ecole de
musique Peabody, Baltimore (Maryland). Auteur de
« Musical subjects for Examinations and Review
Lessons. »
Fabre (Marie). — Compositeur français contemporain.
Musique de piano : (Mouches et Papillons ; Réponds-
moi, etc.).
Fahrbach (Henrietta). — Compositeur allemand. Fille
du compositeur de danses bien connu Fahrbach.
A publié de nombreuses compositions parmi les-
quelles on peut citer : Op. 7, Idylle; op. 9, Rêverie;
op. 11, Characterstùck ; op. 12, Idylle; op. 50, Trois
chants, etc.
Faist (Clara). — Compositeur allemand. Auteur de
chant ; « Alt deutsches Lied; Wiegenlied ; Viel tan-
send Blûmlein ; Ingeborgs Lied, etc.
Fare (Florence). — Auteur anglais. A écrit des danses
populaires.
Farley (Marion). — Compositeur américain. Chant
(Night song; Corning of the song; To a rose, etc.).
Farrenc (Jeanne-Louise, née Dumont ;. — Compositeur
français. Née à Paris, 31 mai 1804. Elève de Reicha,
pour l'harmonie, Moschelès et Hummel, pour le
piano. L'un des compositeurs femmes les plus re-
marquables et distingués du siècle dernier. Jeune
encore,elle composa pour orchestre et piano, et, après
avoir étudié l'harmonie avec Moschelès, Hummel et
Reicha, elle publia de nombreuses compositions de
haute valeur. Schumann, en lisant ses Variations,
op. 17, fut si impressionné par leur supériorité qu'il
60 LES FEMMES COMPOSITEURS
douta d'abord qu'elle n'eût pas été aidée pour les
composer.
Ses deux Symphonies et trois Ouvertures pour
orchestre complet, comme plusieurs de ses œuvres
importantes, ont été exécutées souvent en public.
Plusieurs de ses compositions de musique de chambre
ont été honorées de prix décernés par l'Académie des
Beaux-Arts, de Paris. Sa série d'études de piano
« L'Ecole du pianiste » est très connue et hautement
appréciée par les professeurs.
Parmi ses œuvres on peut citer : — deux Sympho-
nies pour orchestre complet; trois ouvertures pour
orchestre; un Nonetto et un sextuor pour cordes;
deux quintettes (op 30, 31) pour piano, violon, alto,
violoncelle et basse; plusieurs trios pour piano, vio-
lon et violoncelle; trio pour piano, clarinette et vio-
loncelle, op. 44; Trio pour piano, flûte et violoncelle,
op. 45; plusieurs Sonates (op. 37, 39) et autres pièces
pour violon et piano ; diverses sonates pour violon-
celle et piano; des compositions pour piano solo et
pour piano à quatre mains, diverses pièces de chant.
Les œuvres suivantes sont pour flûte et piano, op. 15,
16, 19, 20, 21 et 22
En 1873, elle se retira dans un asile national et
mourut à Paris, 15 septembre 1875.
Farrenc (Victorine- Louise). — Née à Paris, 23 février
1826. A montré, comme sa mère Mme Farrenc-Du-
mont, dont elle était l'élève, un remarquable talent.
Elle s'est produite avec un grand succès comme pia-
niste à Paris et Bruxelles et a composé des chants
estimés et des morceaux de piano. Elle est morte, à
Paris, après une maladie qui dura douze années,
3 janvier 1859
Fay (Amy). — Musicienne américaine. Auteur de « Etude
sur la musique en Allemagne. » ouvrage intéressant
LES FEMMES COMPOSITEURS 61
et anecdotique sur la vie musicale en Allemagne. Ce
livre a eu plusieurs éditions.
Fechner (Pauline). — Compositeur polonais contempo-
rain. Pianiste de talent. A publié de nombreux mor-
ceaux de piano parmi lesquels : (op. 7, Valse bril-
lante; op. 8, Caprice; Rêverie, etc.).
Felsenthal (Amélie). — Compositeur allemand. Née à
Iserlohn, 1841. À publié des morceaux de piano. Elle
est surtout connue par ses airs charmants pour en-
fants, parmi lesquels op. 8 et op. 9. Une collection de
cinquante airs a été traduite et publiée à Londres
sous le titre de « Dorothy's song ».
Ferrari (Garlotta). — Compositeur italien. Née à Lodi,
27 janvier 1837. Elève de Mazzucato, Strepponi et
Pozzini, au Conservatoire de Milan. Ecrivain de ta-
lent pour la musique dramatique.
Son premier opéra « Ugo » fut terminé en 1857.
Les objections qui lui furent faites, à cause de son
sexe, par les divers directeurs de théâtre à qui elle
présenta son œuvre furent telles qu'elle fut obligée de
payer seule et entièrement les frais de la première
représentation publique, qui eut lieu au théâtre de
Sainte-Radegonde, à Milan, 24 juillet 1857. Son opéra
rencontra un succès élogieux et complet, et à partir de
ce moment, les directeurs se disputèrent ses œuvres.
Son deuxième opéra « Sofia » (première représen-
tation à Milan, 18(56), obtint aussi un succès pendant
plusieurs semaines. Il en fut de même de son troi-
sième opéra « Eleonora d'Aborea » (Milan, 1871).
Une grande Messe, œuvre remarquable écrite pour
la cathédrale de Lodi, 1868, lui fit obtenir du gouver-
nement la mission d'écrire un « Requiem » pour l'an-
niversaire de la mort du roi Charles Albert (exécuté
avec succès à Turin, 22 juillet 1868). Elle écrivit
62 LES FEMMES COMPOSITEURS
aussi, sur même ordre, une « Cantate » en l'honneur
de la visite d'une députation romaine à Turin.
Outre ces diverses œuvres, Ferrari a publié des
mélodies et des chants à plusieurs parties, parmi les-
quels plusieurs en forme de canon où elle excelle et
qui consistent en : « Six canons » à trois voix et
piano : « Douze canons » à trois voix, publiés par
Breitkopf et Hartel et « Six mélodies en forme de
canon » publiées par Ricordi. Pougin a vanté son ta-
lent remarquable.
Ferrari (Gabrielle). — Compositeur français contempo-
rain. Talent remarquable. Elève de Ketten, Dubois
et Gounod. A écrit des compositions pour orchestre
(Suites symphoniques, etc.), divers morceaux de piano
(Rhapsodie espagnole; Papillons; Menuet Louis XIV,
etc.), des airs de chant (A une fiancée; Sous bois; le
Songe du poète; l'Aimée). Un opéra comique « Le
dernier amour » a été représenté pour la première
fois au Théâtre Mondain, 11 juin 1895.
Fichtner voir Erdmannsdoerfer).
Fitzgerald (Lady Edward). — Auteur de jolies mélodies
(I remembcr how my childhood fleeted by, etc.).
Fletcher (Alice C). — Assistante au Muséum d'Ethno-
logie Peabody (Etats-Unis), Université d'Harvard.
Auteur d'un article très intéressant sur « A study of
Omaha Indian music, » publié avec de nombreux
spécimens de musique.
Flower (Eliza). — Compositeur anglais et poète. Née à
Harlow, 19 avril 1803; morte, 12 décembre 1846. A
publié « Musical illustrations of the Waverly No-
vels, » Londres, 1831, qui montre une grande imagi-
nation et beaucoup de talent. Auteur d'autres ou-
vrages de même genre. Parmi ses chants à plusieurs
parties, « Now pray we for our country » est très
LES FEMMES COMPOSITEURS 63
admiré. Une série d'Hymnes et d'Antiennes a été
écrite pour le service de Finsbury Chapel, à Londres.
FlotOW (Martha von). — Fille du compositeur Flotow
(auteur des opéras Martha, Stradella, etc.). A écrit
des mélodies agréables publiées par Sulzbach, à
Berlin.
Foa (Eugénie). — Ecrivain français. Auteur du livre
<( Les petits Musiciens, » Paris, 1840, qui contient des
notices biographiques sur Palestrina, Michael Lam-
bert, Tartini, Joseph Haydn, Naumann et Mozart.
Fodor (Joséphine MainvielL. — Célèbre cantatrice. Née
à Paris, 1793. Auteur du livre « Réflexions et Conseils
sur l'art du chant. » Paris, Perrotin, 1857.
Folville Juliette . — Compositeur belge et violoniste
agréable. Née à Liège, 6 janvier 1870. A composé
une série de Suites d'orchestre (Scènes champêtres;
Scènes d'hiver, etc.), un Concerto de violon et d'autres
compositions de mérite. Un opéra « Atala » a été re-
présenté à Lille, 1892, avec un grand succès.
Fortey (Mary Gomber). — Pianiste anglaise contem-
poraine et compositeur. Auteur de « How to teach
the piano forte to young beginners. » Londres, 1883.
A écrit des mélodies (Castles in Spain ; Going to
sleep, etc.).
Fortmague (Baronne de). — Compositeur. A fait re-
présenter un opéra « Bianca Torella » à Toulouse,
France, 1897.
Fowles (Margaret-F.). — Pianiste anglaise contempo-
raine, organiste et chef de l'Union chorale de Ryde
(Ile de Wight) dont elle a dirigé les concerts pendant
vingt années, jusqu'à sa retraite, en 1894. Auteur
d'antiennes, de musique sacrée et de chants.
Frankel (Gisèle). — Compositeur allemand contempo-
raine. A publié un c< Hochzeitshymne » pour chœur
64 LES FEMMES COMPOSITEURS
mixte et des compositions pour piano (Romanze;
Gavotte; Nocturne, etc.).
François (Emmy von). — Compositeur allemand. Au-
teur de marches pour musique militaire et diverses
compositions pour piano.
Frazer (Mrs Allan-H.). — Chansonnière contemporaine
(Cupid in the garden: Hush thee, etc.).
Freudenberg (Frl. von). — Ecrivain allemand. A publié
en 1728, à Leipzig-, un ouvrage théorique « Kurze
Aufuehrung zum Generalbass ». Une deuxième édition
fut imprimée en 1733, une troisième en 1744 et une
quatrième revisée, en 1752.
Fricker (Anne). — Compositeur anglais et poète. Née
vers 1820. A écrit de nombreux chants agréables dont :
« Fading away » qui fit sa réputation. Parmi ses
autres chants, on peut mentionner : A harvestHymn;
Angel of peace ; Regret ; Autumn breezes ; Phyllis
fair, etc.
Frugoni (Berthe). — Compositeur italien. Plusieurs de
ses compositions ont été publiées par Ricordi.
Gabriel [Mary-Ann-Virginia). — Compositeur anglais.
Née à Banstead, 7 février 1825 ; morte à Londres,
7 août 1877, d'un accident de voiture. Ses professeurs
furent Pixis, Dohler, Thalberg et Molique. A écrit des
cantates dont les plus connues sont : « Evangéline ; »
(( Dreamland » et « Graziella ; >» les opérettes « Wi-
dow's Bewitched » qui eut une longue carrière, 1867) ;
a Grass Widows; » « Shepherd of Cornowailles ; »
ce Who's the Heir » et « A rainy Day; » des chants à
plusieurs parties et des morceaux de piano. Miss Ga-
briel est très connue par ses mélodies nombreuses et
caractéristiques, parmi lesquelles : When sparrows
build; Ruby ; Parted; Weary et plusieurs autres qui
ont eu un succès universel.
Gade (Marguerite). — Chansonnière anglaise. De ses
œuvres les plus connues sont : « Forgotten » et
« When hearts grow old. »
Gail-Garre (Edme-Sophie). — Compositeur dramatique
français. Née à Paris, 1775; morte à Paris, 1819. A
écrit avec talent plusieurs opéras dont le premier :
« Les deux jaloux » opéra-comique, a été représenté
avec succès à Paris, 1813, et un autre « Angela » a
été composé en collaboration avec Boieldieu. Puis,
deux autres opéras : « Mlle de Launay » opéra-co-
mique représenté pour la première fois au théâtre
Feydeau, 1813 et « La Méprise » "1818. Son dernier
opéra « La Sérénade » obtint un grand succès à Paris,
1818.
5
66 LES FEMMES COMPOSITEURS
Elle est l'auteur de la barcarolle bien connue « O
Pescator dell' onda » et de jolies mélodies (« Vous qui
priez, priez pour moi »), qui est très populaire, de
chants à plusieurs parties et de morceaux de piano.
Gallois (Mme Philippe). — Compositeur français con-
temporain. A publié des chants et des morceaux de
piano. Plusieurs ballets ont été représentés souvent
sur les théâtres de Paris.
Galloni (Adolfa). — Compositeur italien. Musique vo-
cale et instrumentale. Auteur de l'opéra : « I quattra
ruslici. »
Garcia de Bériot (voir Malibran).
Gaschin-Rosenberg (Comtesse Fanny). — Compositeur
allemand. Née à Thorn, 1818. Excellent pianiste.
Elève de Liszt, Thalberg et Henselt. Eut un grand
succès pour son jeu nouveau, pur et brillant. Ses
œuvres consistent en morceaux de piano parmi les-
quels on peut citer une très populaire « Rêverie » et
op. 9, Charme brisé; op. 10, Poème harmonique;
op. 11, Bourrasque musicale, etc.
Gates (Alice Avery). - Chansonnière américaine (Bitter
sweet; Junc slumber, etc.).
Gay (Marie-Sophie). — Compositeur français. Née à
Paris. 1776; morte à Paris, 1852. Pianiste de talent,
auteur de compositions pour piano et de plusieurs
cantates.
Gaynor (Jessie-L.). — Compositeur américain. Née à
Saint-Louis (Missouri) de parents écossais et améri-
cains. Brillante élève de Louis Maas, avec qui elle
étudia le piano, la théorie et l'harmonie. Les chants
de Mrs Gaynor sont clairs et conviennent à ceux qui
recherchent le sentiment sans afféterie. Parmi ses
compositions : « Album de sept chants; » « Rose song
Collection, » etc.
LES FEMMES COMPOSITEURS 67
Outre ses œuvres de chant, Mrs Gaynor a écrit de
la musique de piano, des quatuors pour voix d'homme
et de femme, etc.
Geiger (Constance). — Compositeur allemand. Fille de
Joseph Geiger, auteur de l'opéra « Wlasta. » Née à
Vienne, 1836. Parut en public comme enfant remar-
quable, improvisant au piano à peine âgée de six ans
et faisant admirer son jeu d'artiste.
Parmi ses œuvres publiées, qui consistent en com-
positions vocales et instrumentales, les suivantes mé-
ritent une mention : Op. 4, Ave Maria, pour soprano
solo, chœur et orgue; op. 6, Duettino pour ténor et
basse avec piano; op. 3, 8 et 9, série de Valses; op..
15, Romanze et une série de Nocturnes.
Genlis (Comtesse Stéphanie-Félicité). — Compositeur
français. Née à Champcerie, 1746; morte en 1830.
Amateur de grand talent, jouant avec virtuosité plu-
sieurs instruments de musique. Auteur d'une mé-
thode de harpe, de compositions pour la harpe et
autres instruments.
Germain (Sophie). — ■ Ecrivain français. Née à Paris,
1776; morte en 1831. Savante mathématicienne, elle a
écrit plusieurs traités estimés sur les lois de vibra-
tion et leurs conséquences.
Gibson (Louise). — Ecrivain anglais. Née à Londres,
1833. Auteur d'un « Traité élémentaire sur la théorie
de la musique appliquée au piano forte. » Londres,
6e édition, 1876 et de plusieurs chants.
Gignoux (Mlle). — Compositeur français contemporain.
Talent distingué, son plus important ouvrage est :
« La Vision de Jeanne d'Arc, » scène lyrique, repré-
sentée pour la première fois en 1890.
Gizycka-Zamoyska (Comtesse Ludmilla). — Composi-
teur hongrois. Née à Tyrnau, réside à Vienne. Elève
68 LES FEMMES COMPOSITEURS
de Nottebohm, Heuberger et Robert Fuchs. Ses com-
positions souvent exécutées en public consistent sur-
tout en : « Op. 1, Mélodies polonaises; op. 2, Huit
chants; op. 3, Trois sérénades; op. 10, Sarabande et
Gavotte; op. 11, Ballade polonaise; op. 12, Petite
Valse; op. 18, Gavotte Roccoco et divers chants.
Gleason (Mary-W.). — Chansonnière.
Glen (Annie). — Née à Agra (Inde), 14 août 1859, de
parents anglais. Excellente musicienne. Auteur de
« Ilow to Accompany, » intéressant petit livre et
u La Musique au point de vue social » (Music in ils
Social aspect).
Glover (Sarah-A.). — Musicienne anglaise et profes-
seur. Née à Norwich, 1785; morte à Malvern, 20 oc-
tobre 1867. Inventeur du système de notation musi-
cale Tonic Sol-fa que Mrs Curwen modifia ensuite
pour lui donner sa forme actuelle.
Bien qu'il soit certain que le succès de ce système
soit dû aux travaux et aux efforts persévérants de
Mrs Curwen, on doit attribuer à Miss Glover l'hon-
neur de l'invention qui est sans conteste la méthode
d'enseignement la plus pratique pour le professeur
qui a sous sa direction un grand nombre d'élèves. —
Elle a publié un « Manuel du système Sol-fa,
Norwich » (1845) et un « Manuel contenant l'explica-
tion du système tétracorde, » Londres, 1850.
Elle reçut un prix d'honneur au « Grand Concours
orphéonique » de l'Exposition Universelle de Paris,
1867.
Goddard (Arabella). — Célèbre pianiste. Née de pa-
rents anglais, à Saint-Scrvan, près de Saint-Malo
(Bretagne), 12 janvier 1836. A l'âge de quatre ans
elle joua en public et à six ans elle suivit les leçons
de Kalkbrenner. Pendant plusieurs années, elle étu-
dia le piano avec J.-W. Da vison (qu'elle épousa en
LES FEMMES COMPOSITEURS 69
1860) et Thalberg, et l'harmonie avec G. -A. Macfar-
ren. En 1854-1855, elle donna des concerts dans toute
l'Allemagne, notamment aux Concerts Gewandhans,
Leipzig, 11 janvier 1855. Elle a publié une Ballade
et quelques morceaux de piano.
Goerres (Maria Vespermann . — Compositeur alle-
mandxontemporain. Musique vocale et instrumentale.
Parmi ses œuvres publiées on peut citer : — Op. 3,
Chants religieux, avec orgue obligé; op. 5, Morceaux
à quatre mains; op. 8, Aus den Bergen.
Goetze (Auguste). — Célèbre cantatrice et professeur.
Née à Weimar (Allemagne), 1840. Fille du célèbre
professeur de chant Franz Goetze. Elle était consi-
dérée comme Tune des meilleures chanteuses de Lie-
der en Allemagne. En 1875, elle créa une Ecole
d'Opéra à Dresde, qui eut beaucoup de succès et ob-
tint une grande renommée. Parmi ses élèves elle
compte von Kotzebue, Fanny Moran-Olden et d'au-
tres célébrités. Outre son enseignement, elle se li-
vrait à la composition et ses opéras « Susanna Mon-
forl ; » Vittori Accoramhoni; » « Magdalena » et
« Eine Heimfahrt » ont été joués dans plusieurs
villes. Elle a aussi publié un recueil d'études vo-
cales, une Méthode de chant et plusieurs chants.
Gollenhofer-Muller (Joséphine). — Compositeur alle-
mand. Harpiste. A publié diverses compositions pour
la harpe (Monologues « Bride of Messina; » « Bride
of Orléans, » etc.).
Goodeve (Mrs Arthur). — Ecrivain anglais contempo-
rain. Chants et ballades (If thou must love me; Do-
nald Graeme; In the silver years; Fiddle and I, etcA
Goodwin (Amina-Béatrice). — Ecrivain anglais et pia-
niste. Née à Manchester. Elève de Reinecke et Liszt;
auteur de « Practical Hints on the Technique and
70 LES FEMMES COMPOSITEURS
Touch of Piano forte Playing, » 1892, et de diverses
compositions pour piano.
Gossler Clara von). — Compositeur allemand. Plu-
sieurs morceaux de piano et chant ont été publiés à
Leipzig1.
Gongelet (Mme). — Compositeur français. Vivait à Paris
à la fin du xvme siècle. A publié une « Méthode ou
Abrégé des règles d'accompagnement du clavecin, »
Paris, 1771.
Grab (Isabelle von). — Compositeur allemand. Auteur
de op. 1, Deux Marches funèbres; op. 2, Impromptu;
op. 3, Dramatisches Fantasiebild ; op. 4, Chants sans
paroles, etc.
Grabowska (Comtesse Clémentine). — Compositeur po-
lonais. Née à Posen, 1771, morte à Paris. Auteur de
compositions pour piano, parmi lesquelles une So-
nate, op. 2 et plusieurs Polonaises caractéristiques.
Graever (Madeleine). — Pianiste hollandaise et compo-
siteur. Née à Amsterdam, 1830. Elève de Bertels-
mann, Moschelès et Litolff. Donna des concerts avec
succès en Angleterre, en France, en Hollande et en
Allemagne. Résida à New-York jusqu'en 1861. Nom-
mée pianiste de la cour de la reine des Belges en
1863. Ses compositions sont surtout pour piano (La
Ronde des Fantômes; le Réveil du Printemps; l'At-
tente, etc.).
Graham (Maria). — Ecrivain écossais. Auteur de « A
few words on the formation of the major and minor
scales, in a letter to lier pupils, » Londres, 1852
(Quelques mots sur les gammes majeure et mineure,
Lettre à ses élèves).
Granval (Maria-Félicie-Clémence de Reiset, Vicomtesse
de). — Compositeur français. Née au château de la
Cour-de-Bois (France), 21 janvier 1830. Ecrivain dra-
LES FEMMES COMPOSITEURS 71
ma tique de grand mérite. Elève de Flotow et Saint-
Saëns, elle reçut aussi pendant quelques temps les
leçons de Chopin. Mme de Granval est certainement
un des compositeurs femmes les plus distingués de
notre temps. Ses œuvres, embrassant toutes les
formes de la composition, ont une richesse d'harmo-
nie, une science des effets vraiment admirables. Ses
compositions d'église sont particulièrement rangées
au nombre des meilleures des auteurs modernes.
Parmi ses œuvres méritant une mention spéciale
sont les opéras : « Le Sou de Lise » (première repré-
sentation aux Bouffes-Parisiens, Paris, 1859) ; « Les
Fiancés de Rosa » (Théâtre Lyrique, 1863; ; « La Com-
tesse Eva » (Baden-Baden, 1864); « La Pénitente »
(Paris, 1868) et « Piccolino » (Théâtre Italien, 1869).
Un autre opéra a pour titre « Le Bouclier de dia-
mant » et son dernier « Mazeppa, » en quatre actes,
a été représenté pour la première fois avec succès à
Bordeaux, avril 1892.
Une scène lyrique « La Foret » pour soli, chœurs
et orchestre a été exécutée pour la première fois au
Théâtre Ventadour, Paris, 1875.
Ses compositions d'église consistent en une Messe,
n° 1, pour trois voix soli, chœurs et orchestre (pre-
mière exécution à l'Athénée, Paris, 1er avril 1867);
une Messe n° 2, pour soli, chœurs et orchestre (pre-
mière exécution au Conservatoire de Paris); les Ora-
torios « Sainte Agnès » (Concert spirituel, Paris,
13 avril 1876 et Nîmes, 1902); et « la Fille de Jaïre »
(qui lui valut le prix Rossini), un Stabat Mater pour
soli, chœurs et orchestre, qui renferme une très belle
« Marche au Calvaire » et un superbe « Juxta Cru-
cem » qui reçut un accueil enthousiaste de la critique
à sa première exécution, avril 1870.
Elle a écrit aussi un « Pater Noster » pour so-
prano, piano et orgue ; plusieurs « O Salutaris » et
72 LES FEMMES COMPOSITEURS
diverses autres compositions d'église (Benedictus
pour trois voix, orgue et piano; Gratias pour deux
voix, etc.).
Parmi ses œuvres pour orchestre et de musique de
chambre, on peut mentionner : Une ouverture à
grand orchestre; « Esquisses symphoniques » pour
orchestre (première exécution aux Concerts Popu-
laires Colonne, 8 mars 1874); Trio n° 1, op. 7, pour
piano, violon et violoncelle; une Sonate op. 8, pour
violon et piano; une Suite pour flûte et piano; un
Concertino et plusieurs morceaux pour violon et
piano; divers morceaux de piano (Nocturnes I et
II, etc.).
Ses compositions vocales consistent en une grande
scène « Jeanne d'Arc » pour voix haute avec piano et
orgue; un « Album de Chant ; » « Les Lucioles, » rê-
verie pour mezzo-soprano, violon solo, piano et orgue ;
divers chants et duos (Chanson d'autrefois; Si jetais
Dieu; Rappelle-toi, etc.).
Hippolyte Buffenoir a publié sa biographie « Ma-
dame de Granval » (Paris, Mirabeau).
Gray (Louisa, Mrs Abingdon Compton). — Compositeur
amateur anglais contemporain. Auteur d'une opérette
« Between two stools » représentée dans plusieurs
villes, et de chants (What an angel heard; Evening
star, etc.).
Greene (Edith). — Compositeur anglais contemporain
de grand avenir. A écrit une Symphonie pour or-
chestre exécutée avec succès à Londres, 1895. Est
aussi l'auteur dune Sonate pour violon et piano et
d'autres œuvres de réel mérite.
Grétry ^Lucile. — Compositeur français. Née à Paris,
1770. Fille de Grétry, le célèbre musicien dramatique
(auteur de « Richard Cœur de Lion, » etc.). Lucile a
hérité de son père un talent musical; elle fut d'ail-
LES FEMMES COMPOSITEURS 73
leurs son élève. A peine âgée de seize ans, son opé-
rette « Le Mariage d'Antonio » fut représentée avec-
succès à la Comédie Italienne, 1786. Elle donna au
même théâtre un autre de ses opéras « Toinette et
Louis » l'année suivante. Cette femme de talent mou-
rut malheureusement, après une courte maladie, en
1794, à peine âgée de vingt-quatre ans.
Griebel (Thékla). — Compositeur allemand contempo-
rain. Son opéra « Schoen Karin » a été représenté en
1895, au Théâtre de Breslau et au Théâtre de Co-
penhague, 9 décembre 1899.
Griswold (Gertrude). — Compositeur américain contem-
porain. Auteur de chants dont « What the chimney
song » est le plus connu.
Gro (Joséphine). — Auteur américain. Musique de piano
et de chant (Something more; With shy brown eyes ;
La Tambourine, etc.).
Gronan (Minna) (voir Brinkmann .
Groom (Mrs, née Wilkinson . — Cantatrice anglaise et
compositeur. Morte en mai 1867. A écrit divers chants
parmi lesquels « Over the Sea » est peut être le plus
connu.
Guenin Mlle). — Compositeur français. Née à Amiens,
1791. Composa à l'âge de seize ans la musique de
l'opéra « Daphnis et Amanthée » qui eut un grand
succès.
Guerre Elisabeth-Claude Jacquet de la . — Compositeur
français. Née à Paris, 1669. Claveciniste remarquable.
A peine âgée de quinze ans, elle produisit une pro-
fonde sensation par son jeu admirable aussi bien que
par ses compositions savantes. L'opéra « Céphale et
Procris » qu'elle écrivit et publia, en 1694, fut repré-
senté à l'Académie royale de Paris. Elle est aussi
l'auteur de Cantates, de plusieurs séries de Sonates
74 LES FEMMES COMPOSITEURS
et de diverses autres compositions pour le clavecin.
Un Te Deum de sa composition de belle facture a
été exécuté, en 1721, au Louvre, pendant la célébra-
tion de cérémonies en l'honneur de la guérison du
roi. Morte à Paris, 1729.
Guest (Jeanne-Marie). — Compositeur anglais. Née à
Bath, vers 1769. Fille de Ralph Guest, organiste de
talent, qui fut son maître. A écrit plusieurs Concertos
(encore en manuscrit', des compositions et improvi-
sations pour orgue, des Sonates et autres œuvres
pour le piano et la cantate « The afïlicted African. »
Guidi Teresa . — Compositeur italien contemporain.
Auteur de divers opéras '« La Xozzia di Fiorina » et
« Estrella »).
Gunn Anna, née Young . — Ecrivain anglais et musi-
cienne. Auteur d'un livre élémentaire « An Instruc-
tion to Music » dont une deuxième édition fut publiée
à Edimbourg, 1820.
Gyde (Marguerite). — Pianiste anglaise contemporaine et
compositeur. Née à Londres. Elève de W. C et G. A.
Macfarren. A obtenu le prix Sterndale Bennett, 1879;
le prix Potier, 1880; la fondation Lady Goldsmid,
1881. Ses œuvres consistent en deux Sonates pour
violon sol mineur et ut mineur), morceaux de piano
(Scherzo, Tarantella, Impromptus, etc., musique
d'orgue et plusieurs chants.
H
Haass (Maria-Gatharipa). — Compositeur allemand,
écrivain et éditeur. Née à Ottweiler, 29 février 1844.
Elève de Friedrich Lux. Elle fut l'éditeur du journal
de la Jeunesse « Musikalische Jugend post, » publica-
tion habilement dirigée. Ses compositions consistent
en morceaux de piano à deux et quatre mains, duos
pour harmonium, chants, trios, etc. Parmi ses œuvres
littéraires, on peut mentionner « Kucnstlerleben » et
« Musikanteîi Geschichten. »
Habicht (Emma). — Ecrivain allemand. Auteur de
« Recollections of Chopin (Souvenirs de Chopin .
qu'elle a publiés sous le nom de plume de Mrs C-
E. H.
Hackett (Maria). — Musicienne anglaise. Née le 14 no-
vembre 1783, morte à Hacknèy. Londres, 5 no-
vembre 1874. Auteur de « A brief account of Cathe-
dral and Collegiate Schools, » Londres, 1827, « A
popular account of Saint-Paul's Cathedral, «Londres,
1816, et divers chants.
Elle s'intéressa activement à l'éducation des enfants
de chœur de la cathédrale et afin d'encourager la
composition de musique d'église, elle fonda comme
prix la médaille Gresham, en 1831.
Haenel de Cronenthal (Marquise Louise- Auguste de).
— Musicienne amateur française de talent. Née en 1839.
Elève de Stamaty, Franchomme et Demersemann.
Ses œuvres consistent en : Quatre Symphonies, vingt-
76 LES FEMMES COMPOSITEURS
deux Sonates, un quatuor à cordes, une « Romance
dramatique » pour violoncelle et piano, des composi-
tions pour piano et l'opéra « La Nuit d'épreuve » qui
fut représenté avec succès à l'Exposition de Paris,
1867, œuvre remarquable par les nombreuses mélo-
dies originales chinoises qu'elle y a insérées. Une
médaille d'or lui fut décernée par l'Exposition pour
cet ouvrage.
Haie (Mrs Irène). — ■ Compositeur américain. Chants :
(Five little white heads; Mystery; We'll go no more
a-roving, etc.). A publié des compositions pour piano
sous le pseudonyme de « Victor René. »
Hambrock (Mathilde). — Compositeur allemand. A pu-
blié les compositions suivantes . Op. G, Deux chants ;
op. 11, une Série de morceaux à quatre mains ; op. 12.
Trois pièces pour violon et piano, etc.
Haman (Elisabeth). — Chansonnière (Barbara Frit-
chie, etc.).
Hammer (Marie von). — Compositeur américain. Fille
d'Albert-H. Wood, compositeur et pianiste bien
connu. Beaucoup de ses mélodies (Good night; A fair
good man ; Gondellied, etc.) ont eu du succès. A écrit
une Romanza pour violoncelle et piano, etc.
Handley (Delphine) (voir Schanroth).
D'Hardelot (Guy, Mrs Rhodes). — Compositeur français
contemporain. Réside à Londres. Auteur de chants
qui, joignant la clarté et l'élégance du style français
à la naïveté de la ballade anglaise, sont les airs favo-
ris de la célèbre chanteuse Mme Calvé.
Parmi les plus connus, on peut citer. Avec toi;
Sans toi ; Chanson de ma vie ; La fermière ; Invoca-
tion; Sérénade ; Sous les branches; Mignon; Say yes;
Valse des libellules, etc. Auteur d'une opérette Elle
et Lui. »
LES FEMMES COMPOSITEURS 77
Hardy (Mrs Charles-S.). — Chansonnière américaine :
« A child's Complaint; Fir tree; A song, etc.
Harraden (Ethcl). — Compositeur anglais contemporain.
Sœur du romancier Harraden. Auteur de l'opéra
« The Taboo » (représenté avec quelque succès au
Théâtre de Trafalgar Square, Londres, 1895) ; de l'opé-
rette « His last chance » et de la cantate « Pearl »
pour voix de soprano. A écrit plusieurs compositions
pour violon et divers chœurs et chants.
Harrison (Annie Fortescue), épouse de Lord Arthur
Hill. — Auteur anglais de chants parmi lesquels « In
the gloaming » et « We meet again » ont atteint une
grande popularité. Ses opérettes « The Ferry Girl »
(1883) et « The lost husband » (1884) ont été repré-
sentées à Londres.
Harland (Lizzie). — Compositeur anglais contemporain.
Sa cantate dramatique « Cœur de Lion » a été exé-
cutée à West Bromwich, février 1888. A écrit aussi
une cantate pour voix de femmes « Queen of the
Roses; » des chants à une ou plusieurs parties et des
compositions pour piano.
Heale (H.). — Compositeur anglais. Née à Londres,
14 février 1855. Auteur de plusieurs cantates (« Epi-
thalamion; » « Watersprite, » etc.), de nombreux
chœurs pour voix de femmes et de chants ; d'une Mé-
thode de piano, de diverses compositions pour piano
et violon et d'une compilation « Recueil pour classe
de chant. »
Heckscher (Céleste-D.). — Compositeur américain. A
publié des chants (Sérénade; Gypsy Lullaby ; Why
I love thee, etc.), et de la musique de piano.
Heidenreich (Henriette). — Compositeur allemand. A
écrit des compositions pour violon (op. 2, Duo concer-
tant; op. 3, Duo brillant, etc).
78 LES FEMMES COMPOSITEURS
Heim-Brehm (Mathilde). — Compositeur allemand. Au-
teur de morceaux d'enseignement pour le violon et le
piano.
Heinke (Ottilie). — Compositeur allemand contempo-
rain. Née à Breslau ; réside à Berlin. À composé des
morceaux de piano de mérite et d'un caractère char-
mant (op. 12, Kindennaskenball; op. 16, Neuf mor-
ceaux en forme de danses, etc.); deux Romances,
op. 17, pour violoncelle et piano.
Heinsius (Clara). — Compositeur allemand. Née à Ber-
lin, 1801. Elève de Rungenhagen. Plusieurs de ses
« Lieder und Balladen » ont été publiés en 1819.
Morte à Berlin, 11 mars 1823.
Heitmann (Mathilde). — Compositeur allemand. Chant
(op. 3, Seize chants pour enfants, etc.); Etudes vo-
cales, dont op. 2 est un recueil de « 21 mélodies pour
solfège. »
Heller (Ottilie). — Compositeur allemand. Chant (Rit-
tersabschied; Sehnsucht ; Fischerbraut, etc.). Mor-
ceaux de piano de moyenne force.
Hendrich-Merta (Marie). — Compositeur allemand. Née
à Salzbourg, 7 octobre 1852. Musicienne de talent. A
écrit un Trio pour violon, violoncelle et piano : de la
musique de piano et de chant (Endlich doch; Gruss ;
Gute Nacht).
Henn (Angelica). — Compositeur allemand. Née à
Pforzheim. Elève remarquable de Kalliwoda. Ses
œuvres les plus importantes sont : l'opéra « Die Rose
von libation » et une « Missa Solemnis. » A publié
divers chants et morceaux de musique instrumentale.
Hensel (Ottavia). — Auteur de « The Rhinegold Trio-
loo-v, » une nouvelle musicale « Imperia » et « Vie
et Lettres de L.-M. Gottschalk. »
Hensel (Fanny-Cécile). — L'aînée des enfants de la fa-
LES FEMMES COMPOSITEURS 79
mille Mendelssohn. Née à Hambourg, 14 novembre
1805; morte à Berlin, 17 mai 1847. Elève de Berger,
elle devint une brillante pianiste dont Mendelssohn,
qui l'aimait tendrement, disait que « son jeu était
meilleur que le sien. » Son œuvre principale est un
Trio en ré, op. 11, pour violon, violoncelle et piano,
publié après sa mort. A écrit des chants exquis et
des morceaux de piano, dont plusieurs ont été pu-
bliés sous le nom de son frère, notamment n0s 2, 3
et 12 de l'op. 8 et nos 7, 10 et 12 de lop. 9.
Elle a écrit aussi plusieurs chœurs pour « Faust, »
de Gœthe et des chants à plusieurs parties, diverses
mélodies et des compositions pour piano parmi les-
quelles op. 2, 4, 5, 6 et 8 sont « Songs without
Words » (Romances sans paroles).
La mort de Fanny Hensel, comme celle de son cé-
lèbre frère, fut soudaine; et il n'est pas téméraire
d'affirmer qu'elle fut due, pour l'un et l'autre, bien
que proportion gardée, à la même cause — le surme-
nage des facultés mentales pendant la jeunesse.
Héritte-Viardot (Louise-Pauline-Marie). — Fille de la
célèbre chanteuse Viardot-Garcia et nièce de Mali-
bran et Manuel Garcia.
Cette femme de talent, née à Paris, 14 décembre
1841, dès sa jeunesse fut élevée dans une atmosphère
musicale. A vingt et un ans, elle épousa M. Héritte,
consul de France au Cap de Bonne-Espérance, où
elle résida quelque temps. De retour en Europe, elle
fut nommée professeur au Conservatoire Impérial de
Saint-Pétersbourg et exerça quatre années. Le climat
lui étant contraire, elle revint à Paris et se livra
entièrement à la composition et à l'enseignement.
En 1886, elle s'établit à Berlin où elle dirigea une
Ecole de chant et d'opéra avec un grand succès.
Parmi ses compositions, les suivantes méritent une
mention : Opéra : « Bacchus Fest » et « Lindoro »
80 LES FEMMES COMPOSITEURS
(exécuté à Weimar, 1879); une cantate « Wonne des
Himmels » pour soli, chœurs et orchestre ; trois Qua-
tuors pour piano, violon, alto et violoncelle; quatre
Quatuors pour cordes; une Cantate « Die Bajadere »
pour chœur et orchestre; une Sonate pour deux pia-
nos; deux trios pour piano; une série de Quarante
vocalises, des chants à plusieurs parties et des
chants à une voix (Die dunklen YVolken ; Jager's
Abendlied; Nun ruht und schlummert Ailes; Das
Reh, etc. ).
Hertz (Hedwig). — Compositeur allemand. Auteur de
petits chœurs, chants et morceaux de piano.
Herzogenberg (Elisabeth von). — Compositeur alle-
mand. Epouse de Heinrich von Herzogenberg, com-
positeur de talent. A publié des compositions pour
piano (Rieter-Biedermann, éditeur).
Heuberger (Jenny). — Cantatrice allemande et profes-
seur. Née à Cassel, 13 juillet 1831. Auteur de chant
(Morgenstaendchen, etc.).
Hill (Lady-Arthur). (voir Annie Harrison).
Hill (Mildred J.). — Auteur américain, née à Louisville
(Kentucky). A écrit des chansons (Perfect day ; A
part ; My star ; Love's paradise ; Smiles and frowns;
To Anthea; a Sleep song, etc.).
Hinrichs (Marie), épouse de Robert Franz, chanson-
nier allemand populaire. — A composé plusieurs ro-
mances d'un style remarquable (Du welker Dornens-
trauch ; Ihr Bild ; Eine alte Kunde, etc.). Née en
1828; morte à Halle, 5 mai 1891.
Hodges (Faustina liasse). — Compositeur américain,
morte en février 1895. Fille de l'organiste distingué
Edward Hodges et elle-même organiste de talent. Sa
romance « Rose Bush » (Buisson rose), air favori
d'Adélaïde Phillips, la célèbre chanteuse, a été ven-
LES FEMMES COMPOSITEURS 81
due à plus de 100.000 exemplaires. Ses autres com-
positions consistent en musique d'église, morceaux
de piano et de chant.
Holland (Caroline). — Chef d'orchestre anglais et com-
positeur de chants à plusieurs parties pleins de
charme. A aussi écrit la cantate ce Miss Kilmansegg, »
publiée en 1883 et la ballade « After the Skirmish »
pour chœur et orchestre, 1896.
Holmberg (Mme Betty). — Compositeur norvégien. Au-
teur d'une jolie « Suite » pour violon et piano et
d'autres compositions pour violon.
Holmes (Augusta). — Cette femme de talent, née en
1850, à Versailles, de parents irlandais, est morte à
Paris, le 28 janvier 1903. On trouverait difficilement
dans les arts une femme mieux douée. Chanteuse
agréable, excellente pianiste, poète distingué, compo-
siteur de musique de grand mérite. Elève de Saint-
Saëns et de César Franck, elle est considérée comme
l'un des meilleurs compositeurs femmes de France.
Parmi ses opéras, «. Héro et Léandre, » a obtenu un
succès flatteur à sa première représentation, 1874.
Deux autres opéras à succès « Astarté » et « Lan-
celot du Lac. » Son dernier opéra « La Montagne
noire, » qu'elle donna en 1895, fut plutôt un désap-
pointement, si on le compare à ses premières œuvres,
dû en partie à la faiblesse du livret.
Ses plus importants ouvrages sont des composi-
tions d'orchestre consistant en plusieurs Suites :
« Irlande; » « Les Argonautes; » « Pologne; » Lu-
dus pro patriâ ; » « Andante Pastorale » et l'ouverture
d'« Héro et Léandre » souvent exécutées en public.
Sa plus récente production est un poème symphonique
« Andromède » qui renferme une « Dde triomphale »
et obtint un immense succès à sa première exécution,
à l'Exposition Universelle de Paris, 1889, et l'admirable
6
82 LES FEMMES COMPOSITEURS
psaume « In dixit » pour chœur et orchestre. À cause
de l'indifférence qui accueille les œuvres d'un com-
positeur femme, ses premières compositions furent
publiées sous le nom d'« Herman Zenta. »
De ses compositions vocales importantes, on peut
mentionner la cantate oc Vision de la Reine » avec réci-
tatifs, chœurs, voix divines, harpe, violoncelle, etc.,
et un chant avec accompagnement d'orchestre « Une
Vision de sainte Thérèse. »
Mlle Holmes a écrit des chants agréables dont on
peut citer: « Chemin du ciel; Chanson du Page;
l'Amour; la Princesse; Mignonne; Hymne à Eros ;
Sérénade printanière; Cypris; Hymne à Vénus; Evo-
cation, etc.
Holmes (Mary). — Auteur de « A few words about
music » (Quelques mots sur la musique). Londres,
1851. Compositeur de Romances sans paroles pour le
piano, 1850.
Hood (Hélène). — Compositeur américain. Née à Chel-
sea (Massachusetts), 28 juin 1863. Elève de J. C. D.
Parker, de Paine et de Chadwick, pour l'harmonie,
de Lang et de P. Scharwenka, pour le piano. Son
œuvre la plus importante est un Trio pour violon,
violoncelle et piano, le premier probablement qui
ait été composé par une femme américaine.
Ses œuvres de chant comprennent plusieurs petits
bijoux musicaux tels que: Disappointment ; the Vio-
let ; Cornish Lullaby ; Shepherdness; Message of the
Rose, etc.
Miss Hood a aussi publié deux Suites pour violon
et des morceaux de piano (op. 6 et op. 10). Elle a
reçu, pour ses compositions, un Diplôme et une Mé-
daille à l'Exposition Universelle américaine de Chi-
cago.
Hopekirk (Mrs Hélène). — Pianiste anglaise de talent.
LES FEMMES COMPOSITEURS 83
Née près d'Edimbourg. A étudié pendant plusieurs
années au Conservatoire de musique de Leipzig et
avec Leschtizky. Fit ses débuts au Concert Gewand-
haus, à Leipzig, 28 novembre 1878. A écrit une
grande quantité de romances : Under the still white
stars, œuvre de mérite; A Face; Love Lyric; Two
Scotch songs, etc., et diverses compositions pour le
piano.
Son plus important ouvrage est un « Concert-
stûck » pour piano et orchestre, exécuté par l'auteur
au Concert d'Henschel, Edimbourg, 19 novembre 1894.
Plusieurs compositions pour orchestre et une Sonate
pour violon sont encore en manuscrit.
Horrocks (Amy-Elsie). — Pianiste et compositeur. Née
de parents anglais, à Rio Grande do Sul (Brésil),
23 février 1867. Entra à l'Académie Royale de mu-
sique^ Londres, 1882. Obtint le prix Potter à l'Expo-
sition de 1888 et le prix Sterndale Bennett, 1889. Ses
œuvres consistent en : — Une sonate pour violon-
celle en sol, op. 7; Variations pour piano et cordes,
op. 11; Légende « Undine » pour orchestre, op. 16
(Queen's Hall, 6 février 1897); musique de scène pour
« An Idyll of New Year's Eve » (Chelsea, janvier 1890) :
des cantates dramatiques « The wùd Swan ; » « The
Wind » et « Spring Morning; » deux « Evocations »
op. 13, pour soprano solo, chœur de femmes avec
cordes, harpe et accompagnement de triangle. Des
chants populaires et des duos (Bird and the Rose;
Ashes of Roses; April Showers, etc.); plusieurs com-
positions pour piano (op. 16, Mazurka ; Boat Song, etc.),
et divers morceaux pour violon.
Hortense (Eugénie de Beauharnais, ..reine de Hollande).
— Née à Paris, 10 avril 1783; morte à Viry, 5 oc-
tobre 1837. Elève de Plantade, auteur de l'air autre-
fois national et populaire « Partant pour la Syrie »
84 LES FEMMES COMPOSITEURS
bien que le compositeur Drouet ait réclamé la mu-
sique comme son œuvre. Plusieurs des chants d'Hor-
tense ont été publiés à Paris en forme d'album.
D'Hovorst (Mme Gouban). — Compositeur hongrois.
L'éditeur Haslinger, de Vienne, a publié d'elle une
Sonate en la bémol pour deux pianos et plusieurs
autres compositions.
Huber (Manette). — Ecrivain allemand et compositeur.
Musique de piano (op. 5, Variations pour quatre
mains, etc.).
Hudson (Mary). — Compositeur anglais du siècle der-
nier. Organiste à l'église Saint-Olaf et à l'église
Saint-Gregory, à Londres, de 1790 à 1801. Auteur
d'hymnes et autre musique d'église. Morte à Londres,
28 mars 1801.
Hughes (Mrs F.-J.). — Ecrivain anglais. Auteur de
« Harmonies of tones and colours developed by Evo-
lution, » illustré et publié à Londres, 1883, avec Ap-
pendice, 1885.
Hundt (Aline). — Compositeur allemand. Née en 1849.
Fut l'une des élèves les plus remarquables de Liszt. Sa
Symphonie en sol mineur, dont elle dirigea elle-même
la première exécution, à Berlin, 1871, obtint un franc
succès.
A écrit une « Marche à grand orchestre; » « Ghaih-
pagnerlied » pour ténor solo, chœur mâle et orchestre;
« Traumgestalten, » op. 6, pour viole et piano; « Ca-
priccio à la Hongroise, » op. 12, pour violon et piano;
plusieurs chœurs pour hommes et divers morceaux
de chant et de piano. Cette femme de talent, dont
l'avenir était plein de promesse, est morte malheu-
reusement à peine ûgée de 24 ans, vers 1873.
Hunt (Mme Blaine). — Ecrivain anglais. Auteur de
« Observations on the vocal shake » (Observations
LES FEMMES COMPOSITEURS 85
sur la cadence vocale), avec exemples et exercices.
Hunt (Gertrude). — Chansonnière. (Des renseignements
plus complets manquent.)
Hunter (Mrs John, née Anne Home). — Née à Greenlaw
(Angleterre), 1742; morte à Londres, 7 mars 1821.
Compositeur amateur de talent et poète. A écrit les
paroles pour douze Canzonettas d'Haydn qui lui a dé-
dié la première. Auteur de chants parmi lesquels le
plus connu est « Lady Anne Botlnvell's Lament. »
I
Inverarity (Elise). — Cantatrice écossaise et composi-
teur. Née à Edimbourg, mars 1813; morte à New-
castle-sur-Tync, 1846. A chanté en public avec succès
dans son temps et a composé plusieurs chansons mé-
lodiques.
Jacques (Charlotte). — Pianiste française et compositeur.
Auteur d'une opérette en un acte « La Veillée » repré-
sentée au Théâtre Déjazet, à Paris, en décembre 1862.
Jaëll-Trautermann (Marie). — Compositeur français.
Epouse du célèbre pianiste Alfred Jaëll. Née à Stein-
seltz, près Wissembourg (Alsace), 1846; morte à
Paris, 1895. Mme Jaëll-Trautermann était une excel-
lente pianiste, élève de Henri Herz, au Conserva-
toire de Paris, où elle obtint en 1862 le premier prix
dans la classe de piano.
Parmi ses œuvres, les plus connues sont une
excellente méthode de piano « Nouveaux principes
élémentaires pour l'enseignement du piano, » en trois
volumes, publiés par Ileugel, éditeur à Paris. Cet
ouvrage a produit une grande sensation dans le
monde musical et a été l'objet de nombreuses con-
troverses. De ses autres compositions importantes,
on peut citer : Concerto pour piano avec orchestre;
Quatuor pour piano : plusieurs Valses à quatre mains
et des Mélodies de salon.
A publié une étude intéressante « La musique et
la psychophysiologie, » éditée par Alcan, à Paris.
Janina (Olga, comtesse de). — Pianiste russe contem-
poraine. Elève de Liszt. Réside à Paris. Professeur
de piano renommé. Auteur de musique de piano. A
écrit des romans, etc.
Janotha (Nathalie). — Compositeur polonais et pianiste.
90 LES FEMMES COMPOSITEURS
Née à Varsovie, 8 juin 1856. Elève de Clara Schu-
mann et du professeur F. Weber (Cologne) pour
le piano et de "Woldemar Bargiel, pour l'harmonie.
Titulaire du diplôme de F Académie Sainte-Cécile, de
Rome; élue membre honoraire des Académies de
Cracovie, Londres et Rome. Ses compositions con-
sistent en morceaux de piano et de chant.
Japha (Louise). — Compositeur allemand. Née à Ham-
bourg, 2 février 1820. Elle a épousé en 1858,
F.-W. Langhans, émirent critique musical et écri-
vain. Mrs Langhans est élève de Robert Schumann
et excellente pianiste.
Ses compositions consistent en plusieurs Quatuors
à cordes, des morceaux de chant et divers morceaux
pour piano. En manuscrit : uu Trio pour piano, di-
vers chœurs et un opéra inachevé.
Jenks (Maud E.). — Compositeur de musique religieuse,
chant et morceaux de piano.
Jewell (Lucine). — Compositeur américain. Elève du
Conservatoire national de Boston. Auteur de chant :
« Arbor vita?; the Mermaiden; Crossing the Bar;
Proposai, etc. » A écrit aussi une « Introduction et
Fugue » pour orgue et d'autres œuvres.
Jewell (Althea Grant). — Compositeur américain. Chant,
etc. (In a Gondola).
Jones (Mrs Mary Cadwalladar). — Ecrivain américain.
Auteur de « The Education of the blind in music »
(Traité de l'éducation musicale de Faveugle).
Jordan (Mrs, née Dora Bland). — Artiste dramatique,
chanteuse et compositeur. Née près de Waterford,
1762; morte à Saint-Cloud, près Paris, 3 juillet 1816.
Auteur de plusieurs chants. « Blue Belis of Scot-
land, » composé en 1800, est devenu populaire.
Joyce (Florence Buckingham). — Chansonnière améri-
caine (Little Boy Blue: The Dream Tree, etc.).
K
Kainerstofer (Clotilde). — Compositeur allemand con-
temporain de musique d'église. Ses œuvres sont
toutes de grand mérite et les suivantes doivent être
particulièrement mentionnées : op. 17, « Marienbild »
pour soprano et alto avec orgue obligé ; op. 32, « O
Sanctissima » pour voix et orgue; op. 40, « Adoratio
Salvatoris » hymne pour voix haute et orgue ; op. 51,
« Salve Regina » pour chœur à six parties et orgue ;
op. 39, « Bittruf » pour chœur et orgue.
Kalkhôf (Laura von). — Compositeur allemand contem-
porain. A publié un Duo pour violon et piano et
diverses compositions pour piano.
Kanzler (Joséphine). — Compositeur allemand. Née à
Tôlz, 1780. Pianiste de grand talent. Elève distinguée
du célèbre abbé Vogler, pour le contrepoint et la
littérature musicale. Auteur de deux Quatuors pour
piano, violon, alto et violoncelle; plusieurs Sonates
et autres compositions pour piano; de chants et d'un
Traité d'Harmonie.
Kauth (Mme, née Grâff). — Auteur distingué de musique
de piano. Vivait à Berlin, dans la dernière partie du
xvme siècle. Plusieurs de ses compositions ont été
publiées à Berlin et un de ses Concertos pour piano
était morceau favori de Johann Bernh. Hummel le
jouait souvent à ses concerts avec un grand succès.
Keddle (Ilenriette-Sarah Tytler). — Romancière écos-
saise et écrivain. Née à Cupar, comté de Fife,.
92 LES FEMMES COMPOSITEURS
4 mars 1827. Auteur de a Musical Composers and
their works » (Compositeurs de musique et leurs
œuvres), publié à Londres, 1875, avec une deuxième
édition, en 1877.
Kellogg [(Clara-Louise). — Célèbre prima dona améri-
caine. A écrit des articles sur la musique dans des
revues et journaux, parmi lesquels on peut citer un
article sur la a Musique au Japon, » dans le Century
Magazine.
Kemble (Adélaïde, Mrs Sartoris). — Chanteuse anglaise.
Née en 1814; morte en août 1874. Auteur de compo-
sitions pour le chant.
Kercado (Mlle Le Sénéchal de). — Compositeur fran-
çais. Une opérette « La Méprise volontaire » a été
représentée à l'Opéra-Comique, à Paris, 5 juin 1805.
Kern (Louise). — Compositeur allemand. Auteur
d'oeuvres de mérite (Grand Trio, op. 36, pour violon,
orgue et piano; Fantaisie, op. 39, pour violon, har-
monium et piano, etc.).
Kerr (Mrs Alexandre;. — Chansonnière anglaise. Vivait
dans la première moitié du siècle dernier. A composé
des chansons et des chants à plusieurs parties dont
elle a écrit aussi les paroles. Un recueil de ses œuvres
a été publié à Londres, en 1835.
Kindscher (Emilie-Marie-Louise1!. — Ecrivain allemand.
Née à Dessau, 28 mai 1830. Auteur de nouvelles mu-
sicales et d'essais littéraires.
Kinkel (Johanna Matthieux. — Compositeur allemand.
Née à Bonn, 8 juin 1810; morte à Londres, 15 no-
vembre 1858. Epouse du poète Gottfried Kinkel,
Excellente pianiste, élève de C. Bôhmer, à Berlin et
femme de grande érudition. Parmi ses écrits « Letters
on Piano playing » (Lettres sur l'art de jouer au
piano) publiées par Cotta, en 1852, sont très intéres-
LES FEMMES COMPOSITEURS 93
santés. Ses œuvres musicales consistent en « Ollo
der Schutz, » opérette; une « Bird Cantata, » divers
chants et morceaux de piano; des chants à plusieurs
parties pour voix mâles parmi lesquels « Knights
Farewell » a été chanté probablement dans le monde
entier.
Kirkmann (Mrs Joseph). — Auteur anglais. A publié
« A practical Analysis of the Elementary Principles of
Harmony, » Londres, 1845, in-4°.
Klenze (Irène von). — Compositeur allemand. Auteur
de plusieurs chants, publiés par Bote et Bock, Berlin.
Kletzinsky (Adèle). — Compositeur polonais. A publié
divers chants; morceaux de piano et de musique con-
certante (op. 34, Barcarollc pour violon et piano, etc.).
Knopp (Mrs Joseph-F.). — Compositeur américain.
Chant : « A happy joyous life ; The bird carol ; Open
the gâtes, etc.).
Knowlton (Fanny Snow). — Compositeur américain.
Chant. À citer : a (There, little girl don't cry; Last
night I heard a bird singing, etc.).
Kohary (Comtesse Marie de). — Compositeur hongrois
et pianiste. A écrit diverses compositions pour le
piano dont « Cinq sonates » méritent une mention
spéciale.
Komorowska (Comtesse Stéphanie). — Compositeur
russe. L'éditeur J. Reyher, de Milan, a publié ses
œuvres suivantes : « Pensée fugitive ; » « Andante ; »
plusieurs sonates pour piano et des chants.
Kônneritz (Minna von). — Compositeur allemand. A
écrit un nombre considérable de morceaux de musi-
que vocale et instrumentale dont le nombre dépasse
cent. Une série de jolis duos, op. 96 et 97, a été pu-
bliée par Kistncr, à Leipzig.
94 LES FEMMES COMPOSITEURS
Kônig (Marie). — Compositeur allemand. Née à Lobau
(Saxe), morte jeune à Dresde. Auteur de « Ich hab
in Traum geweint, » mélodie charmante et adaptée
heureusement aux paroles. Plus de cinquante de ses
chants et morceaux de piano ont été publiés.
Korn (Clara-D.). — Compositeur américain contempo-
rain. Elève de Bruno O. Klein et de C.-C. Muller. Ses
œuvres consistent en compositions pour piano, chant,
deux suites d'orchestre (n° 1, Ancient Dances ; n° 2,
Rural Snapshots); Suite pour violon, op. 10, etc.
Kotzebue (Molly von). — Célèbre cantatrice allemande
et professeur de chant. Née à Reval, 1830. Auteur
d'une méthode de chant « Lehrbuch der Gesangs-
kunst » publiée par Senff.
Kraehmer (Caroline). — Compositeur allemand. Née à
Stokesh, 17 décembre 1794. Etudia d'abord le violon,
puis le claironnet, sur lequel elle atteignit une vir-
tuosité suffisante pour donner des concerts avec un
grand succès. Elle a écrit des compositions pour clai-
ronnet et piano qui ont été publiées par Diabelli, à
Vienne.
Kralike (Mathilde von). — Compositeur allemand con-
temporain. Un trio en fa pour violon, violoncelle et
piano a été publié par la maison Gutman, de Vienne.
Krause (Anna). — Compositeur allemand. Les œuvres
suivantes pour chant ont été publiées : — Op. 5,
cinq chants; op. 6 et 7, « Gcsange ; » op. 8, « Drci
Lieder, » etc.
Krinitz (Mme de). — Ecrivain français. A publié, en
1867, sous le nom de « Camile Selden » la Musique
en Allemagne, livre qui contient des lettres originales
et une biographie de Mendelssohn ; une Nouvelle mu-
sicale « Daniel Vladv. »
LES FEMMES COMPOSITEURS 95
Kruse (Louise). — Auteur d'une excellente « Méthode
abrégée d'harmonie, » publiée par Otto Junne.
Kùchenmeister (voir Rudersdorf).
Kurzbôck (Madeleine von). — Pianiste amateur de ta-
lent. Vivait à Vienne pendant la dernière partie du
xvme siècle. A écrit des compositions pour piano et
pour chant. Haydn lui a dédié une de ses sonates.
A L. (Nom d'écrivain de Mrs Hudolph Lehmann, mère
de Liza Lchmann-Bedford). — Auteur de divers
chants et arrangements.
Lacerda (Bernarde Ferreira de). — Ecrivain portugais
de langue pure et de grande renommée. Née en 1595,
à Porto; morte en 1644. Sa réputation était si grande
que le roi d'Espagne, Philippe II, lui demanda de se
charger de l'éducation de ses enfants. Elle déclina
cet honneur, préférant dévouer tout son temps à ses
études et h ses recherches. La Bibliothèque Royale
de Madrid renferme en manuscrits plusieurs de ses
compositions musicales et de ses écrits sur la mu-
sique.
Lago (N.). — Compositeur suédois contemporain. A
publié des compositions pour piano et violon; des
chants, etc. Une Cantate pour soli, chœurs et piano
a obtenu un prix à Copenhague.
La Hye (Louise-Geneviève). — Compositeur français,
pianiste et professeur d'harmonie au Conservatoire
de Paris. Née à Charenton, 8 mars 1810. Petite-nièce
de Jean-Jacques Rousseau. Elle entra au Conserva-
toire de Paris, à peine âgée de onze ans et obtint,
en 1826, le second prix d'orgue et Tannée suivante,
le premier prix.
Parmi ses compositions les plus importantes sont :
— Une scène dramatique ce Le Songe de la Reli-
gieuse; » plusieurs compositions pour orgue, de belle
7
98 LES FEMMES COMPOSITEURS
facture, et pour piano avec accompagnement des
cordes; un Duo pour cor cl piano, divers morceaux
de piano et chants. Plusieurs messes, un traité d'har-
monie, une Méthode de piano et d'orgue et divers
autres travaux restés manuscrits. Morte 17 novembre
1838.
La Mara (nom d'écrivain de Marie Lipsius). — Ecrivain
allemand. Née à Leipzig-, 30 décembre 1837. Tient
un bon rang, parmi les critiques d'art allemands.
« Musikalische Studicnkôpfe » 3 volumes, a atteint
sept éditions. Elle a aussi publié une esquisse bio-
graphique de Beethoven et sa « Musikalische Gedan-
ken-Polyphonic » a été traduite. (« Thoughts of Great
Musicians — Pensées des Grands Maîtres. »)
Ses autres écrits consistent en : « Das Buhnenfest-
spiel in Bayreuth ; » « Die Frauen im Tonleben der
Gegenwart ; » Klassiches und Romantisches in der
Tonwelt. »
A traduit la « Vie de Chopin, » de Liszt et a écrit
une esquisse biographique de Pauline Viardot-Garcia.
Lamson (Géorgie). — Compositeur américain contem-
porain. Chant : (Only my love; TVilight Town, etc.).
Lang (Joséphine). — Compositeur allemand. Née à Mu-
nich, 14 mars 1815; morte à Tuebingen, 2 décembre
1880. Douée d'un tempérament musical remarquable
et d'une grande originalité. Mendelssohn, qui fit sa
connaissance, vers 1830 et qui lui donna chaque jour,
pendant quelque temps, des leçons de contrepoint et
d'art musical, fut très impressionné par sa conversa-
tion, le charme de sa personne et son aptitude pour
la musique. On trouve la preuve de cette affection
dans une de ses lettres datée du 6 octobre 1831 et
dans laquelle il l'appelle « die kleinc Lang. »
Dans une lettre au Professeur Kôstlin, 15 décembre
1841, il écrit : « Elle a pour le chant et la composi-
LES FEMMES COMPOSITEURS 99
« tion une aptitude remarquable et telle que je n'en
« ai pas rencontré de semblable. »
Ferdinand Ililler dans son « Tonlebcn, » vol. II,
parle en termes flatteurs de ses compositions, citant
principalement ses œuvres 12, 14, 34, 36 et 38 et les
chants suivants « Fruhlingsgedrange ; » « Abschied ; »
« Am Morgen ; » « Scheideblick ; » « Friïhlingsah-
nung; » « Sângers Lust; » « An die Entfernte »
comme étant d'une beauté remarquable.
Scbumann parle aussi avec éloge du chant « Traum-
bild j) et de ses autres pièces vocales qu'il trouve
charmantes.
Parmi ses compositions pour piano, les suivantes
méritent une mention spéciale : Op. 49, Deux Ma-
zurkas; op. 50, « In der Dammerung » et « Grand
Impromptu, » brillant morceau de concert.
Lang (Marguerite Ruthven). — Compositeur américain.
Fille de J.-B. Lang, excellent musicien de Boston.
Miss Lang, qui est élève de J.-C.-D. Parker, Paine
et Chadwick pour l'harmonie, de son père et de
Pli. Scharwenka pour le piano, est certainement
un des compositeurs femmes les plus distingués de
l'Amérique contemporaine.
Ses compositions publiées jusqu'à ce jour font
bien augurer de l'avenir. Ses œuvres les plus impor-
tantes sont : Trois ouvertures de concert, dont « Wi-
tichis » op. 10, pour orchestre, a été souvent exécuté
par les orchestres symphoniques de Th. Thomas et
de Boston. Miss Lang a écrit de la musique de
chambre, des morceaux de piano, des chants à plu-
sieurs parties et des romances (Irish love song ;
Ghosts; Irish mother's lullaby; Ojala; Mcnie ; Àr-
cadie, etc.).
Langhans (voir Japha).
Lannoy (Comtesse E. de). — Compositeur belge. Née
100 LES FEMMES COMPOSITEURS
29 juin 1764; morte a Liège, 4 juin 1820. Auteur de
ballades et romances; une grande Sonate, op. 9 et
autres compositions instrumentales. A publié plu-
sieurs recueils de chants populaires autrichiens.
La Roche (Rosa). — Compositeur français et pianiste.
Vivait dans la dernière partie du xvnr9 siècle. A
publié diverses compositions (des Sonates et un Con-
certo pour piano avec accompagnement d'orchestre,
qui ont été publiés par Benoist, à Paris).
Laszlo (Anna von). — Compositeur allemand. Ses
œuvres suivantes ont été publiées : — Op. 1, Fan-
taisie pour violoncelle et piano; op. 13, Cantilène
pour violon et piano; op. 8, Ave Maria pour cor fran-
çais avec accompagnement obligé de deux violons,
alto et basse; op. 9, Ave Maria, pour soprano, solo et
chœur, etc.
Lawrence (Emily-M.). — Pianiste anglaise et compo-
siteur. Née à Rugby, 1854. Elève de Bennett, Gar-
cia et Steggalls. Ses compositions consistent en :
Deux cantates pour voix de femmes (« Bonny Kil-
meny » et « the Ten Virgins ») ; une sonate en fa
dièse mineur pour violon (exécutée par la Société des
artistes musiciens, de Londres, juillet 1882) ; divers
morceaux de piano; antiennes; duos vocaux et
chants.
Leavitt (Joséphine). — Compositeur allemand. Mor-
ceaux de piano et chants.
Lebeau (Louise- Adolpha). — Compositeur allemand.
Née à Rastadt, 25 avril 1850. Elève de Kalliwoda et
de Clara Schumann pour le piano, de M. E. Sachs et
Rheinbergcr pour la composition et l'harmonie, de
Mittcrmayer pour le violon et d'Antoine Hainzinger
pour le chant.
Lebeau est certainement l'un des compositeurs
LES FEMMES COMPOSITEURS 101
femmes ayant le plus de talent. Ses œuvres, bien que
ne dépassant pas op. 40, sont d'un vrai mérite et
d'une grande originalité. Elles embrassent toutes les
formes de la composition, la symphonie et l'opéra
exceptés. On doit les placer au premier rang parmi
les œuvres des compositeurs femmes vivantes.
Excellente pianiste, elle a souvent exécuté ses com-
positions en public, jouant avec un grand succès à
Vienne, Berlin, Cologne, Leipzig (Gewandhaus Con-
certs), Munich, Francfort, Stuttgard, etc.
Parmi ses œuvres, les plus importantes sont des
compositions de musique de chambre, dans lesquelles
elle montre sa très grande originalité, une pureté de
pensée et une fraîcheur d'inspiration dont des cri-
tiques éminents tels que Franz Lachner, Jean Becker
et autres, ont fait le plus grand éloge par leurs
articles.
Son beau quatuor, op. 28, pour piano, violon, alto
et violoncelle, a été exécuté avec un grand succès,
1er décembre 1883, Gewandhaus Concert, Leipzig.
Le célèbre Quartet Club Florentin (Jean Becker) a
souvent aussi exécuté cette œuvre.
Les compositions suivantes sont également dignes
de mérite : « Quatuor à cordes, » op. 34, pour
2 violons, alto et violoncelle et son « Concertstùck, »
op. 24, pour violoncelle et piano, avec lequel elle
obtint des premiers prix à un concours, à Hambourg,
1882, où elle lutta contre plusieurs célèbres compo-
siteurs allemands.
Mention spéciale doit être faite de : Un beau trio
op. 15, pour piano, violon et violoncelle; une belle
Sonate pour violoncelle, op. 17, et la Sonate pour
violon, op. 10, œuvres qui dénotent toutes une grande
originalité et doivent être classées parmi les meil-
leures de ce genre.
Ses œuvres d'orchestre consistent en : « Concert
102 - LES FEMMES COMPOSITEURS
Overture » op. 23, pour orchestre complet exécuté
pour la première fois avec succès à Baden-Baden,
1882 et « Festival overture; » un Concerto pour
piano et orchestre, op. 37, souvent exécuté en public,
et sa « Fantasie, » op. 25, pour piano et orchestre.
L'Adagio de la seconde partie de la « Fantasie » con-
tient une très belle cantilène, qui offre, par divers
passages pleins de vivacité et de brio, une excellente
étude de concert aux artistes. La dernière partie ren-
ferme un « Tempo di Tarentella » plein de vigueur
et de mouvement.
Parmi ses autres œuvres importantes, qui méritent
une mention spéciale, on peut citer son bel oratorio
« Ruth » op. 27, pour soli, chœur et orchestre qui a
été exécuté avec succès dans la plupart des grandes
villes en Allemagne, Autriche et Hollande.
La cantate « Hadumoth, » dont les paroles sont
tirées de Scheffers Ekkehard, est écrite pour cinq
voix seules, double chœur et grand orchestre. C'est
une œuvre remarquable qui renferme de nombreux
passages lyriques et dramatiques ; les solos sont bien
écrits, les chœurs bien dessinés, dont un magistral
avec variations mérite une mention spéciale.
Parmi ses autres œuvres, les plus importantes se
composent de : op. 3, Thème et Variations pour
piano ; op. 8, Sonate pour piano ; op. 16, deux Bal-
lades en forme de chœur pour voix mi-parties ; op. 21,
six Fugues pour piano (très bonnes études); op. 22,
« Im Sângersaal » (Air de Concert pour baryton ou
alto avec accompagnement d'orchestre) ; op. 26, trois
Solos pour viole et piano ; op. 30, Improvisata pour
la main gauche (excellent morceau de concert); op.
32, Gavotte pour piano (charmante) ; op. 35, Romance
pour violon et piano.
Plusieurs de ses compositions ont été choisies au
programme à l'Exposition Universelle de Chicago.
LES FEMMES COMPOSITEURS 103
Lebrun (Francesca). — Chanteuse allemande et com-
positeur. Fille de Danzi, célèbre violoncelliste. Née à
Mannheim, 1756. Douée d'une voix remarquable par
sa pureté et son étendue qui atteignait sans difficulté
le fa naturel supérieur.
Mme Lebrun, outre son grand talent de chanteuse,
était une pianiste accomplie et composait fort bien
pour cet instrument. Plusieurs Sonates avec accom-
pagnement de violon; des Trios pour piano, violon
et violoncelle qui offrent une harmonie élégante sont
écrits dans un excellent style musical et ont été
publiés à Ofîenbach, 1783.
Lebrun (Sophie), — Fille de la précédente et plus
connue sous le nom de Mme Dulcken. Née à Londres.
20 juin 1781. Très bonne pianiste, elle fit avec succès
des tournées de concert en France, en Italie et en
Allemagne. A composé plusieurs Sonates et autres
morceaux pour piano.
Lechantre (Mlle). — Compositeur français et pianiste.
Vivait dans la seconde moitié du xvine siècle, à Paris,
où elle publia deux Concertos pour clavecin ou piano
avec accompagnement de deux violons, deux haut-
bois, alto et basse.
Lehmann (Liza ou Mrs Herbert Bedford). — Chanteuse
anglaise contemporaine et auteur de chants popu-
laires. Née à Londres. Elève de Randeggcr pour le
chant, de Ravnkilde et Hamish Mac Cunn pour la
composition. Ses œuvres consistent en plusieurs Al-
bums de chants allemands et anglais; plusieurs Sé-
ries de chants (« In a Persian Garden, » riche en
passages d'exquise beauté, de sentiment et de vi-
gueur) et diverses compositions "pour violon et piano.
Parmi ses chants, les suivants sont les plus con-
nus : Titanias Cradle Song; Blind Cupid ; Mirage;
104 LES FEMMES COMPOSITEURS
Corne dance the Romaika ; Irish love song; Eudy-
mion ; Scena for soprano.
Lemcke (Anna). — Compositeur allemand. Nëe à
Elbing, 4 octobre 1862. Elève de Robert Sehwalm et
des Conservatoires de Berlin et de Leipzig. Ses
compositions consistent en morceaux de piano ei
chants (Komra mit; Wie man nach einen Stem
blickt, etc.).
Lemmel (Hélène Howarth). — Compositeur américain
contemporain. Musique vocale (We Two; Two Dan-
delions; Pansy and Dewdrop, etc.).
Leonardo (Isabelle). — Compositeur italien. Née en
1641. Etait Mère supérieure d'un couvent d'Ursu-
lines, à Novare. A écrit une grande quantité de mu-
sique d'église dont plusieurs Motets à une, deux et
trois voix, Vêpres et Messes à quatre parties avec
accompagnement de cordes ont été publiés.
Lewing (Adèle). — Compositeur allemand et pianiste.
Née à Hanovre, réside en Amérique. Elève de Les-
ehetizky et de Robert Fuchs. Auteur de chants
(Springtime; Love song; Failhfulness, etc.) et di-
verses compositions pour piano. Son air « Fair Roh-
traut » a obtenu un premier prix au concours du
« Musical Record, » 1899.
Liebmann (Hélène, née Riese). — Compositeur alle-
mand et pianiste. Née à Berlin vers 1796. Auteur de
plusieurs Sonates, Variations et autres œuvres pour
piano; diverses compositions pour violon et piano
(deux Sonates, op. 9 et 14, etc.) ; une Sonate pour
violoncelle et piano; plusieurs quatuors pour piano,
violoncelle, violon et alto dont op. 13 en la bémol est
publié dans l'édition Peters ; deux Trios pour piano,
violon et violoncelle, op. 11 et 12, publiés tous deux
dans l'édition Peters et divers chants.
LES FEMMES COMPOSITEURS 105
Lilien (Baronne Antoinette von). — Compositeur ama-
teur autrichien. Vivait à Vienne dans la dernière
partie du siècle dernier. Plusieurs de ses œuvres ont
été publiées à Vienne, 1799 et ont été accueillies
avec faveur.
Lindsay (M. — Mrs J. Wortkington Bliss). — Compo-
siteur anglais. Née à Wimbledon. Auteur très popu-
laire de chansons du genre de « Claribel. »
Ses chansons « The Bridge » et « Home they
brouffht lier Warrior dead » ont eu une grande
vogue.
Linwood (Mary). — Compositeur anglais. Née à Bir-
mingham, 1755: morte à Leicester, 2 mars 1845. A
composé l'oratorio « David's First Victory.» Londres,
1840 et les opéras restés en manuscrit « The Kelle-
rin » et « The White Wreath. » Plusieurs romances
parmi lesquelles « Pretty Fairy » (Gentille fée) ont
été très populaires.
Lipsius (voir La Mara).
Llanover (Lady). — Patronesse d'art et écrivain. Née
le 21 mars 1802 ; morte, 17 janvier 1896. Fit revivre
avec éclat l'ancien Eisteddfod et obtint un prix pour
un essai, à Cardiff, 1834. En collaboration avec Miss
Jane Williams, elle a édité et publié une collection
d'airs gallois.
Loder (Kate Fanny). — Pianiste anglaise et composi-
teur. Née à Batll; 22 août 1826. Elève de H. Field et
Mrs L. Audersen. A obtenu une bourse royale en
1839. Nommée professeur d'harmonie à l'Académie
Royale de musicpic, en 1844, elle joua la même an-
née à un concert à Her Majesty Théâtre, l'Adagio et
le Rondo du Concerto en sol mineur de Mendelssohn,
en présence de Fauteur et à sa grande satisfaction.
En 1851, elle épousa Sir Henry Thompson, célèbre
106 LES FEMMES COMPOSITEURS
chirurgien et donna son dernier concert public le
6 mars 1854. Ses compositions consistent en un opéra,
l'EUsir d'Amore; » une Ouverture pour orchestre;
deux Quatuors pour cordes; un Trio pour piano, vio-
lon et violoncelle; une Sonate pour violon et piano:
de la musique d'orgue et plusieurs petits morceaux
de piano et de chant.
Louis (Mme). — Compositeur français du xvne siècle.
Son mari était fonctionnaire à la cour de Pologne.
Est l'auteur de l'opérette « Fleur d'Epine ; » de six
Sonates pour le clavecin seul et de chants dont une
collection « Recueil d'Ariettes choisies » fut publiée
à Paris.
Lôwe (Auguste). — Chanteuse allemande. Née à Ber-
lin, 1822. Schumann, dans ses écrits, vante la beauté
de sa voix. Auteur de chants allemands.
Lowthian (Caroline). — Auteur anglais contemporain.
Musique de danse populaire (Myosotis Wratz, etc.) et
chants.
Ludwig (Rosa). — Compositeur allemand. Musique de
piano et éludes: (op. 2, « Le Trille et l'Octave,»
étude pour piano; op. 3, Nocturne, etc.).
Lund (Baronne van der). — Compositeur hollandais.
Parmi ses œuvres ont été publiées : op. 2, Auf Flue-
geln des Gesanges; op. 3, Sérénade romantique; op.
4, Allegretto grazioso; op. 5, Arabesque; op. 7, Mo-
ment de tristesse, etc.
M
Macfarren Nathalie, liée Andreae). Cantatrice an-
glaise et professeur. Epouse de Sir George Alexandre
Macfarren, éminent musicien. A traduit des librettes
d'opéra et d'autres ouvrages. A publié des chants à
plusieurs parties dans les éditions Novello, etc.
Ses œuvres personnelles consistent en une « Mé-
thode de chant; » un « Cours élémentaire de vocali-
sation et de prononciation de la langue anglaise. »
Macfarren Mrs John). — Belle-sœur de Sir John Mac-
farren. Née à Londres, 19 juin 1824. Pianiste de
talent. A écrit des morceaux de piano simples et
populaires qu'elle a publiés sous le nom de « Jules
Brissac. » Plusieurs d'entre eux tels que « Valse de
bravoure » et « Bonnie Scotland » ont eu une grande
vogue. Morte à Londres, 9 novembre 1895.
Macironi ( Clara- Angèle). — Compositeur anglais. Née
à Londres, 20 janvier 1821, d'une ancienne famille
noble romaine. Elève de Ciprian Potter et C. Lucas,
à l'Académie Royale de Musique, de Londres. Nom-
mée professeur de cette Académie et élue membre
associée de la Société Philharmonique, de Londres.
Miss Macironi est l'un des plus connus parmi les
compositeurs anglais femmes et le mérite de ses œu-
vres la classe à un rang élevé. Sa « Suite » pour
violon et piano est écrite avec art. "Elle est l'auteur
d'autres compositions remarquables; mais, elle est
surtout connue du grand public par ses chants à plu-
108 LES FEMMES COMPOSITEURS
sieurs parties (exécutés par 300 voix au Crystal Pa-
lace, etc.) et par ses airs favoris de Mmes Sainton,
Dolby, Santly et autres cantatrices.
Macironi a inventé et mis en pratique un système
original d'enseignement musical pour un grand nom-
bre d'élèves et le succès de sa méthode a été ap-
prouvé par des autorités telles que Sir G. -A. Macfar-
ren, Barnby et W. Macfarren.
Elle a publié de nombreux chants à plusieurs
parties et d'autres simples dont on peut citer, parmi
les premiers : Dreams; Cavalry song ; Footsteps of
Angels ; Good morrow to my Lady bright ; Who is
Sylvia, etc.; parmi les seconds: An hour with thee ;
Daisy's Song; Dreams; My child; Song over a child ;
The Recall; Take o take.
Mackenzie (Miss Grâce). — Compositeur américain con-
temporain. Auteur de <( The Helmsman » et autres
chants.
Mac Kinlay (Mrs). — Chansonnière anglaise (Flowers
that never die ; Now the parting hour ; Remember
thee; Parting, etc.).
Maeder (Emily-P.). — Chansonnière américaine : The
Robin, Sweetheart sigh no more; Soft and gently
through my soûl, etc.
Maier (Amanda). — Compositeur suédois. Elève du
Conservatoire de musique de Leipzig, épouse du
compositeur Julius Rôntgen. Est l'auteur de plusieurs
compositions pour le violon (Sonate en si 7nineur,etc).
A publié une série de Danses suédoises pour violon
et piano, op. 10, sous le nom d'Amanda Rôntgen.
Maistre (Baronne de). — Compositeur français. A pu-
blié des chants religieux dont le plus important est
un beau « Stabat Mater. »
Elle a écrit trois opéras « Ninive; » « Cléopâtre »
LES FEMMES COMPOSITEURS 109
et « Les Roussalkas. » Ce dernier a été représenté
avec succès au Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles,
14 mars 1870. Morte à Cannes, juin 1875.
Malibran (Maria-Félicité). — Chanteuse française. Née
à Paris, 1809, fille du célèbre ténor Garcia et épouse
du violoniste de Bériot. Ce célèbre soprano, l'un des
plus remarquables que Ton ait jamais entendu, est
aussi l'auteur de romances et chansonnettes agréables
dont un recueil a été publié par Troupenas, h Paris,
sous le titre de « Dernières pensées musicales de
Maria-Félicité Garcia de Bériot. »
Morte à Manchester, 23 septembre 1836. Une can-
tate funèbre « In morte di Maria Malibran, » paroles
de Piazzi, musique adaptée de Donizetli, Mercadante,
Paccini et Vaccaï a été exécutée en l'honneur de sa
mémoire à la Scala, Milan, 17 mars 1837.
Mampe-Babnigg (Emma). — Chanteuse allemande et
auteur de chant (op. 1, 2, 3, 4, Série de huit chants;
op. 6, Trois chants; op. 7, Trois chants, etc.).
Mannkopf (Adolphine). — Compositeur allemand. A
publié des chants et quatuors de musique religieuse
pour voix mi-parties.
Mantler (Drusilla), épouse de Ludwig Mantler. — Com-
positeur allemand et chanteuse. Morte, avril 1909.
Marchesi (Mathilde de Castrone, née Graumann). —
Célèbre professeur de chant. Née à Francfort-sur-le-
Mein (Allemagne) 26 mars 1826. A étudié le chant
avec Nicolai, à Vienne, puis en 1815, avec le célèbre
Garcia, à Paris.
Miss Graumann était une chanteuse soprano remar-
quable qui parcourut avec succès l'Allemagne, la
Hollande, l'Angleterre, la France, la Belgique, etc.
En 1552, elle épousa Salvatore Marchesi, chevalier de
Castrone, Italien de noble naissance, réputé comme
chanteur excellent et professeur.
110 LES FEMMES COMPOSITEURS
Après un séjour de professorat de dix années à
Vienne, elle résigna ses fonctions au Conservatoire,
se fixa à Paris, où elle professa et fut considérée
comme l'un des professeurs de chant les plus distin-
gués de notre époque.
Mme Marchesi s'est longtemps livrée à la compo-
sition et à la littérature d'enseignement. Sa célèbre
méthode « Ecole de chant, » parue vers 1861, est une
des meilleures méthodes qui ait été publiée. Elle est
d'ailleurs hautement recommandée par Rossini. Ou-
tre cette méthode, elle a publié une série d'excellents
exercices de vocalise et de solfège : op. 1, Exercices
élémentaires progressifs; op. 2, Vingt-quatre voca-
lises; op. 3, Vingt-quatre vocalises pour soprano;
op. 4, Etudes de chant; op. 5, Vingt-quatre vocalises
élémentaires ; op. 6, Vingt-quatre vocalises de per-
fectionnement ; op. 7, Douze études de style; op. 8,
Etudes d'agilité; op. 9, Etude d'agilité; op. 10, Vingt-
quatre vocalises élémentaires; op. 11, Douze études
de style; op. 12, Dix-huit vocalises h deux parties;
op. 13, Douze vocalises; op. 14, Etude d'agilité;
op. 15, Vingt-quatre vocalises; op. 16, Etude d'agi-
lité; op. 17 et 18, Etudes d'agilité; op. 21, l'Art du
chant, méthode en quatre parties; op. 22, Huit voca-
lises pour troix voix; op. 2t), Etude d'agilité, etc.
Une autobiographie « Erinnerungen aus meineur
Leben » a été publiée en 1877.
Marckwald (Grâce). — Compositeur américain contem-
porain. Née à Brooklyn. Auteur de plusieurs compo-
sitions pour orchestre, chants et morceaux pour
piano-forte.
Maria-Antonia (Grande Duchesse de Saxe). — Fille de
l'empereur Charles VII. Née le 18 juin 1724; morte
à Dresde en 1782. Excellente et habile musicienne,
elle eut pour maîtres le célèbre Porpora pour le
LES FEMMES COMPOSITEURS 111
chant et Hassc pour la composition. Auteur des opé-
ras « 77 Trionfo délia fedella » et « Talestri Regina
délia Amazoni » publiés par Breitkopf et Hartel.
Elle excella également dans la peinture et la poésie.
Son Oratorio « La Conversione de St Agostino » a
été mis en musique par liasse.
Maria-Charlotte-Amélie (Duchesse de Saxe-Gotha). —
Née le 11 septembre 1751. A publié des airs de
chant, etc., et une symphonie pour orchestre de dix
instruments.
Maria-Pauiowna (Grande Duchesse de Weimar). —
F'ille de l'empereur de Russie, Paul Ier. Née le 16 fé-
vrier 1786; morte le 23 juin 1859. Musicienne de
grand talent dont la facilité pour lire et exécuter les
partitions d'orchestre à première vue était, dit-on,
remarquable. Elle a composé de la musique de piano;
plusieurs de ses mélodies ont été introduites par
Liszt dans une de ses « Consolations. »
Marie-Elisabeth (Princesse de Saxe-Meiningen). — Au-
teur de « Einzugsmarsch » pour orchestre, publiée
par Kahnt, Leipzig; « Fackeltanz » pour piano à
quatre mains; plusieurs morceaux de piano; un joli
« Cradle song » (Berceuse) pour violon et piano et une
« Romance » pour clarinette et piano.
Mariani (Virginie). — Compositeur italien contempo-
rain. A écrit des morceaux de piano, une cantate
« Apothéose de Rossini » et d'autres chants.
Marquet (Laure). — Compositeur belge. A composé
pour orchestre : « Echo des bois, » etc.
Marshall (Mrs Julian). — Née à Rome, 30 mars 1843.
Musicienne accomplie et écrivain musical. Elève de
l'Académie Royale de musique, à Londres. Ses pro-
fesseurs furent Sterndale Bennett, Goss et sir G. -A.
Macfarren.
112 LES FEMMES COMPOSITEURS
Parmi ses écrits on peut mentionner une Biogra-
phie de Handel, publiée dans : « Great Musician Sé-
ries » (Série des Grands musiciens). Elle a aussi col-
laboré utilement au Dictionnaire de Musique, de
Grove.
Ses compositions consistent en morceaux d'orches-
tre, souvent exécutés en public, plusieurs cantates et
une opérette « Prince Sprite » (Prince Fantôme); un
Nocturne pour clarinette et orchestre ; divers chants
à plusieurs parties et chants simples; un « Solfeggi
Primer » (Solfège élémentaire) (Novello); Interval
Exercises for singing classes (Novello), etc.
Dirige les concerts donnés par l'orchestre de South
Hanapsteda.
Martines OU Martinez (Marianne). — Compositeur alle-
mand. Chanteuse et pianiste. Née à Vienne, 4 mai
1744. A reçu les leçons d'Haydn sur le harpsichorde
(clavecin) et de Porpora pour le chant Burney dans
son « Présent state of music in Germany » (Etat pré-
sent de la Musique en Allemagne) fait un grand éloge
de son talent vocal.
A peine âgée de douze ans, elle fit ses premiers
essais de composition musicale qui furent accueillis
avec faveur. Parmi ses compositions d'âge mûr et de
plus grande importance, sa musique d'église mérite
surtout d'être mentionnée. Son oratorio « Isacco, »
sur un poème de Métastase, fut exécuté par le Ton-
kùnstler Gesellschaft, à Vienne, 1788.
Outre « Isacco, » elle a composé deux autres orato-
rios; une Grande Messe; un Miserere à quatre par-
ties; plusieurs psaumes à quatre et huit voix avec
accompagnement d'orchestre; des Motets et autre
musique d'église; plusieurs Ouvertures; Sympho-
nies, etc., pour orchestre et cordes; plusieurs Concer-
tos pour piano; diverses Sonates et autres composi-
tions pour le piano. Morte le 12 décembre 1812.
LES* FEMMES COMPOSITEURS 113
Marx (Berthe). — Compositeur français. Née à Paris,
28 juillet 1859, fille d'un violoncelliste. A peine âgée
de neuf ans, elle fut admise comme élève au Conser-
vatoire de musique de Paris, sans l'examen préalable
ordinaire, faveur rarement accordée par cette institu-
tion.
Auber s'intéressait vivement à ses études. Elle
obtint les prix de solfège et d'harmonie et la mé-
daille de piano, qu'elle étudiait avec Mme Retz. Elle
devint l'élève favorite d'Henri Herz et fit sous sa
direction de tels progrès, qu'à l'âge de quinze ans,
elle obtint le premier prix de la classe de piano.
Ses études terminées, elle donna des concerts clans
presque toutes les grandes villes d'Europe. Avec la
coopération du célèbre violoniste Sarasate, elle a
donné plus de quatre cents concerts. En 1894, elle
épousa le compositeur et critique Otto Goldschnidt.
Ses compositions consistent en morceaux brillants
de salon.
Marie, reine d'Ecosse. — Née en 1545, morte en 1587.
A écrit des airs de chant parmi lesquels « Las! en
mon doux printemps », et « Monsieur le Prévost des
Marchands, » eurent grand succès en leur temps.
Massart (Louise-Aglaé née Masson). — Compositeur
français et pianiste. Née à Paris, 10 juin 1827, morte
en cette ville, 26 juillet 1887. Elève du Conservatoire
de musique de Paris, elle eut pour professeurs
Mme Coche (1838) et Adam (1839). En 1875, elle fut
choisie comme professeur au Conservatoire et suc-
céda à Mme Farrenc. Parmi les élèves de Mme Mas-
sart, on peut citer Mmes Roger-Miclos et Clothilde
Kloberg. A publié des morceaux de piano et divers
arrangements pour violon et piano.
Masson (Elisabeth). — Chanteuse contralto et com-
positeur. Née en Ecosse, au commencement du
8
114 LES FEMMES COMPOSITEURS
xixe sièle. Morte à Londres, en janvier 1865. Ses
œuvres consistent en une série de « Original Jacobite
Songs, » Londres, 1839; « Songs for the classical
vocalist » (1845-1861) en vingt quatre parties;
« Twelve songs, » sur poésies de Byron (1843), etc.
Une série d'exercices vocaux, Londres, 1855.
Matthieux (voir Kinkel).
Maude (Constance). — Chansonnière. (Down hère the
Lilies fade; Olden Days, etc.)
Maury M ad. Renaud). — Compositeur français con-
temporain. Epouse de M. Maury, sous-chef de la
musique de la Garde Républicaine, à Paris, qui a
visité l'Amérique en 1872.
Elle eut pour maîtres Bazin et César Franck. Elle
obtint le premier prix de fugue et de composition au
Conservatoire de musique, à Paris. A cette époque,
ce fait était considéré comme un empiétement sur le
domaine exclusivement réservé, semblait-il, au sexe
fort.
Ce succès n'était pas dû au hasard, comme on se
plut à le dire alors et Mme Maury a su réfuter cette
opinion par ses productions diverses consistant en
compositions instrumentales, vocales et d'orchestre.
Sa « Fantaisie Symphonique » a été récompensée par
un prix de la Société des compositeurs, de Paris, et
ses « Scène lyrique » et « Jeanne d'Arc, » composi-
tions pour orchestre, ont été souvent entendues en
public.
Mary (Florence). — Pianiste anglaise contemporaine et
compositeur. Elève de Brahms et de Bargiel. Un
« Benedictus » et un « Hosanna » ont été exécutés à
Berlin, 1878. Ses compositions comprennent trois
morceaux pour piano ; plusieurs chœurs et des
chants. A édité une Sélection de morceaux de piano
LES FEMMES COMPOSITEURS 115
d'après les œuvres des grands maîtres écrites pour le
clavecin.
Mayer (Emilie). — Compositeur allemand. Née à Fried-
land (Mecklembourg), 14 mai 1812; morte à Berlin,
10 avril 1883. Ecrivain fécond et de grand talent.
Ses parents, reconnaissant en elle une grande
aptitude pour la musique firent tout ce qui était en
leur pouvoir pour lui assurer une excellente éduca-
tion musicale. Elle eut pour maîtres Cari Lôwc,
compositeur de chant distingué, B. A. Marx, célèbre
harmoniste et plus tard Wieprecht pour l'orchestra-
tion.
Ses progrès furent si grands et ses compositions
étaient d'un tel mérite que sur le conseil de ses pro-
fesseurs, un concert fut donné à Berlin, dont le pro-
gramme était composé entièrement avec ses œuvres :
Ouverture de concert pour grand orchestre ; un Qua-
tuor pour cordes'; le CXVIII Psaume pour chœur et
orchestre; deux 'Symphonies (« Militaire » et « Si
mineur ») et deux solos de piano exécutés par l'au-
teur. Elle obtint un grand succès à ce concert et reçut
en récompense la Médaille d'or des Arts de la reine
Elisabeth de Prusse.
Ses œuvres consistent en plusieurs symphonies
(dont l'une en si mineur a été arrangée pour piano à
quatre mains par A. Jurke et a été publiée par Bote
et Bock, a Berlin) ; deux quatuors pour cordes; deux
quatuors pour piano (op. 14, en sol mineur publiés
par Simrock, à Berlin); deux quintettes; dix Trios
pour piano, violon et violoncelle (op. 12, en mi mi-
neur; op 13, en ré; op. 15, en si mineur sont publiés
par Challier, à Berlin) ; huit sonates pour violon et
piano (op. 17, en fa; op. 18, en là mineur; op. 19, en
mi mineur; op. 21, en /a, ont été publiés); sept So-
nates pour violoncelle et piano ; plusieurs ouvertures;
116 LES FEMMES COMPOSITEURS
le Psaume CXVIII précité pour chœur et orchestre ;
environ quarante chants à plusieurs parties ; des
morceaux de chant et de piano. Une opérette « Die
Fischerin. »
C'est, certes, un bagage de valeur pour un compo-
siteur femme. Ces œuvres n'ont pas été toutes pu-
bliées et quelques-unes des meilleures sont encore
en manuscrit. Parmi celles qui ont été éditées et non
encore énumérées, on peut mentionner : Op. 46,
Ouverture de Faust pour grand orchestre; op. 48,
un joli Nocturne pour violon et piano; op. 47, Sonate
pour violoncelle et piano; op. 17, sonate pour violon ;
op. 13, Trio en ré, pour violon, violoncelle et piano ;
op. 21, Sonate pour violon et piano; op. 29 « Alle-
mande fantastique », œuvre de grande valeur pour
le piano, pleine de vigueur et de feu. Op. 30 et 32,
Recueil de jolies Valses.
Mayhew (Grâce). — Auteur américain contemporain.
Chants parmi lesquels on peut citer : Guide me, O
Thou Great Jehovah; My little Girl; The Shoogy-
Shoo, etc.
Mazel (Mlle Hélène Roberts). — Chansonnière française.
(Le chant du marin ; les Deux Etoiles ; la Rose blan-
che; les Lunettes, etc.)
Melville (Marguerite). — Compositeur américain con-
temporain et pianiste. Elève de O. B. Boise. Ses
œuvres consistent en : Une Sonate en sol mineur
pour violon et piano; de la musique de chambre
(un superbe Quintette pour le piano); une « Romanza
en fa » pour violon et piano ; plusieurs chants (Die
Wasserrose ; Wehmuth ; Einkehr, etc.) et d'autres
compositions.
Merrick (Mrs Marie E.). — Musicienne américaine et
écrivain. Auteur de « Nervous Pianists ; » « How to
interest children so that they will practice, etc.
LES FEMMES COMPOSITEURS 1 1 7
Metzler (Berthe). — Compositeur américain. Morceaux
de piano forte et de musique vocale. Ses œuvres dé-
passent la centaine.
Meyer (Elisabeth). — Compositeur danois contempo-
rain. Musique vocale et instrumentale. Au concours
de Copenhague, 1895, elle remporta un premier prix
avec une Cantate pour soli, chœurs et piano.
Mier (Comtesse Anna von). — Auteur de chants, etc.,
publiés par Kratochwill, à Vienne.
Milanollo (Thérésa). — Célèbre violoniste. Née le
28 août 1827. Auteur de compositions de différents
genres dont op. 1, Grande Fantaisie pour piano est
éditée par Spina, à Vienne; op. 2, Ave Maria pour
chœur d'hommes, publié par Ricordi. Parmi ses com-
positions pour violon les suivantes peuvent être ci-
tées : Fantaisie Elégiaque ; Variations humoristiques;
Extase; Baptême, etc.
Miles voir Guest).
Millar (Marianne). — Pianiste anglais et écrivain. Née
à Manchester. Elle a l'honneur d'être la première de
son sexe qui ait obtenu le grade de « Bachelière en
musique » (Music Bachelor) à l'Université Victoria,
Manchester, juin 1894. Ses compositions consistent
en « A song of Praise » pour soli, chœur et petit or-
chestre, divers chants, etc. A écrit les librettos de
« Crusader « (Le Croisé) du Dr Hiles et de « The
Armada » de G.-J. Miller.
Millard (Mrs Phillip.). — Compositeur anglais. Divers
chants parmi lesquels « Alice Gray » et « A thou-
sand a year » sont encore appréciés. Morte vers 1840.
Mizangere (Marquise de la). — Compositeur amateur
français de talent. Née en 1693. Remarquable clave-
ciniste, elle a publié des compositions pour cet in-
strument.
1 1 8 LES FEMMES COMPOSITEURS
Molinos-Lafitte (Mlle A.). — Compositeur français. Di-
vers chants de sa composition publiés par Catelin,
à Paris.
Molique (Caroline). — Fille du compositeur allemand
Bernhard Molique. Auteur de chants et de morceaux
de violon (Suite; Boléro, etc.).
Molitor (Friederike). — Compositeur allemand. Ses
œuvres suivantes ont été publiées : op. 3, Etude pour
piano; op. 2, cinq marches pour piano; op. 18, Drei
klcine Lieder; op. 20, Deux chants pour soprano avec
accompagnement de violoncelle, etc.
Momy Valériei. — Compositeur allemand. A publié
des morceaux de piano dont op. 4, « Rondo avec
Introduction en fa » est analysé par Schumann dans
« Music and Musiciam » (Musique et Musiciens).
Moncrieff (Mrs L.). — Chansonnière anglaise contem-
poraine. Ses œuvres suivantes sont bien connues :
Créole Love Song; The Parting Kiss ; Grecn leaf and
blossom ; Rippling tide ; Old church door, avec ac-
compagnement d'harmonium.
Montgeroult (Mme Hélène de Nervode). — Composi-
teur français. Née à Versailles, 1767; morte à Flo-
rence, 26 mai 1836. Excellente pianiste. Elève de
Hullmandel et Dussek. Fut professeur de piano au
Conservatoire de musique de Paris, de 1796 à 1808.
Parmi ses élèves les plus remarquables ou peut citer
Pradher et Boely. Ses compositions consistent en
Sonates et autres compositions pour piano et de la
musique vocale.
Moody (Marie). — Compositeur anglais contemporain.
Ses œuvres publiées comprennent plusieurs ouver-
tures (King Lear; Hamlet; Othello, etc.); deux ou-
vertures de Concert (en mi mineur et ut majeur);
musique pour instruments à cordes (Adagio et Aile-
LES FEMMES COMPOSITEURS 119
gretto en ré; Allegro moderato en ré mineur);
Etudes pour piano; musique d'église, etc.
Morgan (Lady, née Sydney Owenson).— Née à Dublin,
vers 1783. Très connue comme écrivain romancier,
elle a aussi publié des airs de chant et l'opérette
« The first Attempt, » Dublin, 1807. Morte à Londres,
14 avril 1859.
Morison (Christine W.). — Compositeur irlandais. Née
à Dublin, 1840. Eut pour maître Glover et John
Blockley. A composé un opéra en trois actes « The
Uhlans » représenté à Dublin, 1884, Glasgow, 1885,
etc. Musique de chant et de piano.
Morsch (Anna). — Ecrivain allemand. Née à Gransee,
3 juillet 1841. Coéditeur du Journal pédagogique
« Der Klavier-Lehrer, » du professeur Breslauer. Au-
teur de c< Der italicnische Kirchengesang » et d'ar-
ticles dans les journaux musicaux, etc.
Moseley (Caroline Carr). — Compositeur anglais con-
temporain. Chants à plusieurs parties pour voix de
femmes; diverses romances et plusieurs morceaux
pour violon, violoncelle et instruments de fantaisie.
Moulton (Mrs Chas.). — Compositeur américain. Mu-
sique vocale. Son chant « Beware » eut une vogue
remarquable en son temps. Parmi ses autres œuvres
on peut mentionner : The Brook ; Confession et
Hilda.
Mounsey (Elisabeth). — Compositeur anglais et orga-
niste. Née cà Londres, 8 octobre 1810. A publié de*
compositions pour piano, orgue, guitare et chant.
Sœur de Mrs Mounsey-Bartholomew avec qui elle a pu-
blié en collaboration une série d'hymnes d'église, etc.
Mûller (Elise). — Auteur allemand." Chants : « Wan-
derlied; Abschied ; Und wissen's die Blumen, etc.,
publiés par Breitkopf et Hartel.
120 LES FEMMES COMPOSITEURS
Muellner-Gallenhofer (Josepha). — Compositeur alle-
mand. Née à Vienne, 1770. Harpiste de grand talent.
A donné de nombreux concerts et a publié diverses
compositions pour la harpe. À écrit aussi un Quatuor*
pour cordes et Topera « Der heimliche Bund. »
Mundella (Emma). — Compositeur anglais. Née en
1858; morte le 20 février 1896. Heureusement douée
pour les arts, elle fut élève d'Ernst, Pauer, Sullivan,
Dr Bridge, Dr Stainer, Prout et autres. La vaste
érudition que cet enseignement représente, — piano,
orgue, harmonie, composition, contrepoint et chant
— fut la base d'une science élevée qu'elle rendit
si fructueuse dans sa carrière. Elle fut une des pre-
mières qui obtint le diplôme « A. R. C. M. » (Artium
Royal Collège Master) délivré par « Royal Collège of
Musique. »
Parmi ses œuvres on peut citer : « Day School
Hymn Book; » l'oratorio « Victory of Song » pour
voix de femmes et cordes; des chants à plusieurs
parties; morceaux de piano et musique d'église.
Munktell (Hélène). — Compositeur suédois. Auteur de
chant et de morceaux de piano. A écrit un opéra en
un acte « In Florence, » édité par Choudens, de
Paris.
Murio-Celli (Adeline). — Chanteuse distinguée et pro-
fesseur. Réside à New- York. Auteur de divers mor-
ceaux de piano et d'airs de bravoure (bravoura
songs) : Il Sogno; l'Eco; Glide on; Mignonette ; The
Bells of Love; Ave Maria, etc.
Mussini (Adèle Branca). — Compositeur italien contem-
porain et pianiste. Descendante du célèbre Sarti. Ri-
cordi a publié plusieurs compositions pour piano.
N
Naeser-Otto (Martha). — Compositeur allemand. Née à
Luckenwalde, 17 mars 1860. Elève de son père, l'or-
ganiste Julius Naeser et de la « Berlin Hochschule. »
Ses œuvres consistent en chants de valeur; diverses
compositions pour piano dont op. 3, une excellente
« Etude de Sixtes » et une jolie Barcarolle variée
méritent une mention.
Nathusius (Marie). — Compositeur allemand et écri-
vain. Née à Magdebourg, 10 mars 1817; morte le
22 décembre 1857. Auteur de nombreux romans qui
ont rendu son nom populaire en Allemagne. A pu-
blié aussi plus de cent chants, la plupart de carac-
tère religieux.
Needham (Alice-Adélaïde). — Compositeur irlandais.
S"est rendue populaire comme auteur de chants irlan-
dais de caractère et esprit indépendants, parmi les-
quels on peut citer : Irish Lullaby ; Queen of Conne-
mara; Husheen, etc.
Neumann (Elisabeth). — Née de parents allemands, à
Capetown. A publié des compositions pour piano à
deux et quatre mains.
Neuville (Mme Alphonse de). — Veuve du célèbre
peintre français. A écrit une Messe de réelle valeur
(Andante religioso, Pie Jesu, Requiem), exécutée à
l'église Saint-François-de-Sales, à Paris. Parmi ses
autres œuvres, on peut citer plusieurs compositions
pour violon (Ballade, etc.); arrangements pour divers
instruments et de la musique vocale.
122 LES FEMMES COMPOSITEURS
Newcombe (Georgeanne Hubi). — Soprano anglais et
compositeur. Née à Londres, 18 décembre 1843.
Elève de Dr. Hiles. Ses compositions sont des œu-,
vres de chant : The miner and lus boy (A obtenu un
prix de musique vocale); Irish Potheen, etc. Divers
morceaux de piano.
Newton (Mrs Alexandre). — Chanteuse anglaise et com-
positeur. Née à Londres, 1821 ; morte le 22 décembre
1881. Auteur de chants et de morceaux de piano.
Forte chanteuse (bravura singer) d'un talent excep-
tionnel.
Niederstetter (Emilie). — Compositeur allemand. Mu-
sique de piano (Romance ; Air sans paroles; Mazurka
cle concert, etc.).
Norton (Mrs Caroline-Elisabeth-Sarah). — Compositeur
anglais et professeur de chant. Née à Huddersfield,
1808; morte à Londres, 1877. Cantatrice distinguée,
romancière, poète et musicienne. A écrit de nom-
breux chants devenus populaires parmi lesquels on
peut citer : (Juanita ; Voice of music ; Blind Girl 'r
Murmur of the Shell, etc.).
Novello (Mary Sabilla). — Compositeur anglais et
chanteuse. Sixième fille de Vincent Novello, musi-
cien bien connu. Auteur d'une admirable « School for
the voicc; » de « Voice and Vocal art » et autres
publications.
Noyés (Edith Rovsena). — Compositeur de chant et de
musique de piano : (Funeral Mardi; The Hunter's
Call, etc.).
Nunn (Elisabeth-Annie). — Compositeur anglais. Née
en 1861. A publié une Messe en ut pour soli, chœur
et orchestre (op. 4); de la musique religieuse; des
chants, etc. Cette femme de talent est morte à peine
âgée de trente-trois ans, à Manchester, le 7 janvier 1894.
0
Ockleston-Lippa (Kate). — Compositeur anglais con-
temporain. Elève de Louis Maas et du Conservatoire
de musique de Leipzig. Auteur de musique de piano
(Nocturne en ré; Album Leaves, etc.), de chants,
antiennes et autres musiques d'église.
Okey (Maggïe). — Pianiste anglaise contemporaine et
compositeur. A épousé, en 1884, le pianiste de Pach-
mann, mais divorça quelques années plus tard. Au-
teur d'une Sonate pour violon ; une Romance pour
violon; plusieurs compositions pour piano, etc.
Olagnier (Marguerite). — Compositeur français con-
temporain. Auteur d'oeuvres de mérite parmi les-
quelles on peut citer l'opéra « Sais, » représenté
pour la première fois au Théâtre de la Renaissance,
à Paris, 18 décembre 1881. Cet opéra renferme un
grand nombre de beautés parmi lesquelles on peut
citer : une Romance ; une jolie Berceuse et l'Arioso.
Capoul a créé le rôle de « Naghib. » Un deuxième
opéra en cinq actes a pour titre « Le Persan. »
Olcott (Grâce). — Chansonnière américaine (Life is but
a dream ; Swift fly the hours, etc.).
Oldham (G. Emily). — Compositeur anglais contempo-
rain. Parmi ses œuvres de chant : (His ship ; Her
voice, Fair is the dawn).
Olga (Grande Duchesse de Russie). " — Auteur de plu-
sieurs compositions. Une « Parademarsch » pour
orchestre a été publiée par Schlesinger, à Bex^lin.
124 LES FEMMES COMPOSITEURS
O'Leary (Mrs A.). — Compositeur anglais contempo-
rain. Elève de G. -A. Macfarren. Auteur de chant :
(I am the Angel; My Song is Love; My Angel Las-
sie, etc.).
Oliver (Mary). — Compositeur anglais. Musique de
piano et concertante (op. 8, Romance pour violon et
piano, etc.).
Olivier (Charlotte). — Compositeur allemand. A écrit
de nombreux morceaux de piano du genre facile. Son
œuvre atteint cent trente-cinq numéros.
Orger (Caroline). — Compositeur anglais. Née à
Londres, 1818; morte à Tiverton, 11 mars 1892. Ses
œuvres consistent en : Concerto pour piano (exécuté
le 3 mai 1843); un Trio pour piano (première exécu-
tion en 1844); un Quatuor en mi bémol pour piano et
une Sonate pour violoncelle (première exécution
aux Concerts de la Society of British Musicians, 1844,
reprise en 1846 et 1847) ; une Sonate, op. 6 ; plusieurs
Tarentelles et autres compositions pour piano. Plu-
sieurs chants et une brochure « A few words on
Piano forte playing with rules for fîngering passages
of fréquent occurrence. » Novello, éditeur, 1855.
Orth (Mrs L.-E.). — Epouse et élève de John Orlh,
musicien américain. Auteur de morceaux de piano
agréables et pour renseignement, de divers chants
pour enfants et d'une opérette pour enfants.
Osgood (Marion). — Compositeur américain. Chant et
musique de piano.
Osterzee (Cornélie van). — Compositeur hollandais
contemporain. Parmi ses œuvres importantes : « Deux
scènes pour orchestre, d'après les « Idylls of the
King, » de Tennyson » — N° 1, « Elaines Dream and
Death » et n° 2, » Geraint's Bridai Journey » qui ont
LES FEMMES COMPOSITEURS 125
été accueillies avec faveur à l'un des Concerts de la
Philharmonique de Berlin, 1897.
Ostlere (May). — Compositeur anglais contemporain.
Danses faciles; Marches et Chants (Dutch Dolls; On
ly once more ; Hypathia ; Clytic, etc.,.
Otto (Louise). — Romancière allemande de talent. A
publié « Die Mission der Kunst mit besonderer
Ruecksicht auf die Gegemvart » qui présente un
grand intérêt pour la musique.
Oury (voir Belleville-Oury).
Owen (Anita). — Compositeur américain. Morceaux de
piano et de chant : (Sevilla ; Polka fantastique : Only
a little Band; Neath llie Flag).
Paige (Mrs J.-B.). — Ecrivain américain. Auteur de
« New Inductive and Eclectic Method for the
Piano » publié à Boston.
Paige (Kate). — Ecrivain anglais. Auteur de : « Exer-
cises on General Elementary Music, » publiés en
deux parties, la première en 1880 et la seconde en
1881, à Londres. A publié aussi « Daily Exercises
for the piano » (1883).
Papot (Marie-Anne). — Compositeur français. Née en
1854, morte à Paris, 7 septembre 189G. Professeur de
chant au Conservatoire de musique de Paris. Auteur
d'une Série d'exercices estimés : « Vingt-sept leçons
à changement de clefs. »
Paradis (Marie-Thérèse von). — Compositeur allemand.
Née à Vienne, 15 mai 1759, morte en cette ville,
1er février 1824. Femme remarquable et musicienne
de talent. Aveugle depuis l'âge de trois ans, elle
montra cependant une remarquable aptitude pour
la musique. Ses parents, avec l'assistance bienfai-
sante de sa marraine, l'impératrice Marie-Thérèse,
qui lui fit don d'une pension viagère annuelle de
200 florins, s'efforcèrent de lui donner les meilleurs
maîtres. Elle étudia ainsi sous la direction de Koze-
luch, Salieri, abbé Vogler, Righini, etc. Elle fit de si
rapides progrès et devint une pianiste si habile,
malgré sa pénible infirmité que, sur l'avis de ses pro-
fesseurs, elle essaya de paraître dans un concert.
128 LES FEMMES COMPOSITEURS
Son jeu pur et agréable, son expression d'intelligence
accomplie produisirent un vif mouvement de sym-
pathie.
Sa mémoire était prodigieuse. Elle pouvait, dit-on,
jouer de mémoire soixante Concertos avec correction
et un goût exquis. Mozart admirait fort son talent et
il écrivit pour elle son Concerto en si bémol (Kôchel
Catalogue, n° 456) qu'il lui dédia.
Paradis a fait plusieurs tournées de concerts. Elle
visita Paris, en 1784, et sur l'invitation de la reine
Marie-Antoinette y demeura six mois, jouant fré-
quemment devant la cour et aux concerts spirituels.
De Paris elle alla à Londres, y demeura cinq mois et
joua devant le roi et la reine d'Angleterre et le
prince de Galles, et dans divers concerts donnés par
elle ou d'autres artistes. Après avoir visité Bruxelles,
les cours et les villes principales de l'Allemagne, rem-
portant une série ininterrompue de succès artistiques
et fructueux, elle retourna à Vienne. Après avoir
donné plusieurs concerts à la célèbre Tonkiïnstler-
Society, elle se retira de la vie publique, se livra
entièrement à la composition et à l'enseignement,
pour lequel elle faisait usage d'un système de nota-
tion inventé pour elle par Riedinger, ami intime de
sa famille.
Ses compositions qu'elle dictait note à note sont de
grand mérite et très estimées des musiciens. Plu-
sieurs de ses œuvres sont considérées comme clas-
siques. E. Pauer a édité et publié sa Sonate en ré
dans sa collection des « Alte Meister. »
Paradis a écrit des œuvres dramatiques dont les
suivantes ont été représentées en public avec succès :
« Rinaldo und Alcina, » opéra-féerie représenté à
Prague; un mélodrame « Ariane et Bacchus » re-
présenté pour la première fois à Luxembourg, en
1791, en présence de l'empereur Léopold et plus
LES FEMMES COMPOSITEURS 129
tard joué au Théâtre National de la Cour, à Vienne;
une Opérette-pastorale « Der Schulcandidat, » pre-
mière représentation au Théâtre Léopoldstadt, 1792.
Ses autres compositions consistent en : un Trio pour
piano; diverses Sonates : (quatre sonates, Amster-
dam, 1778; six sonates, Paris, 1791, etc.); des Varia-
tions et autres morceaux pour piano; des chants; des
cantates et autres compositions vocales.
Parcello (Marie). — Compositeur américain. Chants
pour voix de contralto principalement parmi lesquels :
« (You charm me; M y Garden; Gaëlic Lullaby; Good
Night, etc.).
Parent (Charlotte-Françoise-Hortènse). — Née de
parents français, à Londres, 22 mars 1837. Excellente
pianiste et professeur. Elève du Conservatoire de
musique de Paris et de Mme Farrenc. A remporté le
premier prix d'harmonie, 1855; le second prix de
piano, 185G et le premier prix de piano, 1857. A pu-
blié plusieurs œuvres d'enseignement pour le piano.
Park (Edna Rosalinde). — Compositeur américain de
grand talent. Née à Boston, réside à New-York City.
Elève de Lambert. Ses œuvres publiées consistent
en airs de chant estimés : (Young rose; Memory;
Nightingale and Rose; Thon art so libre a flower;
Tarry with me; Love; Sunset, etc.). Plusieurs autres
œuvres de mérite sont restées en manuscrits.
Parke (Maria-Hester, Mrs Beardmore . — Compositeur
anglais. Née à Londres, 1775; morte, 15 août 1822.
Fille du célèbre hautboïste John Parke. Pianiste dis-
tinguée, chanteuse et auteur de plusieurs Sonates
pour piano; de chants simples à plusieurs parties;
de deux Sonates op. 13, pour violon et piano. Un
concerto pour piano (ou hapsichorde) a été publié
en 1800.
9
130 LES FEMMES COMPOSITEURS
Parkyns (Mrs Béatrice, née Crawford). — Née de pa-
rents anglais à Bombay. Auteur de quelques airs
charmants et de plusieurs compositions pour violon.
Patterson Annie Wilson). — Pianiste et organiste.
Née à Lurgan, Irlande, 27 octobre 1868, de famille
française protestante. Elève de la R. I. Àcademy of
Music, de Dublin. Ses œuvres comprennent : « Fi-
nola » cantate pour soli, chœur et orchestre, « Saint
Johivs Vision » pour soli, chœur et orchestre, exé-
cutée à Dublin, 25 février 1893; « The Raising of
Lazarus; ~» cantate exécutée à Dublin, 10 avril 1891;
Six chants originaux gaéliques (Ecosse , etc., etc.
Patti (Adelina). — Célèbre cantatrice. Auteur de chant :
(Espoir secret; Sepme arcana, etc.).
Paulowna (voir Maria Paulowna).
Pease (Jessie L.). — Chansonnière américaine (Spring^
night; Winter in Spring, etc.).
Pelletan i Mlle Fanny). — Musicienne amateur française.
Née le 28 juillet1 1830; morte à Passy, 2 août 1876.
Mérite une mention honorable pour sa noble et
intelligente entreprise, la conservation et la réim-
pression des éditions originales françaises des
œuvres de Gluck, à quoi elle a consacré presque toute
sa fortune. Avec la collaboration de son maître Ber-
lliold Damcke (mort le 15 février 1875, à Paris), elle
a édité et publié, sur nouvelle gravure, toutes les
partitions d'opéra de Gluck. Elle a légué à la Biblio-
thèque Nationale, de Paris, le manuscrit d' « Alceste »
de Gluck, qu'elle avait acquis pour le prix de dix
mille francs et le manuscrit original de 1' « Enfance
du Christ, » d'Hector Berlioz.
Pellegrini-Celloni (Anna-Maria). — Compositeur italien.
Chanteuse et professeur de chant. Morte le 13 juil-
let 1835. Auteur d'une excellente méthode de chant.
LES FEMMES COMPOSITEURS 131
publiée par Piace et Martorelli, à Rome, en 1810. Une
seconde édition fut publiée en 1817 et une traduction
allemande a été publiée par Peters, à Leipzig-. Est
aussi l'auteur d'une « Metodo brève e facile » publiée
à Rome, en 1823.
Perrière-Pilte (Comtesse Anaïs de). — Compositeur
amateur français. Morte à Paris, décembre 1878. Au-
teur de plusieurs opéras et opérettes, parmi lesquels
les suivants ont été représentés en public : — « Le
Sorcier, » première représentation au Théâtre Lyrique,
à Paris, 13 juin 1866; — « Jaloux de soi, » opérette
en un acte, à l'Athénée, à Paris, 6 juin 1873; — « Les
Vacances de l'Amour, » opéra-comique en trois actes,
première représentation, 6 août 1867. Un grand
nombre de ses œuvres ont été publiées sous le nom
d' « Anaïs Marcelli. »
Perronnet (Mme Amélie). — Fille d'un danseur du
Grand Opéra de Paris. A écrit avec talent plusieurs
opérettes à succès notamment « La chanson de V Au-
bépine. » Un grand nombre de ses chansonnettes ont
été très populaires.
Pesadori(Mme Antoinette de). — Musicienne française.
A publié de nombreux morceaux de piano : (Intro-
duction et Rondo, analysés par Schumann, etc.) et
en collaboration avec J. Dotzauer a écrit plusieurs
compositions pour violoncelle et piano.
Peschka-Leutner (Minna). — Chanteuse remarquable.
Née à Vienne, 1834; morte en cette ville, 14 mars 1896.
Elève distinguée de Marcheri. A professé au Conser-
vatoire de musique de Vienne pendant plusieurs
années. A publié d'excellentes « Etudes vocales »
(36 Interval Studien ; Gehôr und TrefT Uebungen) ; des
morceaux pour Piano forte et des morceaux de chant.
Plusieurs de ses messes et autres œuvres de musique
religieuse ont été souvent exécutées à Vienne.
132 LES FEMMES COMPOSITEURS
Pfeilschifter (Julie von). — Compositeur allemand et
pianiste. Née à Mannheim, 15 avril 1840. Un grand
ballet « Vôglein's Morgengruss » et une scène dra-
matique « Agneta » ont été donnés avec succès à
Wiesbaden. A écrit aussi des morceaux de. piano et
de chant.
Philp (Elisabeth). — Compositeur anglais. Née à Fal-
moiith, en 1827. Morte à Londres, 26 novembre 1885.
Elève de Garcia et Marchesi pour le chant et de
F. Ililler pour l'harmonie et la composition. Cette
femme de talent a publié un grand nombre de chants
simples et à plusieurs parties et d'autres œuvres, qui
ont obtenu un grand succès. Son remarquable petit
livre « How to sing au English Ballad » (Comment on
doit chanter un air anglais), donne de nombreux con-
seils utiles sous une forme ingénieuse et attrayante.
Pidoux (Madeleine). — Ecrivain français. Fille d'un
médecin et elle-même médecin réputé. Auteur d'un
ouvrage très intéressant sur la musique « Le Drame
lyrique en France, depuis Gluck jusqu'à nos jours »
Paris, 1878, publié sous le nom de « Jacques Her-
mann. »
Pierpont (Marie de). — Compositeur français. Morte en
mars 18%. Organiste de talent et auteur de musique
de piano, chants et compositions pour orgue. Son
œuvre la plus importante est l'opéra « Triomphe de
Cœur. »
Pitt (Emma). — Auteur américain et musicienne. A
publié divers chants : — In his name ; Buds and
Blossoms; Our Royal Prince, etc.
Pittmann (Alice Locke). — Compositeur américain. Ses
œuvres suivantes ont été publiées : — Op. 25, Melody
en si bémol pour violon et piano; et en musique de
chant : — Confession; The Roe; Spinning Song;
Bright Smiles the sun, etc.
LES FEMMES COMPOSITEURS 133
Place (Gertrude). — Ecrivain anglais. Auteur de « A
Catcchism of Music for tlie use of voun» children. »
Cet ouvrage a été publié à Londres, en 1856 et a eu
une deuxième édition en 1860.
Pleyel (Camille-Marie). — Compositeur français. Née à
Paris, 4 septembre 1811; morte près de Bruxelles,
30 mars 1875. Pianiste très remarquable. Elève de
Ilcrz, Moschelès, etc. Schumann, analysant son jeu,
fait surtout un grand éloge de son toucher exquis.
A publié des compositions pour piano.
Plitt (Agathe). — Compositeur allemand. Née à Thorn,
1831. Son talent précoce attira l'attention de la reine
de Prusse Elisabeth qui lui fournit des subsides pour
son éducation musicale. Excellente pianiste. Ses
compositions consistent en Psaumes, Motets et autre
musique sacrée. Plusieurs cantates ont été exécutées
avec succès en public.
Polko (Elise). — Ecrivain allemand et compositeur.
Sœur du célèbre explorateur africain Edouard Vogel.
Née à Leipzig, 31 janvier 1834; morte en juin 1899,
à Munster (Westphalie). Montra dès le jeune âge une
grande disposition pour la musique et sur le con-
seil de Mendelssohn vint à Paris pour suivre les
leçons de Garcia. Elle n'aborda jamais la scène, mais
elle se fit une réputation comme chanteuse de Lie-
dcr. Après son mariage, elle abandonna les concerts
et se livra entièrement à la littérature et à la compo-
sition musicale.
Elle a publié des chants, des duos vocaux et quel-
ques morceaux de piano; mais, elle est surtout con-
nue par ses écrits sur la musique, parmi lesquels ses
« Musical sketches » (Esquisses musicales) qui ont
été très répandus. A publié aussi" d'intéressants sou-
venirs sur Mendelsson « Réminiscences of Mendels-
sohn. » Deux de ces ouvrages ont été traduits en
134 LES FEMMES COMPOSITEURS
anglais. Les suivants ont paru seulement en alle-
mand : — « Unsere Musik klassiker; » « Nicole.
Paganini und die Geigenbauer; » « Fanstina Hasse; »
nouvelles musicales en 3 volumes et « Die Bettler
oper. »
Pollet (Marie-Nicole Simonin). — Harpiste française. Née
à Paris, le 4 mai 1787. Elève de Blattmann et Dalmi-
vare. Elle donna de nombreux concerts avec succès,
parcourut rAllemagne, la France, la Russie, etc.,
et publia des compositions pour la harpe parmi les-
quelles une « Méthode de harpe » mérite une men-
tion spéciale.
Porter (Mrs David). — Mère de l'amiral David Porter,
de la marine américaine (Etats-Unis du Nord). A
composé plusieurs chants parmi lesquels « Thou hast
wounded the spirit that loved thee » est très connu.
Pouillau (Mlle). — Compositeur français et pianiste. A
publié des Sonates et autres compositions pour le
piano, à Paris.
Powell (Mrs Watkins). — Compositeur américain con-
temporain et chansonnière : (Answer; Cradle song;
Cupid kisscd me, etc.).
Pratten (Mrs Sidney). — Guitariste anglaise et compo-
siteur pour cet instrument. Née vers 1840. A publié
plus de deux cent cinquante compositions et plu-
sieurs méthodes pour la guitare. Est aussi Fauteur
d'une méthode pour la Gigliera, instrument de bois
et paille.
Prescott (Oliveria-Louisa). — Compositeur anglais et
écrivain. Née h Londres, 3 septembre 1842. Elève re-
marquable de l'Académie Royale de Musique de Lon-
dres et de Lindsay Sloper, Macfarren, etc. Très répu-
tée comme professeur d'harmo'nie. Son Manuel « Mu-
sical Form 39 (Partie I, instrumentale : Partie II,
LES FEMMES COMPOSITEURS 135
vocale) a été publié à Londres en 1882 (revu et aug-
menté en 1894). Cet ouvrage a reçu un éloge mérité
des professeurs aussi bien que des critiques à cause
de la clarté du style et de la façon intelligente de
traiter un sujet difficile.
Cette femme de talent a écrit un grand nombre de
compositions de mérite, qui dénotent une grandi-
science musicale et consistent en : Deux Sympho-
nies; plusieurs Ouvertures; diverses œuvres de
moindre importance pour orchestre, ainsi que de la
musique concertante pour instruments à cordes
(Quatuors en la et en ut mineur) et un Concerto en
la pour piano avec accompagnement d'orchestre.
Parmi ses compositions vocales les plus impor-
tantes sont : Psaume XIII, pour soprano solo, chœur
et orchestre; Psaume CXXVI pour voix seules; une
Cantate « Lord Ullin's Daughter, » pour chœur et or-
chestre : « Hero watching for Leander » pour so-
prano solo et orchestre. Plusieurs chants simples et
à plusieurs parties et des antiennes.
Pruckner (Caroline). — Chanteuse allemande et pro-
fesseur de chant. Xée à Vienne, 1832. En 1872, elle a
publié son excellente méthode ; « Théorie und
Praxis der Gesangskunst » qui lui valut une grande
renommée et dès la seconde édition, le grand-duc
de Mceklembourg-Schvverin lui décerna la médaille
d'or pour l'Art et la Science.
Puget (Louisa). — Compositeur français. Xée à Paris,
vers 1810; morte à Pau, 29 novembre 1889. Jouit en
son temps d'une immense popularité comme auteur
de romances et de chansons.
Bien que sans prétention, ses mélodies étaient
toujours si naïves et si gracieuses, s'adaptaient si
bien aux paroles, celles-ci étaient elles-mêmes si
pleines de charme naturel que le succès qui les
136 LES FEMMES COMPOSITEURS
accompagnait était considérable. On doit citer les
romances : « A la grâce de Dieu; » « Avec Maria; »
« Le Soleil de ma Bretagne ; » « Mon pays, » qui se
sont vendues par dizaines de mille exemplaires et
ont été chantées en tous pays.
Elle a écrit aussi deux opérettes qui ont eu du
succès : « Le Mauvais œil, » représenté à l'Opéra-
Gomique, 1er octobre 1836 et « La Veilleuse ou les
Nuits de Milady » dont la première représentation
eut lieu au Gymnase, 27 septembre 1869 et un opéra
en plusieurs actes intitulé : « Beaucoup de bruit pour
rien. »
Pupin (Mme A. M.). — Ecrivain américain et profes-
seur. Auteur d'un « Treatise on the Scales » (Traité
des Gammes) et de plusieurs autres ouvrages d'en-
seignement (How to practice, etc.).
Q
Quinault (Marie-Anne). — Chanteuse française et com-
positeur. Vivait au dix-huitième siècle. A composé
des motets et autre musique d'église, exécutés à
Versailles, ce qui lui valut d'être décorée par le roi
de France de l'ordre de Saint-Michel.
R
Radecki ^Olg^a von). — Compositeur russe contempo-
rain. Auteur de chant : — (Sea hath its pearls;
Night lias a thousand eyes, etc.).
Radnor (Comtesse de). — Compositeur anglais de mu-
sique religieuse : (Cantiques pour enfants. Psaumes,
Hymnes, etc.) et plusieurs romances.
Ralph (Kate). — Compositeur anglais. A publié di-
verses compositions pour violon et piano.
Ralston (F. Marion). — Ecrivain américain. Morceaux
de chant et de piano : (Greeting; Ich liebe dich ;
Etude, etc.).
Ramann (Lina). — Ecrivain allemand et compositeur.
Née à Mainslockheim, petit village de la Bavière,
24 juin 1833. Elle montra de bonne heure une grande
disposition pour la musique, mais elle ne reçut
aucune instruction jusqu'à l'âge de dix-sept ans. A
cette époque, ses parents vinrent habiter Leipzig
où elle put profiter heureusement des leçons de
piano de la femme du Dr. Brcndel, critique musical
distingué et écrivain, elle-même élève de Field.
En 1858, Lina Ramann ouvrit une Ecole pour le
perfectionnement spécial des professeurs, qui eut un
grand succès, et devint bientôt une Institution im-
portante et réputée.
Comme auteur d'ouvrages pédagogiques, Ramann
a publié des livres très estimés : « Grundriss der
140 LES FEMMES COMPOSITEURS
Technik des Klavierspiels » en 3 volumes; « Tech-
nische Studien » et « Erste Elementarstufe des Kla-
vierspiels, » 2 volumes, qui sont suivis dans de nom-
breuses écoles allemandes. Elle a écrit aussi une série
de quatre Sonatines, op. 9, et divers autres morceaux
de musique d'enseignement.
Comme écrivain musical, elle se place à un rang-
élevé, par des Essais pleins de mérite et d'esprit sur
des sujets de musique. Parmi ses écrits, les suivants
ont droit à une mention spéciale pour leur valeur re-
connue : — Life of Liszt (Biographie de Listz), 2 vo-
lumes, ouvrage considérable compilé avec grand soin,
exactitude et intelligence, qui a servi largement à
l'auteur pour ses recherches personnelles.
Elle a aussi publié une collection très intéressante
de lettres de Liszt et une étude sur le « Christ » de
Liszt (Study on Liszt's Christus). Ses ouvrages sur
Liszt sont considérés comme les meilleurs qui aient
été publiés jusqu'à présent. On peut citer encore
parmi ses autres œuvres importantes : — « (Die Mu-
sik als Gegenstand der Erziehung (Leipzig, 1868);
« Allgemeine Erzieh und Unterrichtslehre der Ju-
gend » (Leipzig, 1869) : « Bach und Handel » (1868).
Deux volumes de ses essais ont été publiés en col-
lection : — « Aus der Gegenwart » (Nuremberg,
1868) » et « Die Musik als Gegenstaud des Unter-
richts » (Leipzig, 1866, 1867).
Ramsay (Lady). — Compositeur amateur anglais. Au-
teur de chants et d'une Cantate « The blessed Dama-
zel » (La Sainte Vierge).
Rapp (L. Marguerite). — Compositeur alsacien. Pia-
niste. Chanteuse. Auteur d'une Symphonie. Demeure
en Normandie.
Raud (Joséphine). — Américaine. Professeur de chant.
Auteur d'une « Méthode de chant. »
LICS FEMMES COMPOSITEURS 141
Rawlinson (Angèle). — Compositeur anglais. Auteur
d'une opérette « Coquette » éditée par Boosey et Cie.
Raymond (Emma Marcy). — Compositeur américain.
Auteur de chant : (Bird of love ; O Salutaris ; First
love; Ave Maria, etc.). A composé aussi de la mu-
sique de piano.
Rees (Clara H). — Compositeur américain et organiste.
Auteur de chant : (Waiting for you, etc.) et de di-
verses compositions de musique instrumentale.
Reichard (Louise). — Compositeur allemand. Née à Ber-
lin, 1780; morte à Hambourg, 17 novembre 1826. Son
père Johann F. Reichard était maître de chapelle à la
cour de Frédéric le Grand et sa mère était fille de
Franz Benda, célèbre compositeur. Auteur de chants
à une et de chants à plusieurs parties, œuvres de
mérite et principalement de caractère religieux.
Reinagle (voir Orger).
Renne (Victor, de son nom, Irène Baungros). — Epouse
de Philip Haie. Critique musical distingué, de Bos-
ton. Née à Syracuse (New York). Elève du Conserva-
toire de musique de Cincinnati (où elle a obtenu en
1881 la médaille d'or Springer), élève d'Oscar Raif
et Moszkowski. Parmi ses œuvres on peut citer plu-
sieurs compositions pour piano et divers chants.
Rennes (Catherine Van). — Née à Utrecht (Hollande).
2 août 1858. A publié de la musique de chant dont
op. 4, « Jong Holland » recueil de chants pour en-
fants, édité à Utrecht; op. 5, « Lente tever » recueil
de cinq chants à deux parties, édités à Amsterdam;
op. 15, « Lebenslust; » six chants à deux parties
pour enfants, édités à Leipzig.
Revial (Marie-Pauline). — Compositeur français et pro-
fesseur de chant au Conservatoire de musique de
Paris, auteur de « Douze études pour le chant desti-
142 LES FEMMES COMPOSITELRS
nées aux voix de soprano. » Officier de la Légion
d'honneur. Morte à Etretat, 13 octobre 1871.
Richardson (Jennie V.). — Compositeur américain dont
les œuvres consistent principalement en musique de
piano.
Richter (Pauline). — Compositeur allemand. Auteur de
musique de chant et de morceaux de piano, publiés
h Leipzig.
Ricotti (Oncstina). — Compositeur italien et pianiste.
A publié des morceaux de piano et de chant. Auteur
de divers ouvrages sur la musique.
Riego (Teresa del). — Chansonnière anglaise. Œuvres
principales : Slave Song; Love is a Bird My gentle
child; Ave Maria, etc.
Riese (voir Liebmann).
Ring (Claire). — Compositeur américain. Elève de
Hille. Réside à Philadelphie. Auteur de morceaux de
piano : (Album Leaf, Danse Caprice, etc.).
Ringelsberg (Mathilde). — Compositeur bohémien.
Danses et valses. Etait populaire à Prague, dans le
milieu du xixe siècle.
Ritter (Fanny Raymond). — Ecrivain américain. Née à
Philadelphie, en 1840; épouse de F. L. Ritter, musi-
cien distingué. Mrs Ritter est un auteur et traducteur
de talent accompli. Ses écrits et traductions consistent
en : « Schumann's Essays and Criticisms; » « Music
and Musicians; » « Ehlerfs Letters on Music to a
Lady ; » « Some Famous Songs, » Esquisse de l'histoire
de l'Art, etc. Une partie de ses Essais a été publiée en
recueil sous le titre « Lyre, Peu and Pencil » (Lyre,
Plume et Crayon). Auteur de chants, duos vocaux et
trios.
Rive-King (Mrs Julia). — Pianiste américaine distin-
LES FEMMES COMPOSITEURS 143
guée. Née à Cincinnati, 31 octobre 1857. Elève de
William Mason, S. B. Mills et Reineckc, elle termina
ses études avec Liszt, à Weimar. Ses débuts publics
eurent lieu sous la direction de Reineckc à l'un des
concerts Euterpe, à Leipzig, où elle joua le troi-
sième Concerto de Beethoven et la seconde Rhapso-
die, de Liszt et obtint un vrai succès.
Comme compositeur elle possède un grand talent.
Plusieurs de ses compositions pour piano ont obtenu
un grand nombre d'éditions, « Bubbling Spring; »
« On blooming Meadows,;) etc. Elle a transcrit en un
style brillant plusieurs œuvres, telles que la Rhapsodie
n° 2, de Liszt, la Sonate en la, de Scarlatti, etc. Parmi
ses compositions originales, on peut citer : — Gems
of Scotland; Polka Caprice; Polonaise Héroïque, etc.
Robert-Mazel (Hélène). — Compositeur français et pia-
niste de talent. Auteur de chants gracieux parmi
lesquels on peut citer : Un Souvenir; A mon père;
la Luciole, etc., et la cantate « Le Jugement der-
nier. »
Sa méthode de chant « Guide musical de l'enfance, »
qui contient des règles élémentaires et des exercices
de solfège dans tous les tons majeurs et mineurs à
l'usage des enfants, fut très recommandée par
Adolphe Adam. Son « Concert des Enfants, » série
de chants à une et deux parties pour les enfants, a
été souvent réimprimée et est considérée comme
Lune de ses meilleures œuvres.
Roberts (Nellic Wilkinson). — Auteur américain. Mu-
sique de chant dont : Sing littlc birds; Unawares;
The old Path, etc.
Robinson (Mrs Joseph). — Compositeur anglais. Née en
1831; morte en 1879. Auteur d'une cantate religieuse
« God is Love; » musique de chant et autres com-
positions.
144 LES FEMMES COMPOSITEURS
Rodwell (Anne). — Ecrivain anglais. Auteur de « The
Juvénile Pianist, » Londres, 1838, qui a eu plusieurs
éditions.
Roeckel (Jane Jackson). — Epouse de Joseph Roeckel,
chansonnier. Sous le nom de « Jules de Sivrai, » elle
a public des compositions brillantes pour le piano :
(Tarentelle, Danse Russe, Rêverie Mazurka, etc.) et
des airs de chant (Drifting on; A village Story, etc.).
Mrs Roeckel a inventé le « Pamphonia » qui est une
méthode de solfège.
Roelofson (Mrs Emily R.). —Auteur de chant : Christmas
Lullaby; Sands O'Dee; Sea Shells, etc.
Roentgen (voir Maier).
Rogers (Clara Kathleen). — Excellent professeur et
musicienne. Née à Cheltenham (Angleterre), 14 jan-
vier 1844. Petite fille de Robert Lindley, chansonnier
populaire. Elève de Moschelès et de Plaidy pour le
piano, de Paperitz et Richter pour l'harmonie, de
Rietz et David pour la direction d'orchestre, de Goetz
et Mrs Zimmermann, h Rerlin, pour le chant. Elle
étudia ensuite le chant d'opéra avec San Giovani.
Sous le nom d'artiste de Clara Doria,elle parut avec
succès à Gènes, Naples, Leghorn, Florence, Londres,
New-York, etc. ; elle s'établit en dernier lieu à Roston
et se livra entièrement au professorat et à la compo-
sition. Ses œuvres, pour la plupart publiées, sont les
suivantes : — Un quatuor pour instruments à cordes;
une Sonate pour violoncelle et piano; une Sonate en
ré mineur pour violon et piano; un Scherzo en la,
op. 15, pour piano et de la musique de chant : (Clover
Blossoms; Confessions; Years at the Spring, etc.);
plusieurs recueils : (Browning songs; Album de qua-
torze chants, etc.).
Son excellent ouvrage « La Philosophie du chant »
est une application nouvelle des théories évolution-
LES FEMMES COMPOSITEURS 145
nistes et renseignement pratique du chant peut y
puiser un grand nombre de conseils utiles. Le livre
est divisé en trois parties : — Partie I. La Philoso-
phie du chant; Partie II, Mécanisme et Enseignement;
Partie III, Application et Perfectionnement du chant.
Ronalds (Mrs Belle). — Compositeur américain. Mu-
sique vocale, etc.).
Roswitha (de son nom, Hélène von Rossow). — Reli-
gieuse allemande d'un couvent de Bénédictines, à
Gandersheim. Vivait vers 980. A écrit un très grand
nombre de poésies et en a mis quelques-unes en mu-
sique : (Martyrertod einer Heiligen, etc.).
Root (Grâce W.). — Auteur américain. Musique de
chant. (For thee; The spell of the Waltz; Sunset, etc.)
Rothschild (Baronne W. de). — Epouse du banquier
bien connu. Auteur de grand talent pour la musique
de chant. Sa romance « Si vous n'avez rien à me
dire» a obtenu un remarquable succès. Parmi ses
autres chants, on peut citer : Wenn du ein Herz;
Glaube mir nicht; Fels und Moos; Bei Dir, etc.
Rudersdof (Erminie,néeMansfeldt). — Chanteuse russe,
compositeur et littérateur. Née à Icvanowsky, le
12 décembre 1822; morte à Boston, 26 février 1882,
où elle résidait et professait le chant avec grand
succès et renommée. Parmi ses élèves, on peut citer :
Emma Thursby et Anna Drasdil. Auteur de chants
dont « Maying » est le plus connu. Un Essai « Einige
Worte ùber das Erlernen des Gesanges » a été publié
par Manke, à Iéna.
Runcie (Constance Leroy). — Compositeur américain.
Musique de chant : (I will arise ; A merry Life ; The
Dove of Peace; There is a Land). Musique d'église et
compositions pour orgue.
Ruta (Comtesse Gilda). — Compositeur italien. Née à
10
146 LES FEMMES COMPOSITEURS
Naples. Pianiste de talent. Elève de son père et de
Mercadante. Ses œuvres consistent en un opéra « The
Fire Worshippers; » un Concerto pour piano; de la
musique instrumentale et de chant.
Ruttenstein (Constance, baronne de). — Compositeur
amateur allemand. Auteur de musique de chant :
(Ave Maria; Ich denke dein ; Letzter Traun; Lebe
wohl, etc.).
Sabinin (Martha von). — Autour allemand contempo-
rain. Musique de chant et morceaux de piano. Op. 1,
Huit chants; op. 2, Six chants; op 3, Six chants;
op. 4, Ballade, etc.
Saffery (Elise. — Mrs Henry Shelton). — Compositeur
anglais. Vivait dans la première partie du xixe siècle.
Auteur de : — « Réminiscences of a Minstrel, » dix
chants (1832); « Hours of melody,» chants (1836), etc.
Parmi ses productions, les plus connues sont : Bro-
ken vows; I love thee et Sailor's grave.
Saint-Didier (Comtesse de). — Compositeur amateur
français. Sa cantate « Il est rendu » a été exécutée
à Paris, 30 septembre 1820.
Sainte-Croix (Mlle de). — Compositeur français.- Elève
de Coninck. Auteur des opérettes : « Les Rendez-vous
galants, » 1 acte, première représentation à l'Athénée,
23 janvier 1873; — « Madame de Rahucur, » 1 acte,
aux Bouffes-Parisiens, 5 février 1874; « Pyfjmalion,»
1 acte au Théâtre Déjazet, 9 février 1875 et « Chanson
du Printemps, » 1 acte, représentée pour la première
fois au Théâtre de Versailles, 28 mars 1875.
Saint-John (Géorgie Boyden). — Compositeur améri-
cain. Musique de chant : In Dreamland; Toujours
Amour; Bonny Prince Charlie; Cupld at the Bar, etc.
Morte à New-York, 1899, victime de l'incendie de
l'hôtel Windsor.
148 LES FEMMES COMPOSITEURS
Sainton-Dolby (Charlotte). — Célèbre chanteuse an-
glaise. Née à Londres, 17 mai 1821 ; morte en cette
ville, 18 février 1885.
Mendelssohn lui a dédié ses Six chants, op. 57, et
a écrit spécialement pour elle le rôle de contralto
d'Elijah.
Comme compositeur, elle a montré un réel talent.
Ses cantates « The legend of Ste Dorothea » et « The
Story of the Faithful song » ont obtenu un grand suc-
cès et ont été souvent exécutées en public. Elle est
aussi l'auteur de « Florimel, » cantate pour voix de
femmes, écrite peu de temps avant sa mort. Parmi
ses autres écrits on peut citer un « Tutor for english
singers, » Cours complet pour l'enseignement pra-
tique du chant, publié à Londres en plusieurs édi-
tions, et un grand nombre de chants (Marjories Al-
manac, etc.).
Sale (Sophia). — Compositeur anglais. Morte à West-
minster, le 3 mai 1869. Excellente organiste et auteur
d'hymnes mélodiques.
Saligny (Clara). — Compositeur allemand. A publié des
compositions pour piano dont les op. 8, 9 et 10 sont
les plus connus.
Salter (Marie Turner). — Chansonnière américaine :
(A Water Lily ; Little boy good sight; Fair White
Flower, etc.).
Sanders (Aima). — Pianiste anglaise contemporaine de
grand mérite. Auteur de compositions pour piano qui
dénotent beaucoup de goût et de science. Ses œuvres
les plus importantes sont : Trio pour piano et cordes;
une Sonate pour violon et un Quatuor pour piano et
cordes (1883).
Santa Coloma-Sourget (Eugénie). — Compositeur fran-
çais distingué. Née à Bordeaux, 8 février 1827. Pianiste
LES FEMMES COMPOSITEURS 149
de grand talent. Elève de Zimmermann et Bertini.
Auteur de chants agréables (publiés par Meissonier,
Escudier, Gérard et autres éditeurs parisiens), parmi
lesquels on admire « Le chant du crépuscule; » « A
une jeune fille; » « Chant madeleine; » « Une
Etoile » et « Cest ton nom, » qui ont obtenu un
succès très flatteur. Un opéra en un acte « Y Image, »
a été représenté avec faveur à Paris, 1864. A écrit
aussi un Trio pour instruments à cordes, édité par
Gérard, à Paris, œuvre originale de grand mérite qui
a été analysée avec éloge par Halévy et d'autres cri-
tiques.
Sargent (Cora Decker). — Auteur américain. Musique
vocale : (A Summer girl; Spanish, etc.).
Sawath (Caroline). — Auteur allemand. Morceaux de
piano du genre facile et agréable.
Sawyer (Hattie P.). — Auteur américain. Chant et mu-
sique religieuse : (Who'U tell; Willie Darling; Across
the dreary sea, etc.).
Schaden (Nanette von). — Pianiste amateur allemande
et compositeur de la seconde partie du siècle der-
nier. A écrit deux Concertos pour piano et des So-
nates, Rondos et autres morceaux de piano. Née à
Salzbourg; morte en cette ville (Autriche).
Schaeffer (Thérèse). — Compositeur allemand. Ses
œuvres suivantes ont été publiées : op. 1, Lamenta-
tions erotiques; op. 5, Mazurka; op. 13, Mazurka;
op. 14, Rondo brillant; op. 15, Nocturne; op. 16,
Capriccio; op. 17, Scherzo; op. 27, Sérénade; une
série de quatorze chants, etc.
« Festival Overture » en ul, op. 26, pour orches-
tre complet (en manuscrit) a été édité seulement
pour deux pianos par Paez, à Berlin.
Schauroth (Delphine von). — Compositeur allemand.
150 LES FEMMES COMPOSITEURS
Née à Magdebourg, 1814. Elève de Kalkbrenner.
Brillante pianiste dont le jeu était très admiré par
Schumann. Mendelssohn aussi fut séduit par son
talent, lorsqu'il visita Munich, en 1830, et parle d'elle
dans une lettre écrite à cette époque. Son « Venetian
Gondellied » (Chant sans paroles, n° 6), œuvre très
connue et son Concerto en sol mineur lui sont dé-
diés.
Ses compositions consistent en plusieurs Sonates,
dont une « Sonate brillante » en ut mineur est cri-
tiquée avec faveur par Schumann dans son o Ncue
Zeitschrift fur Musik; » un Capriccio et diverses
autres compositions pour piano.
Schimon (Anna, née Regan). — Chanteuse soprano
bohémienne et compositeur. Née près Carlsbad,
18 septembre 1841. Elève d'IIalévy. Célèbre chan-
teuse de concert et professeur de chant. Auteur de
chants et autre musique vocale. Deux opéras en ma-
nuscrit.
Schirmacher (Dora). — Compositeur anglais et pia-
niste. Née à Liverpool, 1er septembre 1857. Elève
du Conservatoire de musique de Leipzig pendant
trois ans, remporta un premier prix et eut l'honneur
d*être autorisée à jouer à l'un des « Gewandhaus
Concerts, » à Leipzig. S'est produite avec un grand
succès en Angleterre et sur le continent. Est re-
gardée comme une des pianistes femmes les pins
distinguées de l'Angleterre.
Schirmacher est l'auteur de chants et de morceaux
de piano parmi lesquels : une Sonate; une Suite;
op. 4, Romanze; op. 5, Tonbilder; op. 6, Valse de
Concert, etc.
Schlesinger-Stephani (Marie). — Musicienne alle-
mande contemporaine et professeur d'harmonie.
Auteur d'un traité théorique « Elementar Théorie
LES FEMMES COMPOSITEURS 151
der Musik » pour faciliter l'étude privée, ouvrage
qui a obtenu une médaille d'argent à l'Exposition
Universelle d'Anvers, 1885.
Schlick (Elise, comtesse de). — Auteur de chants alle-
mands, publiés par Cranz : (Geisternacht ; Gutc
Naclit; Lieder der Nàcht, etc.).
Schmezer (Elise). — Compositeur allemand contem-
porain. Ses œuvres suivantes ont été publiées : op.
4, 5, 6, 7, Douze chants; op. 10, Quatre chants; op.
19, Deux chants; op. 20, Deux chants et un opéra
« Otto der Schuctz. »
Schnorr von Carolsfeld (Malvina). — Epouse du célèbre
chanteur. Auteur de chants agréables parmi lesquels :
« Ich hôrt ein Bachlein rauschen » mérite une men-
tion spéciale.
Schoff (Amélie). — Compositeur allemand. Née à
Dresde, 28 septembre 1823 ; morte en cette ville,
18 septembre 1879. Auteur de chants : (« Maien-
glôckchen ; » « Auf der Wartburgh » ; « Das ewige
Lied, » etc.).
Schreinger (F.-M.V. — Compositeur allemand et pia-
niste. Née à Dantzig, Prusse, 1812; morte en 1873.
Ses œuvres pour chant et morceaux de piano ont
été publiées à Leipzig et Berlin.
Schroeter (Corona-Elisabeth). — Célèbre chanteuse
allemande. Née à Guben, 14 janvier 1751; morte à
Ilmenau, 23 août 1802. Chansonnière de grand mérite.
Ses œuvres qui sont des adaptations mélodiques aux
poèmes de Herder, Matthison, Klopstock, etc., ont
été publiées en deux volumes, à Leipzig.
Schubert (Georgine). — Chanteuse allemande de talent.
Née à Dresde, 28 octobre 1810; morte à Potsdam,
26 décembre 1878. Excellent soprano dramatique.
Petite fdlc de George Schneider, célèbre compositeur
152 LES FEMMES COMPOSITEURS
(Oratorio « Birth of Christ, » etc.). Auteur de chants
estimés.
Schumann (Clara-Joséphine). — Compositeur allemand
et pianiste. Née à Leipzig, 13 septembre 1819;
morte à Francfort-sur-le-Mein, 20 mai 1896. Fille de
Friedrich Wieck, éminent professeur. Clara com-
mença son éducation musicale dès l'enfance sous la
direction de son père. Elle fit de si rapides progrès,
que le 20 octobre 1828, ayant atteint sa neuvième
année, elle fut capable de faire ses débuts en publie
à un concert donné dans sa ville natale. Elle joua,
avec la pianiste Emilie Reinhold, les variations à
quatre mains de Kalkbrenner sur « Moïse. »
Le 8 novembre 1830, à l'âge de onze ans, elle
donna son premier concert public au Gewandhaus,
où son jeu obtint un grand succès. Parmi les mor-
ceaux qu'elle joua était un Air varié de sa compo-
sition.
Le 12 septembre 1840 (veille de l'anniversaire de sa
naissance), elle épousa, après une cour romanesque,
Robert Schumann qui avait été un très intime ami
de la famille Wieck pendant quelques années.
Cette union fut très heureuse; les époux vécurent
l'un pour l'autre. Elle considéra comme son privilège
le plus élevé de donner au public une interprétation
parfaite des œuvres de son mari. Comme exécutante
de la musique de Schumann, elle fut absolument
sans rival et consacra toute sa vie à ce travail. En
fait, beaucoup de compositions de Schumann, telles
que les Concerts de piano, le Quintette, le Quatuor,
les Trios, etc., lui furent redevables du premier succès.
L'influence de la nature géniale, romantique et
poétique de son mari éveilla en elle une conception
de Fart inconnue jusque-là à tout pianiste.
Ses auditions en Hollande, en Autriche, en Angle-
LES FEMMES COMPOSITEURS 153
terre et en Allemagne furent accueillies avec un
grand enthousiasme. L'admiration pour ses qualités
artistiques fut aussi rendue à son ardente affection
et justifiée par son dévoûment touchant envers son
mari pendant les dernières années de sa vie. Comme
artiste, Clara Schumann réunit pour la musique tous
les talents, acquis et naturels, tels que l'on ne ren-
contre pas souvent dans la carrière de l'art. Elle eut
des qualités puissantes d'esprit, mais elle eut aussi
de grandes qualités de cœur et toutes deux se tinrent
en si parfait équilibre dans son jeu artistique qu'elles
permirent avec juste raison à la critique d'affirmer
qu'elle était le plus grand pianiste femme que le
monde ait connu.
Elle a tiré du clavier, par son toucher plein de
langueur, éteignant la percussion, un rare effet de
qualité exquise que peu d'artistes surent jamais
atteindre.
Mme Schumann était de moyenne taille, assez forte,
de visage pâle, avec un nez aquilin et des yeux bleus
d'expression profonde. La simplicité de ses manières,
la pureté de sa vie privée la faisaient aimer de ceux
qui la connaissaient.
Franklin Taylor, analysant les compositions de
Clara Schumann, s'exprime ainsi :
« Bien que peu nombreuses, les compositions de
« Mme Schumann témoignent d'une vigoureuse in-
« spiration qui distingue son œuvre en général. Ses
« premiers essais, qui sont des petits morceaux de
« piano écrits pour la plupart en forme de danses,
« sont exempts de tout reproche de trivialité. Ils ont
« un rvthme agréable et surtout une fraîcheur de mo-
« dulation qui, pour certains, est originale jusqu'à
« l'étrangeté. »
Parmi ses compositions, les plus importantes et
les plus récentes, sont : un Trio en sol mineur pour
154 LES FEMMES COMPOSITEURS
piano, violon et violoncelle, op. 17, œuvre musicale
très intéressante ; trois charmantes Gadenzas aux
Concertos de Beethoven, op. 37 et 58, et une série de
trois Préludes et Fugues, op. 16, qui méritent d'être
cités non seulement pour leur excellente facture,
mais aussi comme étude de giande utilité pour l'éga-
lité du jeu. Un Concerto pour piano, op. 7, dédié à
Spohr, dont quelques passages (sauf la modulation)
rappellent un de ceux de Hummel, doit aussi être
cité. Mais c'est une composition de peu d'étendue et
mal distribuée, la première partie étant réduite à un
solo qui finit sur la dominante et conduit de suite à
l'Andante.
Dans ses dernières œuvres, comme on pouvait na-
turellement s'y attendre, beaucoup de pièces portent
la trace de l'influence de la musique de Schumann,
dans l'harmonie et le rythme. Mais cette influence,
que l'on remarque d'abord dans les « Soirées Musi-
cales » op. 5 et 6, est cependant moins sensible dans
les compositions pour le piano que dans les chants,
dont beaucoup sont d'une réelle beauté. Schumann lui-
même s'est servi des thèmes de Clara dans plusieurs
cas, notamment dans son Impromptu, op. 5 (sur le
thème de ses Variations, op. 3, qui sont dédiées à son
mari), dans l'Andantino de sa Sonate en fa mineur,
op. 14 et (en devise) dans le a Davidsbundler » op. 6.
Ses compositions sont encore énumérées par la
liste suivante : op. 1, quatre Polonaises ; op. 2, Ca-
prices en forme de Valses; op. 3, Romance variée;
op. 4, Valses romantiques; op. 5, Six Soirées Musi-
cales, Dix pièces caractéristiques; op. 7, Concerto
n° 1, en la mineur; op. 8, Variations de concert, en
ut, sur la Cavatine de « Il Pirata ; » op. 9, Souvenir
de Vienne, Impromptu en mi bémol; op. 10, Scherzo
en ré mineur; op. 11, Trois Romances; op. 12, Trois
chants : n° 1, Er ist gekommen ; n° 2, Liebst du ; n° 3,
LES FEMMES COMPOSITEURS 155
Warum willst du fragen; op. 13, Six chants; op. 14,
Scherzo, n° 2, en ut mineur; op. 15, Quatre pièces
fugitives; op. 16, Trois Préludes et Fugues; op. 17^
Trio en sol mineur pour piano, violon et violoncelle;
op. 20, Variations sur un thème de Robert Schumann ;
op. 21, Trois Romances pour piano (ut, fa et sol îni-
neur); op. 22, Trois Romances pour violon et piano;
op. 23, Six chants d'après « Joconde. »
Œuvres sans numéros : 1, Liebeszauber, chant
pour voix et piano ; 2, Andante et Allegro pour piano;
3, Cadences aux Concertos de Beethoven en ut mineur
et sol.
Clara Schumann a publié par Breitkopf et Hartel,
une édition complète des compositions pour piano de
Robert Schumann; vingt Sonates choisies de D. Scar-
latti; un Quintette à quatre mains, op. 44, arrangé,
de Robert Schumann. Elle a publié aussi « Premières
lettres » (Early Letters), de Schumann.
La Mara a publié une esquisse biographique de
Clara Schumann dans sa revue « Musikalische Stu-
dien kôpfe. »
Schuyler (Georgina). — Auteur américain. Musique de
chant : Across the -vvorld I speak to thee; The Apo-
logy; Go lovely Rose; In a Gondola, etc.
Schwertzell (Wilhelmine von). — Compositeur alle-
mand. Musique de chant à une voix et chants à plu-
sieurs parties, pour deux et trois voix.
Scott (Clara H,). — Compositeur américain. Auteur de
musique religieuse, chants à plusieurs parties pour
voix de femmes.
Scott (Lady John Douglas, née Alice-Anne Spottis-
woode). — Epousa, en 1836, Lord John Douglas Scott,
l'un des fils du duc de Buccleuch. Auteur de chants
connus tels que : Annie Laurie; Douglas tender and
156 LES FEMMES COMPOSITEURS
true ; Farewell to thee, Charlie ; Lammermoor. Une
partie de ses œuvres a été publiée à Londres.
Seiler (Emma). — Professeur de chant et écrivain alle-
mand. Réside depuis longtemps à Philadelphie.
Auteur d'un excellent traité sur « La voix dans le
chant » (Philadelphie, 1869) qui renferme un grand
nombre de conseils utiles.
Seipt (Sophie). — Compositeur allemand. Ses compo-
sitions pour violoncelle et piano ont été publiées à
Cologne : (Drei Romanzen, Fantasie, etc.).
Seneke (Thérèse). — Compositeur italien. Née vers 1848;
morte à Rome, novembre 1875. Auteur de chants et
morceaux de piano. A écrit un opéra « Le Due Ami-
che, » représenté au Théâtre Argentina, à Rome.
Servier (Mme H.). — Compositeur français et pianiste.
A publié les ouvrages suivants : « Méthode élémen-
taire de chant, » en deux parties (Schonenberger,
Paris"); op. 11. Exercices pour le trille, etc.
Shattuck (Lillian). — Musicienne américaine. Auteur
de « The very first Lessons for Violin. etc. »
Sheppard (Elisabeth-Sara). — Romancière et écrivain
anglais. Née à Blackheath, 1830; morte à Brixton,
Londres, 13 mars 1862. Auteur de « Charles Auches-
ter » (1853); « Rumor » (1858), romans musicaux,
dans le premier desquels Mendelssohn est représenté
comme Séraphaël.
Sherrington (Hélène Lemmens). — Célèbre soprano
anglais. Née à Preston, 4 octobre 1834. Auteur de
chants agréables. Sa sœur, Grâce Sherrington, née à
Preston, 1842, est aussi un compositeur de musique
vocale de talent et un professeur de chant réputé.
Sick (Anna). — Compositeur allemand et pianiste. A
publié des compositions pour piano et pour le chant.
LES FEMMES COMPOSITEURS 157
Simmons (Kate). — Compositeur américain de danses
agréables et populaires (Racquet galop, etc.).
Simons-Candeille (voir Candeille).
Sirmen ou Syrmen (Maddalena Lombardini de). — Vio-
loniste italienne distinguée. Née à Venise en 1735.
Elève du Conservatoire « dei Medicanti, » à Venise.
Etudia sous la direction du célèbre violoniste Tartini,
à Padoue, et fit de si merveilleux progrès dans son
art, qu'elle fut considérée pendant un temps comme
digne d'égaler Nardini, aussi fameux violoniste.
Aux « Concerts spirituels, » à Paris, plusieurs de
ses compositions ont été exécutées avec succès et
très admirées.
Parmi ses diverses compositions, les suivantes ont
été publiées : Six trios pour deux violons et violon-
celle (Amsterdam); trois Concertos pour violon, op. 2
(Amsterdam); trois Concertos pour violon, op. 3
(Amsterdam). Un autre Concerto est mentionné par
J.-A. Hiller comme publié à Venise.
Sivrai (Jules de) (voir Rœckel).
Skelton (Mrs Nellie Bangs). — Pianiste américaine et
compositeur. Née le 15 août 1859, à Lacon (Illinois).
Elève de Mme de Roode Rice. Auteur de morceaux
de piano : (Gavotte, etc.) et de cbant.
Skinner (Mrs Fanny Lovering). — Professeur de chant,
chanteuse américaine, élève de Mme Rudersdorf et
compositeur de chant : Gypsy; Spring; Rapture;
Rose, etc.
Skinner (Florence-Marian). — Compositeur anglais con-
temporain. Un opéra « Suocera » a été représenté à
Naples, 15 avril 1877 et un second opéra « Maria,
Regina di Scozia » à San Remo, Turin et Londres, en
1883.
Smart (Harriet-Anne). — Sœur du compositeur anglais
158 LES FEMMES COMPOSITEURS
Henry Smart. Auteur d'hymnes et autre musique vo-
cale. Née à Londres, 20 octobre 1817; morte en cette
ville, 30 juin 1883.
Smith (Alice Mary). — Compositeur anglais. Née à
Londres, 19 mai 1839; morte en cette ville, 4 dé-
cembre 1884. Elève distinguée de Sterndale Bennett
et de Sir G. -A. Macfarrcn. Elue membre de la Société
Philharmonique de Londres, 1867.
Ses œuvres nombreuses, toutes de réel mérite, de
style clair et exempt d'excentricité, consistent en :
Deux Symphonies, l'une en ut mineur, exécutée à
Londres, 1863, et l'autre en sol, achevée en 1866.
Quatre ouvertures intitulées : « Endymion (ache-
vée en 1864, et récrite pour le Crystal Palace, 1871),
— « Lalla-Rouckh » (1865), — « Masque de Pan-
dore » (1878) — et « Jason, ou les Argonautes et les
Sirènes » (1878).
Un Quatuor pour piano et instruments à cordes en
si bémol (terminé en 1861), un autre Quatuor en ré
(1864)., deux autres Quatuors en mi et sol mineur.
De ses trois Quatuors pour cordes, l'un en ré a été
•écrit en 1862, l'autre en 1870. Le troisième est en sol.
Un Concerto pour clarinette et orchestre a été
joué avec succès au Festival de Norwich, 1872. Une
« Introduction et Allegro » pour piano et orchestre
■a été exécuté pour la première fois par l'auteur,
en 1865.
En 1879, elle mit la dernière main à « Deux Inter-
mezzi » faisant partie du « Masque de Pandore, »
l'ouverture de cette œuvre ayant été écrite l'année
précédente. Les cantates suivantes pour soli, chœurs
et orchestre ont été publiées : « Rûdesheim » exé-
cutée pour la première fois à Cambridge, 1865; « Ode
^iu North-East Wind » (Vent Nord-Est), première
exécution par l'Association chorale Ilackney, 1880;
LES FEMMES COMPOSITEURS 15!>
Ode « The Passions» (paroles de Collins), écrite pour
le Festival Ilereford, 1882; « Song of the Little
Baltung » (paroles de Kingsley), exécutée par l'Asso-
ciation d'amateurs Lombard, 1882; « TheRed King, »
paroles de Kingsley.
Outre ses œuvres d'importance, elle a publié de
nombreux chants à plusieurs parties, duos et solos
qui montrent tous sa facilité mélodique. Son char-
mant duo : « Oh! that we two were maying » est
probablement connu du monde entier.
Smith (Eléonore). — Auteur américain. Chant : «. The
Quest; She Kissedwith lier eyes; Cradle Song-; Where
go the boats: The Swing, etc.
Smith (Mrs Gerrit). — Cantatrice américaine. Auteur
de musique de piano et de chant : (Woodland War-
blings, etc.).
Smith (Gertrude). — Compositeur américain. Née à
New- York, fille du Dr Norman Smith, excellent mu-
sicien dilettante. Ses compositions révèlent un talent
remarquable et sont très estimées par les critiques
compétents. Parmi ses meilleurs chants : — An die
grosse Glocke; Vàchterruf; Rose im Thaï, etc.
Smith (Fanny Morris). — Auteur américain et musi-
cienne. Née à Brockport (New- York). Auteur de « A
Noble Art, » traité de la fabrication du piano, et de
« The Music of the Modem World » (La musique
contemporaine).
Smith (Hannah). — Ecrivain américain et musicienne.
Auteur de « Music, How it came to be » (Histoire de
la musique), traité de l'Acoustique dans les temps
anciens, au moyen âge, en Belgique et en Italie,
Topera, l'oratorio, etc. (publié par Scribner). A
publié une série de morceaux de piano intéressants
pour l'enseignement et des études intitulées :
160 LES FEMMES COMPOSITEURS
« Exercices progressifs de lecture à vue au piano, »
en douze parties.
Smith (Laure). — Compositeur anglais. Auteur de :
« Music of the Waters », recueil de Chants du marin
ou Chants de travail sur mer de toutes les nations
maritimes. Londres, 1888.
Smith (May Florence). — Ecrivain américain et musi-
cienne. Auteur de « A Key to perfect Reading or
Transposition Studies at a Glance. » Chants et mu-
sique d'église.
Smith (Nettie Pierson). — Auteur américain. Chant :
We meet no more; Neath the Lillies sleeping, etc.
Smith (Rosalie Balmer). — Musicienne américaine.
Auteur de plusieurs compositions pour le violon :
(Romanza, etc.).
Smyth (Ethel M.). — Compositeur anglais contem-
porain. Elève distinguée de Herzogenberg. Sa ce Messe
en ré » est de réelle valeur et mérite l'attention des
sociétés chorales. Cette œuvre tout entière de style
moderne procède de l'école de Gounod pour l'émotion
expressive, bien qu'à aucun degré elle ne soit une
imitation de ce maître. La noblesse soutenue et la
force de l'inspiration la rendent au moins égale à
toute composition moderne de ce genre.
Miss Smyth s'est abstenue de livrer son nom
entier à la publicité et c'est seulement par les ini-
tiales E. M. qu'elle a signé la première page de sa
Messe. L'opéra « Der Wald, » dont elle a écrit aussi
le livret, a été représenté à Rerlin et à Londres
(18 juillet 1902). La critique a jugé très favorable-
ment cette œuvre, qui a obtenu un succès très pro-
noncé.
Les autres œuvres importantes de Miss Smyth
sont : un Quintette pour instruments à cordes,
LES FEMMES COMPOSITEURS 161
exécuté à Leipzig, 1884; une Sonate en la mineur,
op. 7, pour violon et piano; une Sérénade en ré pour
orchestre et l'ouverture « Antoine et Gléopâtre. »
Elles ont été toutes exécutées au Crystal Palace,
1890.
Elle a aussi écrit des chants et d'autres compo-
sitions.
Sneed (Miss Anna, Mrs Cairn). — Compositeur amé-
ricain. Auteur de plusieurs mélodies : (Break,
breack o sea, etc.).
Sourget (voir Santa-Coloma-Sourget).
Sparman (Hélène). — Musicienne américaine et écri-
vain. Auteur de « An Attempt at an Analysis of
Music, » remarquable traité de philosophie et « Les-
sons in Audition, » excellent ouvrage.
Spence (Mrs Sarah). — Ecrivain anglais. Auteur de
« An Instruction to the Science of Harmony, »
Londres 1810.
Spencer (Fanny Morris). — Compositeur américain. -
Née à Newburgh (New- York). Auteur de chant :
(Awake ray love ; When I know ; Homeward ; Well-
a-I)ay,etc). Cantiques d'églises et une série de trente-
deux hymnes en musique.
Sperleder (Charlotte). — Compositeur allemand. Née à
Cassel, 8 novembre 1836. Auteur d'une « Grande
Sonate » pour piano; Etude pour la main gauche :
Ballade; Valse brillante, etc., et Concerto pour
violon et piano.
Stair (Patty). — Compositeur américain. Réside à
Cleveland. Auteur de chants, musique de piano, etc.
Stebbins (Geneviève). — Ecrivain américain. Auteur de
« Dynamic Breathing. »
Stecher (Marianne). — Compositeur allemand et or-
11
162 LES FEMMES COMPOSITEURS
ganiste. Auteur de diverses compositions dont on
peut citer les suivantes pour orgue : op. 7, Huit
Fugues; op. 13, Six Fugues; Quatre-ving-huit Fugues
pour orgue; une Grande Sonate en si pour piano à
quatre mains.
Steiner (Emma M.). — Compositeur américain. Née à
Baltimore. Sa réputation de musicienne de talent est
plus que locale. Auteur des opérettes « The Alchy-
tnist » et « Fleurette; » de plusieurs arrangements
pour orchestre et de divers chants.
Stewart (Annie M.). — Auteur américain. Musique de
chant : (Summer's crowning day, etc.).
Stewart (Mme). — A écrit un opéra « La Suocera » re-
présenté au Théâtre Nuovo, » Naples, avril 1877,
qui n'a obtenu qu'un succès limité.
Stewart (Mrs Colonel). — Ecrivain anglais. Auteur de
« Critical Remarks on the Art of Singing » (Critique
de Fart du chant), publié à Londres, 1836.
Stewart (F. -M.). — Auteur américain. Musique de
chant et morceaux de piano.
Stirling (Elisabeth). — Organiste anglaise et compo-
siteur de talent. Née à Greenwich, 26 février 1819;
morte à Londres, 25 mars 1895. Elève de Edward
Holmes et de Sir G. A. Macfarren. Elle est consi-
dérée comme Fun des meilleurs organistes anglais,
surtout à cause de sa virtuosité sur la pédale. En
1850, son chant à plusieurs parties « Ail among the
barley, » pour premier soprano, second soprano et
basse, remporta Fun des prix offerts par Novello
et Cie.
En 1856, elle présenta une composition musicale
(Psaume CXXX pour cinq voix et orchestre) à l'Uni-
versité d'Oxford, afin d'obtenir le grade de Bachelor
of music (Bachelière en musique), pour le Comté
LES FEMMES COMPOSITEURS 163
d'Oxford. Malgré la valeur reconnue de son œuvre et
l'éloge qui en fut fait, aucun grade ne put lui être
conféré, à cause du silence du règlement en ce qui
concerne les femmes.
Miss Stirling a publié : Deux grandes improvisa-
tions; six fugues pour pédale; huit mouvements lents;
d'autres œuvres pour orgue et divers arrangements
des œuvres de Hâendel, Bach et Mozart.
Ses chants à plusieurs parties, très populaires,
sont au nombre de plus de cinqnante; autres chants,
duos et morceaux de piano.
Stocker (Mrs Stella Prince). — Auteur américain.
Chants : (A Sea song; While thou wert by, etc.).
Stollewerk (Nina von). — Compositeur autrichien. Au-
teur d'œuvres de valeur parmi lesquelles on peut
citer deux Symphonies. Musique de piano, chants et
plusieurs chœurs pour hommes.
Strozzi (Barbara). — Compositeur italien. Née à Venise
au milieu du xvne siècle. Ses compositions suivantes
ont été publiées : « II primo Libro de Madrigal i a 2,
3 et 5 voci » (Venise, 1644); « Cantate ariette et
duetti » (Venise, 1653); « Ariette a voce sola » (Venise,
1658) et « Cantate a voce sola » (Venise, 1660).
Un opéra « Diporti d'Eulerpe » fut représenté avec
succès à Venise, 1659.
Ricordi a réédité deux de ses chants (« Amor e ban-
dito » et « Amor dormiglione » dans la collection des
chants italiens anciens « Eleganti Canzoni ed Aria
Italiane del secolo xvn. »
Stubenberg (Comtesse Anna Zichy). — Compositeur
hongrois. À publié de nombreux morceaux de piano
et de chant. Son œuvre dépasse 90 numéros.
Sutro (Mrs Théodore, née Florence ClintonV — Com-
positeur américain et pianiste. Elève du Dr William
164 LES FEMMES COMPOSITEURS
Mason et de Dudley Buck. Auteur de morceaux de
piano et de chant : (My first Love, etc.) et d'une « Fu-
gue à quatre voix. »
Swepstone (Edith). — Compositeur anglais contempo-
rain. Auteur de petites Cantates (« Idylles of the
Moon » (Idylle à la Lune); « Ice King » (Le Roi de
glace), etc. ; plusieurs compositions pour violoncelle
et piano (Fantastic ; Plaintive, etc.); de la musique
de violon (Cavatiua, etc.); morceaux de piano et
divers chants.
Plusieurs fragments d'une Symphonie inachevée
ont été exécutés à Levton, 10 mars 1887. Une ouver-
ture pour orchestre « Les Ténèbres » a été exécutée
à Queen's Hall, 9 février 1897.
Ses compositions pour musique de chambre con-
sistent en un Quintette en fa mineur pour piano et
cordes et un Quatuor en sol mineur pour cordes.
Swift (Mrs Gertrude H.). — Chansonnière américaine.
A publié : A Fancy; Hark, hark the lark; Sérénade^
Art thou same, etc.
Synge (Mary Helena). — Compositeur irlandais et pia-
niste. Née à Parsomtown (Irlande). Elève du Con-
servatoire de musique de Bruxelles. Ses œuvres
consistent en trios vocaux : (« Spring, » etc.); divers
chants (Time and Eternity ; Fate, etc.) et des mor-
ceaux de piano.
Sztaray (Comtesse Margot). — Compositeur polonais
{Ave Maria pour quatre voix de femmes et orgue, etc.).
Szarvady (voir Clausz).
Szymanowska (Marie, née Wolowska). — Pianiste po-
lonaise et compositeur. Née en 1790; morte à Saint-
Pétersbourg, en 1831. Elève de John Field. Etait
considérée comme l'une des meilleures pianistes de
son temps. On l'avait surnommée la « Féminine
LES FEMMES COMPOSITEURS 165
Field » (Field femme). Elle joua avec un grand suc-
cès à Leipzig-, Berlin, Vienne, Saint-Pétersbourg,
Hambourg, etc.
Ses compositions sont de facture brillante, la plu-
part pour le piano : (Cinq Fantaisies; divers Noc-
turnes; plusieurs Variations, etc.).
Une série de douze Etudes de Concert est très fa-
vorablement appréciée par Schumann qui les estime
« de valeur réelle et instructive, surtout pour les pas-
« sages figurés, les développements et le rythme. »
Elle a aussi publié quatre Valses pour piano à trois
mains (Sennewald; Warsaw), bizarre combinaison
rarement employée.
Taite (Annie). — Compositeur anglais de talent et pia-
niste. Elève de Sir G. -A. Macfarren. Parmi ses
œuvres, on peut citer : un Trio pour piano et cordes;
une Sonate en fa pour piano; divers chants et mor-
ceaux de piano. Morte jeune à Eastbourne, 24 février
1886.
Tardieu de Maleville (Charlotte). — Compositeur fran-
çais contemporain et pianiste distinguée. Auteur de
compositions agréables pour le piano.
Taylor (Mrs A. -H.). — Auteur américain. Musique de
chant : (Oft when my soûl; Rock of Ages: There is
a land, etc.).
Taylor (Mrs Tom, née Laura Barker). — Compositeur
anglais de talent. Auteur de la cantate « Enone, »
d'une Sonate pour violon et piano et d'agréables chan-
sons à refrains, romances, etc.
A réuni et harmonisé une collection de « Ballades
et Chants de Bretagne. » Londres, 1865 et a écrit la
musique accessoire de « As you like it, » 1880.
Temple (Hope). — Compositeur anglais contemporain.
Ses œuvres ont atteint une grande popularité : (« An
old Garden; » « My Lady's Bowcr » et « In svyect
September ») et ont eu un grand nombre d'éditions.
Ses autres chants aussi très connus sont : Auf Wie-
dersehn; Tis ail that I can say ; Memories; Fond
heart farewell, etc. On doit aussi mentionner une
opérette : « The Wooden spoon » (La Cuiller de bois).
168 LES FEMMES COMPOSITEURS
Tennyson (Lady). — Epouse du poète Tennyson.
Musicienne accomplie, elle mit en musique plusieurs
poèmes de son mari, notamment les vers patrio-
tiques : « Hands ail around. » Morte à Aldworth,
Angleterre, 10 août 1896.
Thegerstrom (Hilda). — Compositeur de morceaux de
piano agréables et de chant, publiés en Allemagne
et en Suède.
Thionville (Mme A.). — Ecrivain français contempo-
rain. Auteur d'un « Questionnaire sur la Musique, »
publié par Choudens, Paris, 1875.
Thomas (Adélaïde-Louise). — Pianiste anglaise et com-
positeur. Née à Clapham, Londres. En 1893, elle su-
bit avec succès l'examen pour le grade de Bachelière
en musique, à l'Université d'Oxford, mais elle ne put
obtenir l'autorisation d'admission. Auteur de « A
Royal Road to Piano forte Playing » et compositeur
de musique d'église.
Thompson (Alexandra). — Compositeur anglais con-
temporain. Fille de l'archevêque d'York, Rév. W.
Thompson (1819-1890). Son œuvre la plus impor-
tante « The Battle of the Baltic, » pour chœur et
orchestre, a été exécutée au Festival Hovington, oc-
tobre 1890. A écrit aussi l'élégie du Berger « Holiday
in Arcadie; » des madrigaux, etc.
Thurber (Nettie C). — Compositeur américain. Auteur
de chants mélodiques, etc.
Thys (Pauline Lebault). — Compositeur dramatique
français. Née à Paris 1836. Fille d'Alphonse Thys,
musicien distingué. Ses œuvres dramatiques consis-
tent en une opérette en un acte « La Pomme de Tur-
quie » représentée aux Bouffes-Parisiens, 1857; —
deux opérettes « Quand Dieu est dans le ménage » et
« La Perruque du Bailli » écrites en 1860; — un
LES FEMMES COMPOSITEURS 169
opéra-comique en deux actes « Le Pays de Cocagne »
représenté au Théâtre Lyrique, 24 mai 1862, avec
un grand succès et un grand nombre de fois ; — un
opéra en trois actes « Le Cabaret du Pot-Cassé »
donné à FAlcazar de Bruxelles, 19 octobre 1868.
Un opéra-comique en trois actes « Le Fruit Vert »
n'a pas été représenté. Mais, un autre opéra « Le
Mariage de Tabarin » a été donné avec un grand
succès au Grand Théâtre de Reims, 5 décembre 1885,
au Théâtre Royal de Florence et dans d'autres villes.
Elle est aussi Fauteur d'un « drame lyrique » inti-
tulé « Judith » dont des fragments ont été souvent
exécutés en public. A publié un grand nombre de
chants.
Tonel (Léonie). — Compositeur français. Auteur d'un
grand nombre de morceaux de piano du genre facile,
qui eurent plusieurs éditions en leur temps : (Perles
et Diamauts, etc.).
Torry (Jane Sloman). — Compositeur américain. Mor-
ceaux de piano et de chant : (Titania ; Barbara Frit-
chie; Margery Daw ; Queen of the Night, etc.).
Townsend (Mrs). — Auteur de « Floral Music Book for
Young Learners » publié à Londres, 1862. .
Townsend (Mansfield, née Marie Townsend Allen). —
Auteur de l'opéra « Hawaii » (en manuscrit) ; de mor-
ceaux de chant; duos et quatuors : (Summer Days,
Hammock Song, etc.).
Train (Adelaine). — Compositeur américain. Musique
de chant : Snowflakes ; The Rose ; Persian Séré-
nade, etc.
Travenet (Mme B. de). — Poète français et composi-
teur. Deux collections de « Romances et Chansons,
avec accompagnement de pianoforte ou harpe » ont
été publiées à Paris, 1797.
170 LES FEMMES COMPOSITEURS
Tretbar (Hélène). — Auteur américain. Née à Buffalo
(New-York). A traduit avec talent des œuvres musi-
cales, et écrit plusieurs chants, etc. (From youth's
happy day, etc.).
Troup (Emily- Joséphine). — Compositeur anglais con-
temporain. Ses compositions consistent en musique
de violon et piano, Trios pour voix de femme, chants
et divers morceaux de piano.
Tschetschulin (Agnès). — Compositeur de chant, mu-
sique de violon (Alla Zingaresca; Berceuse, etc.).
Tschierschky (Wilhelmine von). — Compositeur alle-
mand. Musique de chant.
Tschitscherin (Théodosia de). — Compositeur russe.
Un « Grand Festival Mardi » à grand orchestre (pu-
blié à Leipzig) a été exécuté pour le vingt-cinquième
anniversaire du couronnement du Czar de Russie,
Alexandre II.
Tubbs (Mrs F. Cecilia). — Ecrivain anglais. Traducteur
de « General History of Music » du Dr Joseph Schlu-
ter, Londres, 1865,.
Tunison (Louise). — Auteur contemporain. Musique
vocale : Dying' Rose; Song of a Heart: Good Night :
Next Summer, etc.
Tussenbroeck (Hendrika van . — Compositeur hollan-
dais. Née à Utrecht, 2 décembre 1854. A publié de
la musique de chant; duos et romances parmi les-
quels une Série de chants pour enfants « Meidoorn »
mérite une mention spéciale.
Tyrell (Agnès). — Compositeur allemand. Née à Brunn
(Autriche), 1848. Excellente pianiste. Elève de Pa-
cher, de Vienne, pour le piano, et de Kitzler, pour la
théorie.
Ses œuvres consistent en une Symphonie; trois
LES FEMMES COMPOSITEURS 171
Ouvertures et plusieurs autres petites compositions
pour orchestre. Diverses compositions pour piano,
parmi lesquelles : « Douze grandes Etudes de Con-
cert, » op. 48, sont d'un réel mérite.
u
Uccelli (Mme Caroline). — Compositeur italien. Née à
Florence vers 1810; morte en cette ville, 1855. Musi-
cienne de talent. A fait représenter un opéra :
« Saiil, » au Théâtre Pergola, Florence, 1830. Le
succès du premier opéra l'engagea à en écrire un
deuxième : « Emma cli Besburgo, » qui fut achevé
en 1832 et représenté à Milan et à Naples. D'un troi-
sième opéra : « Eufemio di Messina, » l'ouverture
seule a été exécutée en public.
V
Vaille (A.-C). — Auteur du traité « Vocal Science, »
publié par O. Ditson et C°.
Valentine (Ann). — Musicienne anglaise du xvme siècle.
A composé « Dix Sonates pour clavecin et violon, »
op. 1 (1798).
Van Buren (Alicia). — Compositeur américain contem-
porain. Breitkopf et Hartei ont publié : un Quatuor
pour cordes et des morceaux de chant : Afar ; Cons-
tancy; June Song, etc.
Vanderpoel (Kate). — Auteur américain. Musique de
chant : (Cradle Song; Please smile; Where love
is, etc.).
Vannah (Kate). — Poète américain et compositeur. Née
à Gardiner (Maine). Elève de È. Perabo. Auteur de
chants agréables (principalement pour voix élevée),
dont les plus connus sont : Good-bye sweet day;
When love is old; Cradle Song; Singing in God's
Acre; Parting, etc. Musique de piano et musique re-
ligieuse.
Veltheim (Charlotte). — Cantatrice allemande et pia-
niste. Née à Breslau, 30 mars 1803; morte, 27 avril
1873. Excellente chanteuse. Auteur d'agréables mélo-
dies et variations pour le piano.
Venth (Mrs Lydia Kunz). — Compositeur américain
contemporain et pianiste. A publié des compositions
176 LES FEMMES COMPOSITEURS
pour le piano : (Mazurka; Brooklet; Sonatina; Mo-
ments Musicale, etc.). Réside à Brooklyn.
Verger (Virginie Morel du). — Compositeur français.
Née à Metz, 1799; morte au château du Verger, 1870.
Pianiste de talent. Auteur d'une Sonate pour piano :
trois Duettini pour violon et piano; huit Etudes mé-
lodiques, etc.
Vespermann (Marie). — Compositeur allemand. Auteur
de compositions pour le piano, publiées en Alle-
magne.
Vezzana (Lucrezia Orsina). — Religieuse du couvent de
Santa Christina, à Bologne, au xvne siècle. Un recueil
de ses compositions intitulé : « Componimenti musi-
cali di motctti concertanti a una e piu voci, » a été
publié par Gardano, à Venise, 1623.
Viardot-Garcia (Pauline-Michelle-Ferdinande). — Cé-
lèbre chanteuse dramatique. Née à Paris, 18 juillet
1821. Etait la plus jeune sœur de la célèbre Malibran
et fille du célèbre chanteur et professeur Manuel
Garcia. Elle reçut de ce dernier une excellente édu-
cation vocale, étudia le piano avec Meysenberg et
Liszt, la composition avec Reicha.
A publié avec succès des chants et des arran-
gements ingénieux pour la voix, tirés des Mazurkas,
des Valses de Chopin, etc. Schumann a parlé avec
éloge de sa mélodie « Die Kapelle. »
Auteur de plusieurs opérettes parmi lesquelles
« Der lelzte Magier, » — « VOgre » et « Trop de
femme » ont été jouées fréquemment à Weimar et à
Baden-Baden.
Ses compositions pour le piano consistent en :
« Album de Douze Romances, » « Album Russe de
Douze Mélodies, » « une Polonaise à quatre mains, »
etc. Une série de Six morceaux pour violon et
piano » a été publiée par Gérard, à Paris.
LES FEMMES COMPOSITEURS 177
Des études vocales : « Une heure d'étude, » recom-
mandées par les professeurs de chant.
Après s'être retirée de la scène, elle se livra entiè-
rement à l'enseignement. Parmi ses élèves, on cite :
Artot, Maria Brandt, Orgeni, Antoinette Sterling et
d'autres chanteuses distinguées.
Schumann lui a dédié ses « Liederkreis » op. 42,
série de chants.
Sa fille Louise a hérité du talent de sa mère (voir
Héritte-Viardot).
Vigny (Louise von). — Compositeur allemand. Ses
œuvres suivantes ont été publiées : Op. 2, Psaume
XXVII pour soprano et piano; Trois chants pour
alto et piano; Quatre chants pour basse, etc.
Villard (Nina de). — Auteur contemporain. Musique de
piano : (Valse brillante, Nocturne, etc.).
Vining (Hélène Sherwood).— Musicienne américaine et
écrivain. Née a Brooklyn (New-York). Auteur d'une
« Méthode élémentaire de piano » et d'autres œuvres
du genre didactique.
Vizzani (Orsina). — Compositeur de madrigaux italien.
Née à Bologne, 1593. C'est à son talent pour ce
genre de musique de même qu'à ses compositions
personnelles que l'introduction du madrigal est
surtout due.
Vorwerk (Henriette). — Compositeur hongrois. Née à
Erkelenz, 13 août 1843. Elève du professeur Sieber,
de Berlin. A publié des morceaux de piano et de
chant, qui sont appréciés avec faveur par la critique.
Vrabely (Stéphanie Wurmbrand) (voir Wurmbrand).
12
w
Wainwright (Harriet). — Compositeur anglais. Vécut de
1780 à 1840. A publié une « Collection de chants,
duos, trios et chœurs, » Londres, 1810; « Comala »
poème dramatique, d'après Ossian (publié en 1803)
et divers morceaux de chant. Son livre « Cri tic al
remarks on the art of Singing » a été publié ;i
Londres, 1836.
Wakefield (Augusta-Mary). — Compositeur anglais.
Née à Kendal, 19 août 1853. Excellente chanteuse
contralto. A écrit des airs populaires, des chants tels
que « Tes, Sir! » et « Xo, Sir!, » et divers chœurs.
Waldburg-Wurzach (Julie von). — Compositeur amateur
allemand. Née à Vienne, 27 avril 1841. A publié plus
de soixante compositions consistant en airs de
chants, divers morceaux de piano, etc.
Walker (Bettina). — Ecrivain anglais et pianiste. Elève
de Henselt. Auteur de « My Musical Expérience. >•
Londres, 1890. Morte à Fulham, 4 février 1893.
Walker (Gertrude). — Ecrivain américain, auteur et
compilateur. A publié une collection de « Songs and
Games for Liltle ones » (Chants et Exercices pour
les petits enfants).
Walker (Ida). — Auteur américain. Musique de chant
(My soûl is dark; Give me thy heart, etc.); des mor-
ceaux de piano et diverses compositions.
180 LES FEMMES COMPOSITEURS
Wallace (Lady Maxwell). — Ecrivain écossais. Née à
Edinbourg, vers 1815, morte en 1878.
A traduit divers ouvrages intéressant la musique
parmi lesquels on peut citer : Lettres de Mendelssohn
sur l'Italie. » (Londres 1862), 2 volumes; « Lettres
de Félix Mendelssohn, 1833-1847, (1863); Lettres de
Mozart, 1769-1791, » (1865); Lettres de Beethoven,
1790-1826, » (1866); « Lettres de Musiciens célèbres,
(1867); « Souvenirs de Félix Mendelssohn Bar-
Iholdv, » par Elise Polko (1869) et « Vie de Mozart, »
de Nohl.
Walter (Ida). — Compositeur anglais. A écrit un opéra
en quatre actes « Florian, » représenté au Novelly
Théâtre, Londres, 1886. Auteur de divers chants :
(Sea hath its pearls; O let the solid ground, etc.).
Ward (Kate Lucy). — Compositeur anglais. Née à Wilts,
1833. Elève de l'Académie Royale de musique de
Londres, où elle était encore, lorsque Mendelssohn
lui fit un grand éloge et l'encouragea dans ses études.
Comme compositeur, elle a produit principalement
de la musique de chant. Ses œuvres sont de tournure
réservée, gracieuses et d'un excellent style musical.
Les plus connues sont : — Ah! my heart is weary;
Mother, the winds are at play ; The Tempest; True
Hearts.
Warchouf (Mme S. de). — Ecrivain français et auteur
d'un traité pédagogique « Velocifere grammatical ou
la Langue française et l'Orthographe apprises en chan-
tant, » publié à Paris, 1806.
Wartel (Thérèse). — Pianiste française et écrivain.
Née à Paris, 2 juillet 1814; morte en cette ville,
6 novembre 1865. Pianiste de grand talent et la pre-
mière femme qui ait été admise comme soliste à la
<f Société des Concerts du Conservatoire, » de Paris.
LES FEMMES COMPOSITEURS 181
A publié des morceaux de piano, des études el
autres œuvres instructives.
Webster (Clarinda-Augusta). — Pianiste anglaise, écri-
vain. Auteur de « Groundwork of Music » 2 volumes;
« Child's Primer of the Theory of Music » et « Handel :
An outhine of his life. »
Weldon (Georgina). — Compositeur anglais, chanteuse
et chef de chœur. Née à Clapham, 24 mai 1837. Elle
eut avec Gounod une liaison publique et romanesque
qui se changea plus tard en inimitié ardente. Auteur
de musique de chant et de plusieurs livres : « Musical
Reform, » Londres, 1872; « Hints for Pronunciation
in Singing, » Londres, 1872. A publié une « Auto-
biographie de Charles Gounod. »
Wensley (Françoise Foster). — Compositeur anglais,
pianiste. Elève de Kalkbrenner. Auteur d'une série
de « Four songs » (Quatre mélodies), 1823 ; Variations
sur « God Save the Queen, » etc.
Westrop (Kate). — Organiste anglaise de talent. Auteur
de « Four short voluntaries for organ (1885); » de
chants et autres œuvres.
Wette (Mrs Adelheid). — Sœur de Humperdink, Fau-
teur de « Hansel et Grëtel, » etc. Est, comme son
frère, une musicienne de talent. Une féerie en deux
actes « Der Froschkônig » (Le Roi des Grenouilles
dont elle a écrit le livret a été accueillie avec beau-
coup de succès à Cologne et à Aix-la-Chapelle.
White (Emma G.). — Auteur américain. Musique de
chant et de piano.
White (Maude-Valérie). — Née de parents anglais, à
Dieppe, 23 juin 1855. Elève de Rockstro et sir
G. -A. Macfarren, à l'Académie Royale de musique de
Londres, où elle obtint le prix-bourse Mendelssohn,
1879. Compléta ses études à Vienne, 1883. Ses œu-
182 LES FEMMES COMPOSITEURS
vres de chant la rangent parmi les premiers compo-
siteurs anglais. Elles sont très mélodiques, de pur
style et bien adaptées à la voix. Grove estime que
ses meilleures inspirations sont celles écrites sur les
paroles de Herrick et Shelley. Il analyse ainsi qu'il
suit sa mélodie « My soûl is an enchantée! boat »
du « Prometheus' Unbound, » de Shelley : «Whité a
« saisi toute la pensée poétique des beaux vers de
s. Shelley et a prouvé qu'elle était l'admirable inter-
« prête d'un poète exquis. Il n'est pas exagéré de
« dire que son chant est une des plus belles ex-
« pressions de l'école anglaise. »
La liste des œuvres vocales de miss White est
assez longue. Son respect de l'importance des paroles
qui accompagnent le chant est digne d'éloge, de même
que la mise en valeur du poème qu'elle traduit en
musique et le soin qu'elle apporte à conserver la me-
sure et l'expression poétique.
La liste suivante comprend ses mélodies les plus
connues : To Mary; Absent yet présent; The devout
lover; Ye cupids; When passion's trance; To Blos-
soms; To Daffodils; A Widow Bird; To Music;
Ophelia's Song; Ave Maria, etc.
Parmi les chants de miss While en allemand et en
français on peut énumérer spécialement : « Wenn
ich in deine Augen seh » et « Im wunderschônen
Monat Mai, » de Heine, et « Chantez, chantez, jeune
Inspirée, » « Heureux qui peut aimer, » de Victor
Hugo, et une composition mélodique pour soprano
et orchestre sur un poème de Schiller : « Ich habe
gelebt und geliebt. »
Un Recueil de ses mélodies a été publié en Album.
Outre sa musique vocale, elle a écrit une Messe
(exécutée à Londres, 1881); des chants à plusieurs
parties; une série de Chants pour enfants; de la mu-
LES FEMMES COMPOSITEURS , 183
sique de piano et des compositions diverses pour vio-
loncelle et piano, et violon et piano.
Wichern (Caroline). — Compositeur allemand. Chants
à plusieurs parties pour voix de femmes (op. 42) et
divers chants à une voix (op. 41, 43, etc.).
Wickerhauser (Natalie). — Compositeur allemand. A
publié les œuvres suivantes : op. 8, Morceaux carac-
téristiques ; op. 11, Traumbilder, quatre morceaux de
piano; op. 6, Six Chants sans paroles; op. 7, Deux
Chants pour voix haute, etc.
Wieck (Marie). — Sœur de Clara Schumann. Elève
comme elle de son père Friederich Wieck. Née à
Leipsick, 17 janvier 1835. Excellente pianiste et pro-
fesseur, elle parut avec succès dans de nombreux
concerts en Allemagne, en Suède, en Angleterre, etc.
Ses œuvres consistent en : Trois Etudes de concert
pour la main gauche; « Abendbilder » pour voix et
piano; un « Ave Maria » et plusieurs autres compo-
sitions vocales.
Wiggins (Kate-C). — Auteur de « Kindergarten
Chimes » et autres collections musicales pour la
jeunesse.
Williams (Marie-Jane . — Ecrivain gallois. Née à Gla-
morgan, 9 octobre 1793; morte, 10 novembre 1873. A
recueilli et publié : « Ancient National airs of Gwent
and Morgamvg, » collection de mélodies originales
du Pays de Galles, non publiées jusque-là. Llando-
very, 1844. Cet ouvrage a reçu un prix à l'un des
Eisteddfods.
Wills (Harrick Burdett). — Chansonnière contempo-
raine. A publié notamment : A Night Song; A Norse
Lullaby; My Lady's Eyes.
Wilson (Mrs Cornwall Baron). — Poète et compositeur
anglais. Morte à Londres, 12 janvier 1846. Auteur de :
184 LES FEMMES COMPOSITEURS
« Songs of the Ship; » « Water music, collection
d'airs nationaux, » etc. En 1837, elle a obtenu le prix
décerné par le Club des Mélodistes et plusieurs mé-
dailles à des Festivals de Bardes, dans le pays de
Galles.
Winkel (Thérèse-Emilie-Henriette de la). — Harpiste
virtuose allemande. Née à Weissenfels, 20 décembre
1784. Auteur de plusieurs écrits sur la fabrication de
la harpe. A publié : trois Sonates pour harpe et vio-
lon, éditeur Arnold, à Dresde.
Wiseneder (Caroline). — Compositeur allemand. Née à
Brunswick, 20 août 1807; Morte en cette ville, 25
août 1868. Professeur de très grande réputation; fon-
dateur (1860) de la célèbre « Wiseneder Music School
for the Blind, » à Brunswick (Ecole de musique
pour les aveugles). Elle a apporté à cette institution
un tel degré de perfectionnement que, sur son mo-
dèle, de nombreuses écoles du même genre ont été
créées en Allemagne. Sa ville natale a honoré sa
mémoire en plaçant son buste en marbre dans le
vestibule de la Bibliothèque Communale.
A publié des œuvres instructives faisant suite au
Kindergarten, et d'autres pour les élèves plus avan-
cés. Ses compositions posthumes consistent en deux
opéras : a La Dame de Paris » et « Das Juhelfest
der die drei Gefangenen; » plusieurs mélodrames et
des morceaux de chant. Son invention de musique
mobile pour les aveugles a obtenu un grand succès.
Wood (Mrs George). — Auteur américain. Chant : « Go
lovely Rose; Hope on; The promised Kiss; The
S word and the crimson bow, » etc.
Wood (Mary Knight). — Compositeur américain de
talent. Elève de Arthur Foote et B.-J. Lang. Ses œu-
vres consistent en : Un Trio pour piano, violon et
violoncelle; des airs de chant parmi lesquels on
LES FEMMES COMPOSITEURS 185
peut citer : Ashes of Roses; When; Heartsease; Do-
delinette; Autumn; A wild Rose; A Valentine; Clover
Blossoms ; At Dawn (avec violoncelle obligé) ; Queen
Whims, etc. Ses productions possèdent une délica-
tesse de sentiment et une pureté mélodique qui les
recommandent au musicien.
Wood (Mary-Louise). — Organiste anglaise contempo-
raine et écrivain. Auteur de « Liturgy of the church
from the musical point of view » (La Liturgie de
l'Eglise au point de vue musical).
Woodhull (Mary-G.). — Auteur américain. Chant :
(Love is ever, etc.).
Wookstock (Mattie). — Auteur américain. Chant.
Woolf (Sophie-Julia). — Pianiste anglaise et composi-
teur. Née à Londres, 1831 ; morte à West Hampstead,
27 septembre 1893. Elève remarquable de Cyprien
Potter. Auteur d'un opéra « Carina, » représenté à
TOpéra-Comique, Londres, 27 septembre 1888 et de
mélodies et morceaux de piano.
Worgan (Marie). — Compositeur anglais. A publié des
chants, vers 1750-1760.
Worth (Adélaïde). — Auteur américain. Chant : (True
Hearts; Land that is kissed, etc.).
Wright (Ellen). — Compositeur anglais contemporain.
Musique de chant. Elève de Henry Gadsby et
F.-W. Davenport. Parmi ses œuvres on peut men-
tionner : « Dawn of life » avec accompagnement d'or-
chestre; Queen of my days; Had I but known; Love's
entrealy; She walks in beauty; une série de Six
Chants (poèmes de Burns, Prior, etc.); Violettes (chant
populaire), etc. Plusieurs de ses mélodies ont été
chantées en public, par Santly.
Wuiet (Caroline). — Compositeur français et roman-
cière. Née à Rambouillet, 1766; morte à Paris, 1835.
186 LES FEMMES COMPOSITEURS
Fille d'un organiste. Etait considérée h l'âge de cinq
ans comme un prodige musical. La reine Marie-An-
toinette porta un vif intérêt à son éducation musicale
et lui procura les leçons de Grétry, sous la direction
de qui elle fit de rapides progrès.
Ses romances « Comme elle était jolie » et « Moi,
j'aime la danse » furent très populaires en leur
temps. Une opérette, « V Heureuse Erreur, » a été re-
présentée avec succès au Théâtre Beaujolais, 1786.
Outre ces compositions, elle a publié de la musi-
que instrumentale de réelle valeur : Trois Sonates
pour clavecin avec Violon et Basse, Paris, 1785, etc.
L'Académie française l'a élue membre honoraire.
Wurm (Marie). — Compositeur anglais et excellente
pianiste. Née à Southampton, 10 mai 1860. A obtenu
trois fois de suite le « Mendelssohn Stipend, » à
Londres, fondé par Jenny Lind. Elle eut pour maîtres
Dr Stark et Pruckner, à Stuttgard, puis Clara Schu-
mann, Rafî, Taylor, Arthur Sullivan, Dr Stanford et
Dr Bridge, et, en 1886, à Leipzig, Dr Reinecke.
Ses compositions sont de grand mérite et consis-
tent en : Concerto en si mineur pour piano, très
estimé par des critiques éminents comme œuvre de
facture magistrale, pleine d'originalité, de charme
mélodique et de vigueur; un quatuor en si bémol
pour cordes, op. 40 (Londres, 1894); une Sonate,
op. 17, pour violon et piano; une Sonate pour violon-
celle et piano; Ouverture de concert pour grand or-
chestre ; « Lullaby » op. 7, pour orchestre à cordes;
Estera Gavotte, pour orchestre; Trois morceaux pour
deux pianos (Prélude, Fugue et Ballade); Gavotte et
Pastorale, pour deux pianos à quatre mains; « Tanz-
vveisen » pour piano à quatre mains; op. 8, Madri-
gaux à cinq voix; divers morceaux de piano; des
chants à plusieurs parties et autres.
LES FEMMES COMPOSITEURS 187
Wurmbrand (Comtesse Stéphanie Vrabely ). — Compo-
siteur allemand. A publié les œuvres suivantes :
« Concertstùck, dans le style hongrois, » pour deux
pianos; Sonate, op. 24, pour violon et piano; Concert.
Paraphrase, op. 41; Tanzscenen, op. 31; Deux ce No-
velettes, » op. 33; Phantasiestûcke, op. 25; Charac-
ter-stùcke, etc. A écrit aussi la musique accessoire
de « Die schoene Melusine. »
Y
Younçj (Mrs Corinne). — Auteur américain. Chant.
Young (Elise MazzucatO). — Compositeur américain.
Musique de chant et morceaux de piano : (Staccato
Etude, etc).
Young (Harrick Maitland). — Compositeur anglais con-
temporain. Auteur de plusieurs opérettes : « An Ar-
tist's Proof, » représentée à Brighton, 4 février 1882;
— « Queen of Rearts, » représentée à Dartford,
6 février 1888; — « The Holy Branch » (inachevé) et
«• When one cloor shuls. » A publié du chant et de la
musique instrumentale.
Zamoyska (Comtesse Gizycka). — Compositeur polonais.
Musique de piano : (Sarabande; Gavotte; Roccoco,
etc.) et divers chants (Der Sanger; Marie, etc.).
Zapater (Rosaria). — Cantatrice espagnole, pianiste et
femme poète. Née vers 1840. Auteur du livret de
l'opéra d'Aguirre : « Gli amanti di Teruele » que Ton
considère comme l'un des meilleurs livrets écrits
jusqu'à ce jour. Brandus, de Paris, a publié son excel-
lente « Méthode de chant, » très utile livre d'études
pour le piano et divers chants.
Zaubitzer (Ida). — Musicienne allemande et zithérisle.
A publié des compositions pour son instrument.
Zeissler (Mrs Bloomfield). — Pianiste américaine dis-
tinguée. Auteur de brillants morceaux de piano.
Zentner (Gary). — Compositeur italien. Ses œuvres sui-
vantes ont été publiées : Fantaisie en ut; op. 5, Fan-
taisie sur Sémiramide; op. 6, Divertissement; op. 7,
Elégie harmonique ; op. 9, Fantaisie brillante; op. 14,
Récréation ou Passe-temps; op. 15, Variations, etc.
Zimmermann (Agnès). — Compositeur allemand et
pianiste. Née à Cologne (Prusse rhénane), 5 juillet 1847.
Réside à Londres. Elle est considérée comme l'une
des meilleures pianistes de notre temps et a eu pour
maîtres Cipriani, Potter et Paueivpour le piano et
Dr Steggall et George Macfarren, pour la composition.
A obtenu deux fois le King's Scholarship (1860 et
192 LES FEMMES COMPOSITEURS
1862), cl remporté la médaille d'argent deux années
de suite.
Ses compositions, écrites dans le style et la forme
classiques, comprennent : Trois Sonates pour violon
et piano, op. 16, 21 et 23; une Sonate op. 19, pour
violon, violoncelle et piano; une Sonate pour violon-
celle, op. 17; une Sonate op. 22, pour piano ; divers
morceaux de piano : (Mazurka, op. 11 ; Presto et Ta-
rentelle, op. 15; Barcarolle, op. 8; Boléro, op. 9;
Canon ; Sarabande et Gigue ; Caprice ; Bourrée,
Scherzo, etc.). Ses compositions vocales consistent
en chants à plusieurs parties, duos et autres chants.
Zimmermann a publié une excellente édition des
Sonates de Beethoven et de Mozart et des compo-
sitions de Schumann.
Zittelmann (Hélène). — Compositeur allemand. Mu-
sique de chant et mélodies pour piano.
Zumsteeg (Emilie). — Compositeur allemand. Née à
Stuttgart, 9 décembre 1796 ; morte en cette ville,
1er août 1857. Fille du compositeur bien connu
R. Zumsteeg. Sa demeure était le rendez-vous d'ar-
tistes tels que C. M. von Weber, Neukomm, Zoellner,
Kreutzer, Hummel, Lindpaintner, etc.
Ses « premières auditions » avaient la réputation
d'être très brillantes. Parmi ses œuvres, ses chants
ont rencontré une grande faveur due à la qualité de
la mélodie.
Son œuvre principale est une ouverture pour une
pièce de théâtre qui a pour titre « Die Geister Insel. »
FIN
DES FEMMES COMPOSITEURS.
780.3 Eb3f
3 5002 00028 7644
Ebel, Otto.
Les femmes compositeurs de musique. Dict
MUSIC
ML 105 . E171
Ebel, Otto.
Les femmes compositeurs de
musique
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DOES NOT CIRCULATE
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